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Les Makers : Ces Adeptes Du Do It Yourself Luttent Contre Le Covid-19

makersEngineers examining plans on laptop while prototyping parts for project on 3D printer in workshop

Tutoriel de visières et de masques à faire à la maison ou production de respirateurs médicaux avec imprimante 3D… avec les makers ou spécialistes du Do It Yourself qui pallient la pénurie de la crise sanitaire mondiale, on assiste à un mouvement général qui s’apparente presque à une forme d’émancipation citoyenne.

 

Ces spécialistes du Do It Yourself – souvent dotés d’une imprimante 3D – se sont mis à fabriquer des masques, des visières de protection ou des respirateurs médicaux  qui manquent cruellement au personnel hospitalier mais aussi aux particuliers à l’aube du déconfinement. Ces bricoleurs technologiques ne se sont pas improvisés « makers » du jour au lendemain, ils sortent pour la plupart des Fab Lab universitaires ou d’entreprises (contraction de l’anglais fabrication laboratory, « laboratoire de fabrication ») qui se définissent comme un « un réseau mondial de laboratoires locaux qui dopent l’inventivité en donnant accès à des outils de fabrication numérique. Un lieu ouvert au public où il est mis à sa disposition toutes sortes d’outils, notamment des machines-outils pilotées par ordinateur, pour la conception et la réalisation d’objets. ».

Les makers « sont à la fois héritiers d’une tradition assez ancienne du do-it-yourself, mais aussi de l’éthique hacker autour du numérique et de l’informatique, avec l’idée de maîtriser les technologies et non de les subir », explique la sociologue Marie-Christine Bureau, membre du Laboratoire interdisciplinaire pour la sociologie économique (Lise), au quotidien Libération. Organisés, ces derniers se sont structurés pour mieux gérer la production dans la lutte contre la pandémie en se réunissant notamment par département dans des groupes Facebook « Makers contre le Covid », qui compte près de 3000 membres actifs sur le territoire français ( carte intéractive ). Avec plus de 4500 imprimantes 3D disponibles sur les territoires français, belge et suisse, l’initiative menée par Yann Marchal représente un coup de pouce non négligeable, mais encore insuffisant selon lui, avec un temps d’impression pour une seule visière qui peut atteindre deux heures. Un concours de fabrication de respirateurs médicaux a même été lancé, dans le cadre du CoVent-19 challenge.

Mais la tendance à « faire soi-même » gagne également de nombreux particuliers qui profitent notamment du temps de confinement à la maison pour suivre des tutoriels en ligne. Très répandus, ces « tuto » destinés à apprendre à fabriquer  – sans outil technique – des masques doivent relever le défi de la facilité. Un défi inspirant également pour les designers comme pour le japonais Tokujin Yoshioka qui a publié sur son site internet un tuto simple afin de concevoir son propre masque facial en film PVC et dont le patron est téléchargeable gratuitement . Restent les débats quant à la fiabilité et l’efficacité de ces productions qui se multiplient. La plateforme en ligne Covid3D vient d’ouvrir pour mettre en relation les makers, les entreprises et le personnel de santé.

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