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Le Paradigme D’Edison Pour Entreprendre Et Réussir : S’Entourer, Essayer, Persévérer

Thomas-Edison-possibilities

Depuis la sortie de Réussites françaises, plusieurs personnes m’interrogent sur les clés du succès d’une entreprise, et les trois réponses qui me viennent en tête le plus rapidement sont les suivantes :

  • Bien s’entourer
  • Tout essayer
  • Persévérer

Pour illustrer ce triptyque, je cite souvent l’exemple de l’inventeur Thomas Edison. Souvent représenté sous l’avatar d’un bricoleur en blouse dans un atelier mal rangé, on le dépeint comme un chercheur obsessionnel et solitaire, capable de faire 9999 essais ratés avant que le test n°10000 donne une ampoule électrique. La réalité est pourtant loin du mythe !

Edison était effectivement obsessionnel, mais bien loin d’être solitaire. Il a créé sa propre entreprise en 1874 avec deux associés pour recruter une équipe de 60 chercheurs salariés (plutôt que de recourir à des chercheurs isolés), ce qui lui a permis de superviser jusqu’à 40 projets en même temps et de déposer 1074 brevets, allant du phonographe à la gomme synthétique en passant par la lampe fluorescente.

A son apogée, l’homme dirigea un véritable empire industriel employant plus de 35 000 personnes. On est loin d’un Géo Trouvetou qui bricole au fer à souder dans son garage !

Pour reprendre l’exemple de l’invention de l’ampoule électrique, il aura fallu une équipe d’une trentaine de personnes, dont des scientifiques de haut niveau… et un long processus d’essais et d’erreurs. Ainsi, même si le génie d’Edison est facilement illustré par cet instant précis où l’ampoule s’allume, il ne s’agit pas d’une unique invention arrivant comme l’heureuse conclusion de toute une vie de sacrifices. Il s’agit plutôt d’une suite voire d’un réseau entier d’innovations coordonnées, dont chacune a demandé les efforts conjugués de plusieurs corps de métier aussi variés que le chimiste, le souffleur de verre ou le mathématicien.

Thomas Edison n’était donc pas un savant fou reclus du monde mais bien un entrepreneur instinctif et travailleur, qui s’intéressait autant à la productivité de ses ressources humaines qu’au potentiel commercial de ses inventions. De plus, il avait aussi compris les principes du marketing et de la communication, ce qui lui a non seulement permis de valoriser ses travaux et ses produits auprès de la presse et du grand public, mais aussi de dévaloriser ses rivaux de l’époque (comme le célèbre Nikola Tesla, qui en a largement fait les frais).

Enfin, il est intéressant de souligner que les innovations proposées par Edison n’ont pas toutes été auréolées d’une grande gloire et qu’il a parfois été dépassé par des concurrents. Il en fut ainsi de son kinétoscope, un appareil individuel permettant de reproduire des images animées, qui a été largement ringardisé par le cinématographe des frères Lumière (les réussites françaises sont multiples !). Mais ce ne sont pas ces obstacles ni ces échecs qui l’ont empêché de poursuivre ses efforts pour développer son entreprise…

Bien s’entourer, tout essayer, persévérer : l’exemple de Thomas Edison peut devenir un véritable paradigme pour l’entrepreneur. Celui d’un homme passionné qui a su déployer de l’énergie et s’entourer d’une équipe afin de transformer ses idées en projets, et ses projets en actes concrets. Celui d’un fonceur résolument optimiste qui a connu des succès et des échecs mais qui n’a jamais arrêté d’avancer. Celui, aussi, d’un humaniste qui a su rester curieux et qui n’a jamais cessé de chercher de nouveaux défis, déposant son dernier brevet à l’âge de 83 ans, tout juste un an avant sa mort.

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