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Drivy Permet À Des Propriétaires Entrepreneurs De Gérer Une Flotte De Véhicules

Drivy, la plate-forme de location de voitures entre particuliers, opère un coup de jeune en se développant aussi comme entreprise d’autopartage « drivée » par des propriétaires entrepreneurs. A  la tête d’une flotte de plusieurs dizaines de véhicules, ils les gèrent à distance grâce à un boitier qui permet l’ouverture des portes depuis un smartphone. L’entreprise créée en 2010 profite également des grèves pour séduire de nouveaux utilisateurs.

Les épisodes de grèves dans les transports en commun font des heureux. Parmi eux, les plate-forme de location de voitures entre particuliers qui offrent une solution alternative pour se rendre au boulot. Drivy a ainsi vu les réservations bondir de 50% ces derniers-temps. A tel point que l’entreprise créée en 2010 s’est alliée à Blablacar pour permettre aux locataires de véhicules de faire du covoiturage. « C’est une manière d’optimiser les coûts et d’être solidaires », estime Quentin Lestavel, le nouveau country manager de Drivy pour la France et la Belgique.

Boitier d’ouverture à distance

L’entreprise opère un double coup de jeune en s’ouvrant aux professionnels, notamment des propriétaires entrepreneurs, et en développant son offre d’autopartage – comme pour les Autolib, il s’agit de récupérer la voiture en libre-service, sans l’intervention d’un humain. Pour remplacer la borne installée dans la rue permettant le retrait, Drivy a conçu un boîtier qui, installé dans la voiture, permet au locataire du véhicule d’ouvrir les portes depuis l’application sur son smartphone.

Lancé en 2015, « Drivy open » offre plus de flexibilité au conducteur en permettant de prendre et de rendre la voiture à n’importe quelle heure, mais toujours au même endroit, sans passer par le propriétaire. Les états des lieux d’entrée et de sortie son réalisés par l’interface, avec quelques photos. « C’est un gain de temps pour le propriétaire qui a ainsi la possibilité de faire plus de location », souligne Quentin Lestavel selon lequel cette formule d’ouverture à distance est plébiscitée par 50% des utilisateurs dans les grandes villes.

Des propriétaires entrepreneurs

En 2016, l’entreprise ouvre la plate-forme aux professionnels. Drivy s’attendait à voir affluer des loueurs de voitures, des garagistes, etc. Et constate que ce sont des propriétaires particuliers qui créent leur propre flotte. « Nous les avons rencontré pour voir quels étaient leurs besoins », raconte le country manager. Un partenariat noué avec Renault de louer 10 voitures avec seulement 25 000 euros et les mettre en location en autopartage avec le système Drivy open. « Les particuliers ne peuvent dépasser 7 000 euros de revenus sur la plate-forme, avec ce programme, ils deviennent chef d’entreprise. » Drivy a concocté avec Allianz, qui assure depuis trois ans les locataires et les propriétaires sur la plate-forme, un programme sur-mesure pour ces entrepreneurs. La société les accompagne dans les démarches pour créer leur SASU (société par actions simplifiées unipersonnelle), pour gérer leur flotte, choisir les véhicules, établir un business plan, faire leur comptabilité.

Certains achètent leurs véhicules qu’ils comptent revendre au bout de deux ans. « Pour une flotte de vingt voitures, qui est le volume que nous leur conseillons, ils peuvent faire jusqu’à 200 000 euros de chiffre d’affaires sur l’année dans une grande ville », avance Quentin Lestavel. « Les coûts fixes sont faibles car il n’ont pas de boutique et peu ou pas de main d’œuvre. » Restent les coûts variables, location ou remboursement d’un prêt, entretien des voitures, parking, etc. Leur entrepreneur le plus ambitieux gère déjà une flotte de 80 véhicules et pense monter à 150 d’ici la fin de l’année. Pour l’instant, 30 entrepreneurs à la tête d’une flotte de 500 voitures sont répartis sur cinq grandes villes. « Nous avons de plus en plus de porteurs de projets qui commencent avec un véhicule, avant de se lancer », a constaté l’entreprise.

Autopartage

Ces deux solutions, « Drivy open » qui permet d’ouvrir la voiture depuis son smartphone, et Drivy entrepreneur qui transforme des particuliers en professionnels, participe d’une mutation plus profonde de l’entreprise. L’autopartage. « Drivy a été créée en partant du constat que les voitures individuelles coûtent cher à l’achat et à l’entretien, et qu’elles ne sont utilisées que 5% de leur temps », indique Quentin Lestavel. Aujourd’hui, l’entreprise compte densifier son offre et faciliter le retrait et la location afin de favoriser l’autopartage.

Les chiffres parlent en leur faveur : trois millions de locations ont été réalisées sur Drivy depuis 2010, dont 1 million en 2017. Sur les 50 000 véhicules disponibles sur le site, dont 38 000 en France, seuls 1 000 sont en libre-service à Paris et en couronne. Mais la demande augmente, assure Drivy qui ne se positionne pas sur le même créneau qu’Autolib puisque ses voitures sont disponibles à la location au moins pour la demi-journée.

Cette mutualisation des véhicules est un coup de griffe dans le modèle installé de la voiture individuelle. Pour Quentin Lestavel, Drivy anticipe l’avènement de la voiture autonome qui ne peut être, selon lui, que partagée.

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