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Gestion durable des actifs : une nouvelle dimension inhérente à l’excellence industrielle

Face aux nombreuses transformations complexes et l’apparition de nouvelles formes de concurrence, les acteurs industriels n’ont d’autre échappatoire que de développer des services à valeur ajoutée permettant de pérenniser leurs actifs et d’envisager l’avenir avec optimisme.

Compte tenu des évolutions rapides du contexte normatif et des bouleversements technologiques impressionnants, il est crucial d’appréhender les nouveaux défis qui se posent, avec une vision holistique et une coopération renforcée entre les différentes composantes publiques et privées. Cette agglomération des opérateurs est incarnée par l’organisation GFMAM (Global Forum on Maintenance & Asset management) qui réussit à fédérer plusieurs organismes engagés et le monde des affaires, en vue de tirer vers le haut les méthodes et outils pour l’amélioration de la performance opérationnelle de gestion des actifs sur le plan international.

Dans une logique de partage des meilleures pratiques contextualisées, l’ensemble des continents sont représentés par des associations relevant de cette organisation, à l’image de MARAMM (Association Marocaine d’Asset Management, de Fiabilité et de Maintenance) qui a vocation à promouvoir des solutions résilientes et efficientes en matière de gestion des actifs, qu’ils soient physiques, industriels, naturels, financiers ou numériques, grâce à la construction de partenariats internationaux stratégiques et l’expertise pointue de ses membres. En outre, MARAMM porte l’ambition d’accompagner la croissance économique du Maroc et de l’Afrique plus globalement, en contribuant fortement à la promotion d’actifs bas carbone et l’émergence d’un écosystème moderne inhérent à l’attractivité et au captage massif des investissements.

Fort de l’approche proactive de son modèle, le Canada inspire plusieurs nations à la recherche de solutions viables dans le domaine de gestion des actifs industriels. En effet, ce pays peut se targuer de sa longueur d’avance et de la hauteur de vue de ses acteurs avant-gardistes à l’instar du cabinet Systemex, accrédité par l’IAM (Institute of Asset Management) et qui se distingue par le développement de stratégies complètes basées sur des roadmaps évolutives et la mise sur le marché de services connectés au profit de la fiabilité, la disponibilité et la rentabilité des actifs, avec un focus sur l’innovation, la durabilité et la gestion des risques.

En France, l’IFRAMI (Institut d’Asset Management Industriel et d’Infrastructures) oeuvre pour la structuration d’une plateforme robuste et centralise le foisonnement d’initiatives en faveur du progrès en matière de gestion des actifs. Dans ce sens, le système d’optimisation des actifs D-iALM (Digital-industrial Asset lifecycle management) lancé par le leader mondial du conseil Capgemini en collaboration avec le Groupe AVEVA, favorise une gestion de bout en bout via la fluidification du processus informationnel et l’actionnement rationnel des leviers opérationnels. Cet outil intelligent d’aide à la décision est en mesure d’assurer la sécurité des installations critiques, de booster les démarches d’excellence opérationnelle et d’aboutir à l’excellence financière des actifs par une meilleure allocation des ressources et un pilotage intégrée des opérations tout au long du cycle de vie.

En Asie, les actifs industriels enregistrent une croissance faramineuse qui pousse naturellement vers davantage de standardisation et de renforcement des capacités techniques et organisationnelles. L’exemple du Japon, figurant parmi les grandes puissances industrielles, reflète cette dynamique au vu des résultats financiers remarquables d’un certain nombre de fonds d’investissement comme le GPIF, qui gère un portefeuille d’actifs d’environ 2000 milliards de dollars.

Essentiellement, la jonction de l’urgence climatique et la rude compétitivité internationale forme un terrain fertile pour une véritable professionnalisation et harmonisation mondiale de la gestion des actifs. Force est de constater que le basculement vers des modèles d’investissement responsable est rendu fondamental sous la pression des réglementations et des attentes sociétales, accentuées par la récurrence des crises majeures. En somme, les facteurs ESG atteignent une maturité avancée et s’installent désormais dans le paysage de l’Asset Management au niveau global. Selon Bloomberg Intelligence. les portefeuilles ESG constituent un marché estimé à 55000 milliards de dollars à l’horizon 2025. En tirant le meilleur parti de la data, les flux générés pourront profiter non seulement aux géants mondiaux, mais aussi aux entreprises émergentes qui doivent se saisir de cette nouvelle dimension porteuse d’opportunités colossales pour se différencier et performer leur outil industriel sur le long terme.

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