À SUIVRE | Plakar veut faire de la sauvegarde de données un actif stratégique

L’entreprise veut faire de la sauvegarde un outil actif, structurant et sécurisé, au service de la performance et de l’innovation, visant à simplifier et optimiser les pratiques de sauvegarde pour les charges de travail modernes liées à l’IA et au cloud.

À SUIVRE – Chaque semaine, focus sur une technologie, une application ou une start-up innovante.

Fondée par Julien Mangeard, ancien CTO de Veepee, et Gilles Chehade, figure reconnue de l’open source pour ses contributions à OpenSMTPD et OpenBSD, Plakar est une start-up française qui entend redéfinir la manière dont les entreprises conçoivent la sauvegarde de données. Le constat de départ de ses deux fondateurs est limpide : les outils de sauvegarde classiques transforment les données en passif figé. D’autant qu’à l’heure où les systèmes d’IA génèrent et traitent des volumes de données sans précédent, garantir l’intégrité et la sécurité de ces données est essentielle. 

« Nous avons conçu une approche qui élimine le dilemme sécurité/coût et permet des sauvegardes fréquentes, fiables et sécurisées, tout en réduisant drastiquement les coûts. », poursuit Julien Mangeard.

La technologie développée par Plakar repose sur un moteur de données nommé Kloset, capable de transformer chaque sauvegarde en une unité compacte, immuable, autoportée, et chiffrée de bout en bout. Chaque “snapshot” (ndlr : sauvegarde de l’état d’un système à un instant donné) est adressé par son contenu, compressé, dédupliqué, et immédiatement navigable sans étape préalable de restauration.

Rendre les sauvegardes intelligentes, exploitables et interopérables

Cette architecture permet une réduction de 90 % des redondances de stockage tout en assurant la conformité aux exigences réglementaires les plus strictes. Plakar est compatible avec une grande variété d’environnements : fichiers locaux, volumes Kubernetes, solutions S3, NAS, serveurs physiques et bandes magnétiques.

Un outil qui protège tout type de donnée — des fichiers locaux aux pipelines d’IA multi-cloud — tout en maintenant chaque snapshot léger, chiffré et instantanément récupérable.

« Les entreprises doivent aujourd’hui jongler avec plusieurs solutions pour sauvegarder des centaines d’applications hétérogènes. En faisant le choix de l’open source, Plakar s’engage à bâtir l’écosystème le plus vaste possible, capable de sauvegarder depuis une seule plateforme, et où qu’elles le souhaitent, leurs emails, applications SaaS, postes de travail et serveurs, qu’ils soient hébergés dans le cloud ou on-premise. », affirme Gilles Chehade

La première version stable de leur solution valorise l’espace de sauvegarde en une ressource active. Grâce à son architecture, les données sauvegardées peuvent être facilement réintégrées dans les environnements de production : pour entraîner des modèles d’IA, conduire des analyses, réaliser des audits de conformité ou alléger la charge des systèmes principaux. À la clé : des gains d’efficacité notables et un coup d’accélérateur pour l’innovation.

L’enjeu est de rendre les sauvegardes intelligentes, exploitables et interopérables avec les nouveaux usages numériques. Cette approche permet aux entreprises de bénéficier d’une sauvegarde non seulement efficace, mais aussi sécurisée et exploitable. Là où les systèmes traditionnels cloisonnent les données, Plakar leur redonne de la valeur en les intégrant directement aux workflows opérationnels. 

Levée de fonds de 3 millions de dollars

Une vision qui a convaincu de nombreux investisseurs puisque la start-up vient de lever 3 millions de dollars lors d’un tour d’amorçage mené par Seedcamp, avec la participation de HelloWorld, IrregularExpression, Galion.exe, Kima Ventures, OPRTRS, Purple, Motier Ventures, Pareto Holdings et plusieurs business angels.