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À SUIVRE | Genomines veut proposer une alternative durable à l’extraction minière traditionnelle

À SUIVRE | Genomines veut proposer une alternative durable à l'extraction minière traditionnelle - founders 2
Fabien Koutchekian et Dali Rashid, fondateurs de Genomines
Grâce une levée de fonds sursouscrite de 45 millions de dollars, Genomines développe une méthode d'extraction de métaux à travers l'agriculture végétale, et promet une empreinte environnementale fortement réduite.

C’est en 2021 que Fabien Koutchekian et Dali Rashid décident de fonder Genomines, deeptech française basant son activité sur l’extraction métallique basée sur l’agriculture végétale. La start-up, pionnière dans ce domaine, cherche à proposer une alternative solide et responsable face à l’exploitation minière, laquelle émettant en quantité du gaz à effet de serre.

« Notre vision est simple mais audacieuse : des métaux extraits grâce aux plantes, décrit Fabien Koutchekian. Genomines construit une nouvelle base de ressources qui rééquilibrera l’approvisionnement minéral avec une source de production métallique propre, à bas coût et à faible intensité capitalistique pour les générations à venir. »

Genomines, qui s’attelle surtout à extraire du nickel grâce aux plantes, mise également son activité sur l’extraction multi-métaux en visant le cobalt, les terres rares ou d’autres matériaux critiques pour la transition énergétique. Grâce à des “plantes hyperaccumulatrices” génétiquement modifiées capables d’absorber et de concentrer des métaux à partir du sol, la fintech parvient à récolter des métaux de qualité plus rapidement et de façon vertueuse envers l’environnement. 

En se tournant vers la biotechnologie végétale, Genomines se donne les moyens d’extraire des ressources essentielles aux technologies dites “propres” tout en émettant bien moins de gaz à effet de serre que les extractions minières traditionnelles.


 

Vers un tournant de l’extraction minière

Cette levée de fonds sursouscrite de 45 millions de dollars annoncée par Genomines s’accompagne d’un tour d’amorçage de 5 millions de dollars et de soutiens non dilutifs d’une valeur de 12 millions de dollars. Au total, le capital mobilisé atteint donc 62 millions de dollars, en particulier grâce à Engine Ventures et Forbion BioEconomy.

Ce tour de table de Série A vise principalement à valoriser des terres non productives en les transformant en actifs économiques : une initiative que l’industrie minière ne peut opérer. Genomines a pour projet de développer une exploitation agricole en l’espace de 2 ans maximum, contre 12 à 17 ans pour une mine de nickel traditionnelle.

« Genomines redéfinit ce que signifie extraire de la valeur de la Terre en utilisant nos plantes comme de véritables usines vivantes, exprime Fabien Koutchekian. Nous créons un pont entre la biotechnologie et l’industrie minière pour réinventer les règles de la production de ressources. »

La fintech cherche également à proposer une extraction de métaux plus verte et totalement scalable grâce à l’agriculture de biomasse, tout en réduisant de 40 à 50% les coûts d’équipement et d’exploitation. Avec des partenaires industriels de premier plan comme Hyundai Motor Group ou bien Jaguar Land Rover, Genomines espère pouvoir répondre à la demande en matériaux pour batterie, laquelle risque de se tendre au cours des années 2030.

 


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