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30 Under 30 – La suite : qu’est devenu Tanguy de La Villegeorges, cofondateur de WeWard ?

Tanguy de La Villegeorges, cofondateur de WeWard
Tanguy de La Villegeorges, cofondateur de WeWard

Lauréat du palmarès 30 Under 30 de Forbes France en 2022, Tanguy de La Villegeorges avait cofondé en 2019 WeWard, une application mobile pensée pour récompenser les pas effectués au quotidien. Depuis, la start-up a conquis plus de 25 millions d’utilisateurs dans 30 pays, reversé 30 millions d’euros à sa communauté et contribué à économiser 750 000 tonnes de CO₂. Mieux encore : WeWard est aujourd’hui rentable, preuve qu’une vision à impact peut s’inscrire dans la durée. Voici ce qu’il est devenu.

 

Lancée en 2019, WeWard fait partie des applications dites « rémunératrices », permettant de gagner de l’argent ou des bons d’achat en marchant. En mettant la marche au cœur du quotidien, l’entreprise s’inscrit dans une dynamique éco-responsable, poursuivant trois Objectifs de Développement Durable fixés par l’ONU dans l’Agenda 2030.

Depuis, WeWard connaît une ascension fulgurante et une expansion internationale ambitieuse. Son concept simple mais novateur repose sur la promotion des bienfaits de la marche, tant pour la santé physique et mentale que pour l’écologie et le lien social. Aujourd’hui, l’application revendique plus de 25 millions d’utilisateurs à travers une trentaine de pays.


 

Forbes France : Où en êtes-vous aujourd’hui, depuis votre sélection 30 Under 30 ? Où en est WeWard aujourd’hui ?

Tanguy de la Villegeorges : Depuis notre sélection, WeWard a connu une croissance rapide et engagée, avec plus de 25 millions d’utilisateurs répartis dans 30 pays et une augmentation moyenne de 25 % du temps de marche chez nos utilisateurs. Nous avons déjà distribué plus de 30 millions d’euros à notre communauté, reversé plus de 1,5 million d’euros à des associations et contribué à une économie de plus de 750 000 tonnes de CO₂. Nous avons réuni une équipe de 60 collaborateurs entre Paris et New York et, surtout, WeWard est aujourd’hui rentable, ce qui nous permet d’aborder l’avenir avec ambition, impact et solidité.

 

Quelles sont vos activités actuelles ?

T. V. : En tant que co-fondateur, j’interviens sur la vision stratégique et la création de valeur, tout en conservant une forte proximité avec l’exécution. Je suis particulièrement impliqué sur les sujets data et support utilisateur, que je pilote au quotidien avec les équipes. Je suis de près les développements produit, business et marketing, afin de garantir l’alignement global et de maximiser l’impact des initiatives. J’accorde une grande importance à rester connecté aux réalités du terrain, là où les décisions prennent tout leur sens.

 

Que retenez-vous de votre parcours entrepreneurial jusqu’ici ?

T. V. : Je trouve ça passionnant. L’entrepreneuriat, c’est une évolution permanente, faite de hauts et de bas. Les moments difficiles nous permettent d’apprécier d’autant plus les phases d’accélération. Je pense notamment au déploiement aux États-Unis, qui a été un vrai défi : la première année a été rude, mais aujourd’hui nous sommes en hypercroissance, avec +15 % de DAU par semaine. C’est extrêmement stimulant.

 

Une réussite dont vous êtes fier ?

T. V. : Avoir convaincu Venus Williams de nous rejoindre comme investisseuse et ambassadrice de l’application. C’est une femme inspirante, engagée pour la santé, l’impact et l’entrepreneuriat, et je suis très fier qu’elle croie en WeWard et nous accompagne pour faire bouger les lignes à l’échelle mondiale.

 

Une difficulté ou un échec marquant ?

T. V. : Le lancement aux États-Unis a été l’un des plus gros défis. C’est un marché qui ne réagit pas comme l’Europe : les pratiques de recrutement, les usages produits, les attentes des utilisateurs, les coûts d’acquisition… tout est différent. Il a fallu se réinventer complètement dans un nouvel environnement, sans perdre notre ADN. Ce fut intense, mais extrêmement formateur.

 

Un conseil que vous auriez aimé recevoir au début ?

T. V. : « Ce qui fait la différence sur le long terme, ce n’est pas l’intensité, c’est la constance. ». L’entrepreneuriat est un marathon : il faut savoir tenir, écouter, ajuster, et surtout garder son cap, même quand tout tangue autour de soi.

 

Comment voyez-vous l’évolution de votre secteur depuis votre lancement ?

T. V. : Nous avons vu naître une vraie dynamique autour du « move-to-earn », dont nous avons été l’un des pionniers. De plus en plus d’applications émergent dans cet univers. Nous avons contribué à redonner de la valeur à la marche, qui n’était jusque-là valorisée que dans le cadre du sport. Aujourd’hui, marcher devient un acte utile, gratifiant, et même rémunérateur. Et ça change tout.

 

Votre regard sur l’écosystème startup / jeunes entrepreneurs aujourd’hui ?

T. V. : Je le vois avec un peu de recul maintenant, et j’ai la chance d’être sollicité par de nombreux fondateurs en lancement, à qui je peux transmettre une partie de mon expérience. Comme certains mentors l’ont fait pour moi, j’essaie à mon tour d’encourager, challenger et soutenir les jeunes pousses. Malgré le contexte économique, je trouve l’écosystème vivant, créatif, et plein de belles énergies.

 

Devenue rentable, WeWard continue de se développer à l’international tout en conservant sa mission initiale : récompenser les gestes du quotidien pour une société plus active, connectée et durable. À la tête de ce projet d’envergure, Tanguy de La Villegeorges incarne un entrepreneuriat résilient et ambitieux, capable de conjuguer croissance et utilité collective.

 


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