Quelles sont les villes les plus agréables à vivre en 2025 ? Le dernier indice mondial d’habitabilité (Global Liveability Index) a passé au crible 173 villes à travers le globe, en les classant selon des critères clés tels que la sécurité et la qualité de vie.
Quelles sont les villes où il fait bon vivre dans le monde ? Chaque année, l’Economist Intelligence Unit (EIU) tente de répondre à cette question en publiant le très attendu Global Liveability Index, qui vient de paraître.
L’édition 2025 de ce classement évalue 173 villes à travers le monde, selon 30 indicateurs regroupés en cinq grandes catégories : stabilité, soins de santé, culture et environnement, éducation et infrastructures. Chaque ville reçoit une note sur 100, reflet de son niveau de confort de vie. À partir de ces scores, un classement global est établi, de la ville la plus agréable à vivre à celle qui l’est le moins.
La ville la plus agréable à vivre au monde en 2025
Coup de théâtre dans le classement mondial de la qualité de vie : pour la première fois depuis 2022, Vienne cède sa place de numéro un. Cette année, c’est Copenhague, la capitale danoise, qui s’impose en tête du classement établi par l’Economist Intelligence Unit (EIU).
La ville décroche des scores parfaits (100 sur 100) dans trois catégories clés : stabilité, éducation et infrastructures. Résultat : un score global de 98, suffisant pour devancer Vienne, reléguée à la deuxième place avec 97,1 points. Ce n’est pas une surprise totale : Copenhague occupait déjà la deuxième position en 2023 et 2024.
Qu’est-ce qui a coûté la première place à Vienne ? D’après l’EIU, la baisse de sa note en matière de stabilité est liée à plusieurs alertes terroristes survenues en 2024 et 2025 — dont une alerte à la bombe ayant entraîné l’annulation de concerts de Taylor Swift à l’été 2024, ainsi qu’un attentat déjoué dans une gare en début d’année.
Cette année, Vienne partage donc la deuxième marche du podium avec Zurich, qui continue sa progression après avoir été troisième en 2024 et sixième en 2023.
L’Europe occidentale continue de dominer le classement mondial de la qualité de vie, avec huit villes dans le top 20 et des scores globalement élevés. « L’Europe de l’Ouest reste la région la plus performante en matière d’habitabilité, avec les meilleures notes dans quatre des cinq catégories évaluées », soulignent les auteurs du rapport.
La région Asie-Pacifique, elle, se distingue par sa diversité : neuf villes figurent parmi les 20 premières, mais l’écart de performance y est le plus marqué. Melbourne (Australie), par exemple, atteint la quatrième place cette année, tandis que Dhaka (Bangladesh) chute au 171e rang ; un recul de trois places attribué aux tensions politiques survenues en 2024.
En queue de classement, Damas (Syrie) reste, pour une année de plus, la ville la moins vivable au monde. « Malgré un changement de régime en 2024, la capitale syrienne reste profondément marquée par la guerre civile et n’a enregistré aucune amélioration notable en matière de qualité de vie », précise le rapport.
Les meilleures villes où vivre aux États-Unis
Aucune ville des États-Unis ne figure parmi les 20 premières du classement mondial, mais cela ne signifie pas pour autant une absence totale de résultats positifs. Honolulu conserve sa place de meilleure ville américaine pour la deuxième année consécutive, se hissant à la 23e position globale. Elle est suivie d’Atlanta (29e), Pittsburgh (30e), Seattle (34e) et Washington D.C. (38e).
Si les villes américaines affichent de très bons résultats en matière d’éducation (les meilleurs au monde selon l’EIU), elles sont pénalisées par la violence armée et les tensions sociales. « La faiblesse des lois sur le contrôle des armes rend les crimes souvent violents, ce qui nuit à la cohésion sociale », notent les auteurs du rapport.
Quelques progrès sont tout de même à souligner : 14 villes américaines ont gagné des places cette année. C’est le cas de Miami, qui passe de la 47e à la 44e place mondiale, et partage désormais la sixième position du classement américain avec Portland (Oregon). Mais ces progrès sont à relativiser. « Quatorze des 21 villes américaines de notre indice ont progressé, mais cela s’explique surtout par le recul d’autres villes », précisent les auteurs.
Quant aux grandes métropoles emblématiques, elles restent à la traîne : New York n’arrive qu’en 69e position, et Los Angeles en 57e. Malgré leur richesse culturelle, elles souffrent de mauvais résultats en matière d’infrastructures et de stabilité.
Et l’avenir n’est pas plus rassurant. Selon l’EIU, les projets de coupes budgétaires dans l’éducation et la santé annoncés par l’administration Trump pourraient encore dégrader la performance des villes américaines dans les prochaines éditions du rapport.
Tendances mondiales en matière d’habitabilité
Que révèle le rapport 2025 sur la qualité de vie dans le monde ? Si la note moyenne globale d’habitabilité reste stable à 76,1, inchangée par rapport à 2024, les résultats traduisent des dynamiques contrastées.
Selon l’EIU, la stabilité mondiale est en déclin, minée par les menaces terroristes, les troubles civils, la crise du logement et les tensions géopolitiques. « Les scores dans la catégorie stabilité ont continué de chuter, notamment en raison des conflits internationaux, des troubles sociaux et des attaques terroristes. En Europe occidentale, la recrudescence de la criminalité et de la xénophobie fragilise également le climat sécuritaire », indiquent les auteurs du rapport.
En revanche, les secteurs des soins de santé, de l’éducation et des infrastructures affichent des progrès notables. Les villes d’Arabie saoudite et des Émirats arabes unis, en particulier, ont enregistré des améliorations significatives dans ces domaines, contribuant ainsi à rehausser la note globale de la région Moyen-Orient et Afrique du Nord.
Les plus grands changements
Parmi les évolutions marquantes du classement 2025, Al Khobar, en Arabie saoudite, se distingue avec un bond de 13 places – de la 148e à la 135e position. Cette progression s’explique par les investissements massifs du Royaume dans la santé et l’éducation dans le cadre de son ambitieux plan « Vision 2030 », qui vise à réduire sa dépendance au pétrole.
En Asie, deux capitales enregistrent également de belles avancées : Jakarta grimpe de dix rangs, passant de la 142e à la 132e place, tandis que Bangkok progresse de six places, atteignant le 116e rang.
À l’inverse, certaines villes reculent nettement. Calgary, au Canada, qui figurait dans le top 5 en 2024, chute de 13 places pour se retrouver 18e, notamment à cause d’une baisse de ses scores en santé et stabilité.
Au Royaume-Uni, les grandes métropoles comme Londres, Manchester et Édimbourg reculent également, fragilisées par une montée des violences et des tensions sociales.
Classement : top 20 mondial des villes où il fait bon vivre
- Copenhague, Danemark
- Vienne, Autriche (ex aequo)
- Zurich, Suisse (ex aequo)
- Melbourne, Australie
- Genève, Suisse
- Sydney, Australie
- Osaka, Japon (ex aequo)
- Auckland, Nouvelle-Zélande (ex aequo)
- Adélaïde, Australie
- Vancouver, Canada
- Luxembourg
- Toronto, Canada
- Helsinki, Finlande
- Tokyo, Japon
- Perth, Australie
- Brisbane, Australie
- Francfort, Allemagne
- Calgary, Canada
- Amsterdam, Pays-Bas
- Wellington, Nouvelle-Zélande
Classement : Les 10 meilleures villes où vivre aux États-Unis
- Honolulu
- Atlanta
- Pittsburgh
- Seattle
- Washington D.C.
- Miami (ex aequo)
- Portland, Oregon (ex aequo)
- Chicago (ex aequo)
- Indianapolis (ex aequo)
- Charlotte, Caroline du Nord (ex aequo)
Une contribution de Laura Begley Bloom pour Forbes US – traduit par Lisa Deleforterie
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