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Vins et spiritueux : le cognac plombe les résultats de LVMH

La division Vins et Spiritueux de LVMH est en difficulté, pénalisée par la baisse de régime du cognac, selon les chiffres dévoilés par le groupe à l’occasion de la publication de ses résultats semestriels, ce jeudi. Le numéro un mondial du luxe pointe du doigt la baisse de la consommation et les tensions commerciales internationales.

 

Ce qu’il faut retenir

Hier, LVMH a présenté ses résultats pour le premier semestre 2025. S’il conserve sa place de leader mondial du luxe, le groupe n’est pas épargné par les « difficultés conjoncturelles de l’économie mondiale » qui pèsent sur ses performances depuis un an. Son bénéfice net a chuté de 22 %, à 5,7 milliards d’euros.

Parmi les divisions en repli figure Moët Hennessy, la branche Vins et Spiritueux, dont le chiffre d’affaires a reculé de 8 %, à 2,58 milliards d’euros sur le semestre. Le ralentissement est encore plus marqué en rythme annuel : la division accuse une baisse de 11 % sur l’ensemble de l’année glissante, avec un chiffre d’affaires de 5,9 milliards d’euros.


 

Pourquoi c’est important à suivre

Les États-Unis et la Chine représentent à eux seuls 80 % des ventes mondiales de cognac, un marché dominé par Hennessy, la marque phare de LVMH. Mais la forte inflation dans ces deux pays freine la consommation, au moment où les groupes de spiritueux — à l’instar de Pernod Ricard ou Rémy Cointreau — poursuivent leur politique de hausse des prix.

Aux États-Unis, la demande fléchit face à l’érosion du pouvoir d’achat. En Chine, le ralentissement économique pèse également sur la consommation de spiritueux haut de gamme, traditionnellement offerts lors d’occasions festives ou protocolaires.

 

Citation principale

Dans son communiqué, LVMH évoque « la faiblesse de la demande pour le cognac » ainsi que « l’impact sur la clientèle des tensions commerciales pesant sur les marchés clés américain et chinois ».

 

Le chiffre à retenir : 524 millions d’euros

Le résultat opérationnel courant de Moët Hennessy chute d’un tiers, à 524 millions d’euros sur les six premiers mois de 2025. Cette baisse confirme le retournement de tendance amorcé dès 2023, après des années de forte croissance post-pandémie.

 

À surveiller

Tous les regards se tournent désormais vers les États-Unis, où une décision cruciale est attendue concernant les droits de douane. Depuis avril, les produits européens — y compris les spiritueux — sont taxés à hauteur de 10 % à leur entrée sur le sol américain. L’échéance est fixée au 1er août : les entreprises européennes espèrent un accord qui plafonnerait ces surtaxes à 15 %, contre les 25 % initialement redoutés. Cette mesure, si elle venait à être alourdie, affecterait directement la compétitivité des exportations françaises, dont le cognac est l’un des fleurons.

 


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