Ursula von der Leyen a appelé ce jeudi à créer une « Pax Europaea » en matière de sécurité et pour une Europe indépendante. Un appel qu’elle a lancé lors de la réception du prix Charlemagne à Aix-la-Chapelle.
Ce qu’il faut retenir
Lors de la remise du prix Charlemagne, qui lui a été décerné pour avoir « contribué à maintenir l’Europe unie, résiliente et capable d’agir », la présidente de la Commission a plaidé pour une « Pax Europaea » (paix européenne). Cet appel se fonde sur l’indépendance de l’Europe et sa puissance militaire dans le sillage du désengagement des États-Unis de la défense du Vieux Continent. « Un nouvel ordre international va émerger, avant même la fin de cette décennie », a affirmé Ursula von der Leyen, prônant une Europe « indépendante » face à des « contre-courants puissants ».
Pourquoi c’est important à suivre
Créé en 1949 pour promouvoir la construction européenne après les ravages causés par la Seconde Guerre mondiale, le prix Charlemagne est remis historiquement à Aix-la-Chapelle, en Allemagne. Cette distinction accordée à Ursula von der Leyen vient récompenser ses efforts dans l’édification d’une Europe indépendante. Une émancipation qui passe en grande partie par la défense et la sécurité du continent.
Citation principale
L’Europe doit « développer une nouvelle forme de Pax Europaea pour le XXIe siècle, façonnée et gérée par l’Europe elle-même », a déclaré la présidente de la Commission européenne lors de son discours à Aix-la-Chapelle.
Le chiffre à retenir : 800 milliards d’euros
Lors de son discours, la patronne de l’UE a annoncé débloquer jusqu’à 800 milliards d’euros pour aider les États membres à augmenter leurs dépenses de défense, avec l’objectif de « défendre la paix de toute notre force ».
À surveiller
Alors que les États-Unis se désengagent de la défense de l’Europe, l’indépendance militaire de cette dernière est plus que jamais primordiale. La cérémonie du Prix Charlemagne ayant lieu en Allemagne, Friedrich Merz, nouveau chancelier allemand, a immédiatement réagi au discours d’Ursula von der Leyen. « Les Allemands sont prêts à prendre des décisions importantes lors du sommet de l’OTAN en juin, des décisions qui reflètent la responsabilité de l’Europe pour sa propre sécurité », a-t-il assuré. Berlin prépare ainsi une augmentation significative de ses dépenses militaires, allant jusqu’à 3,5 % de son PIB, à laquelle s’ajouteront 1,5 % pour d’autres dépenses de sécurité, pour un total de 5 % du PIB consacré à la défense.
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