logo_blanc
Rechercher

Tajima San, CEO de TASAKI : « Notre objectif est d’accroître la présence de la marque en Europe, et d’en faire notre second marché après le Japon »

Toshikazu Tajima, CEO de TASAKI

Présent à Paris pendant la Semaine de la Mode, Tajima San, CEO de TASAKI, a confié à Forbes sa stratégie de développement pour la marque de joaillerie haut de gamme.

Vous êtes exceptionnellement à Paris à l’occasion de la couture et de la présentation haute joaillerie de Tasaki, quelles sont vos impressions après deux ans d’absence ? En quoi est-ce important pour vous d’être de retour dans la capitale de la mode ? 

Tajima San : J’ai l’impression que rien n’a changé et c’est un sentiment assez agréable. Au Japon, tout le monde porte encore des masques, la pandémie est encore dans tous les esprits, alors qu’en France, la vie semble avoir repris son cours. Une des raisons de ma présence à Paris est bien sûr la présentation de la nouvelle collection haute joaillerie « Radiant Sky », mais aussi l’inauguration de notre première boutique à Monaco. Quand vous organisez un évènement presse au Japon, vous vous adressez aux journalistes locaux. A Paris, la caisse de résonnance est totalement différente, vous parlez au monde entier.

Tasaki bénéficie d’une véritable aura en Asie, grâce à son savoir-faire autour de la perle et du diamant, et séduit une clientèle grandissante en Europe. Comment abordez-vous ce marché et la France en particulier ? 

Tajima San : Au Japon, nous avons presque 70 ans d’histoire, ce qui nous donne une assise considérable. En Europe, nous sommes implantés depuis moins de 10 ans. La marque est en constante progression, et cela nous conforte dans notre volonté de poursuivre nos efforts de promotion autour de la marque et de nos collections iconiques comme balance, danger et refined rebellion.

La collection balance fait partie des best-sellers de la Maison TASAKI

Contrairement au marché asiatique qui est très attaché à la perle, la clientèle européenne a peut-être davantage besoin d’y être sensibilisée. Comment tenez-vous compte de ces spécificités dans votre stratégie de développement et communication ?

Tajima San : Nos collections principales tournent autour de la perle, du diamant, et des pierres de couleur, et ce, quel que soit les marchés. Une façon pour nous de garantir que l’ADN de la Maison est perçu de la même manière par notre clientèle locale et internationale. En revanche, notre stratégie de communication est différente en Europe, plus dynamique je dirais puisque nous voulons accroître la notoriété de Tasaki sur ce marché.

Depuis la pandémie, l’activité du luxe a le vent en poupe, et notamment le secteur de la haute joaillerie et joaillerie. Est-ce un phénomène que vous observez également chez Tasaki ?

Tajima San : Oui. Au Japon, la tendance est identique, la plupart des marques de joaillerie réalisent de belles performances, et il en va de même pour notre maison. A titre de comparaison, nous avons une seconde marque de joaillerie, Ahkah, qui cible une clientèle plus jeune. Elle est le fruit des arbitrages de la clientèle en temps de crise à savoir : réduire les postes de dépenses au quotidien, pour s’autoriser à certains moments un achat « valeur refuge » d’un produit de luxe. C’est un phénomène que j’ai souvent observé en temps de crise, le luxe est un des rares secteurs à être dopé par l’incertitude économique.

Êtes-vous satisfaits de vos résultats ?

Tajima San : Ils sont encourageants et nous permettent d’être optimistes pour la suite. Sur le premier semestre de notre année fiscale, à savoir de novembre 2021 à avril 2022, nous avons enregistré un chiffre d’affaires de 140 millions de dollar, et notre croissance pour les six premiers mois de 2022 est de 66%. Le mix est différent, car la Chine, qui drivait jusqu’à présent notre activité est en léger recul cette année, mais le Japon et l’Europe compensent largement.

Quels sont vos objectifs pour le marché français ?

Tajima San : Faire grandir la marque en développant sa désirabilité, et nous avons pour cela les collections pour le faire. Nous avons des pièces intemporelles, et d’autres pour un luxe de tous les jours. Notre clientèle européenne est fidèle, et investit dans des pièces à budget élevé. C’est une satisfaction, et nous faisons en sorte d’accompagner cette dynamique avec une progression en volumes des ventes.

Vous avez aimé cet article ? Likez Forbes sur Facebook

Newsletter quotidienne Forbes

Recevez chaque matin l’essentiel de l’actualité business et entrepreneuriat.

Abonnez-vous au magazine papier

et découvrez chaque trimestre :

1 an, 4 numéros : 30 € TTC au lieu de 36 € TTC