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Réserves mondiales : le recul du dollar ne profite pas à l’euro, qui se fait dépasser par l’or

Le dollar continue de perdre des parts de marché et signe un total de 58% des réserves de change mondiales en 2024. L’euro, contrairement aux petites devises, n’a pas su saisir l’opportunité de s’imposer.

 

Ce qu’il faut retenir

Monnaie dominante dans le monde depuis 80 ans, le dollar s’essouffle et poursuit sa chute en parts de marché depuis avril, en raison de la politique commerciale instable menée par Donald Trump, qui effraient les investisseurs. Si l’euro, monnaie prépondérante, aurait pu profiter du recul de la confiance dans le dollar, il n’a pas su sauter sur l’occasion, à l’inverse des plus petites devises, mais aussi de l’or, selon un rapport de la Banque centrale européenne (BCE).

 


Pourquoi c’est important à suivre

Fin mai, la présidente de la BCE Christine Lagarde avait estimé que la perte de confiance envers le dollar était l’occasion pour l’euro de devenir une alternative viable à celui-ci, à condition que l’Europe renforce son architecture financière. Une appréciation qui tombe à l’eau puisque l’euro n’a pas gagné en popularité, tandis que le yen profite de la chute du billet vert, tout le dollar canadien. Ces deux devises s’affirment comme alternatives crédibles face au dollar, selon la BCE.

 

Citation principale

« Les données de l’enquête suggèrent que deux tiers des banques centrales ont investi dans l’or à des fins de diversification, tandis que deux cinquièmes l’ont fait pour se protéger contre le risque géopolitique », affirme la BCE.

 

Le chiffre à retenir : 20%

La part de l’euro est restée juste en dessous de 20% en 2024. Au cours de l’année dernière, les banques centrales ont préféré investir dans l’or, valeur refuge historique. Elles ont augmenté leurs stocks de plus de 1 000 tonnes, un record pour le métal jaune. Avec environ 20% des réserves totales, l’or dépasse donc l’euro.

 

À surveiller

L’euro ne fait pas rêver les investisseurs dans le placement de leurs actifs. La zone euro ne disposerait pas d’une infrastructure financière suffisante pour concurrencer le dollar, selon les économistes. En cause ? Un marché de la dette et un système bancaire fragmentés. De plus, l’Europe ne dispose pas des capacités militaires de défense nécessaires à offrir l’assurance géopolitique voulue par les investisseurs.

 


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