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Renforcer la résilience des entreprises, quelle que soit la conjoncture

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Résilience des entreprises. Source : Getty Images

Nous vivons une époque où les gros titres ne racontent pas toujours l’histoire complète. Un jour, on nous annonce une récession imminente. Le lendemain, les marchés battent des records. Dans ce climat, les dirigeants d’entreprise ne peuvent pas se laisser ballotter au rythme des cycles médiatiques. Il est essentiel d’aller au-delà des apparences et d’observer de près les tendances de fond, les comportements des acteurs économiques et les dynamiques à l’œuvre.

 

Depuis plusieurs mois, je soutiens que l’économie reste solide : un constat qui peut sembler à contre-courant de ce que reflètent certaines couvertures médiatiques. Dire qu’elle est « robuste » ne signifie pas qu’il n’y a pas d’obstacles. Cela veut dire qu’un socle de vigueur persiste, porté par l’économie réelle plutôt que par la spéculation.

Les signes ne manquent pas : les voyages reprennent fortement, les marchés boursiers atteignent des sommets historiques, les salaires progressent au-delà des attentes. Chez ConnectOne, les entreprises avec lesquelles nous collaborons continuent de croître, de recruter et d’investir dans leur avenir. Même du côté des petites entreprises, la confiance tient bon : en juin, l’indice NFIB sur l’optimisme des PME est resté stable, reculant à peine de 0,2 point à 98,6 — un niveau légèrement supérieur à la moyenne sur 51 ans.


Ce qui caractérise notre époque, ce n’est pas la perfection mais bien la dynamique.

 

Redéfinir l’optimisme

Il est temps de redéfinir l’optimisme. Nous ne sommes pas face à une économie en chute libre. Au contraire, elle est portée par des investissements historiques dans les infrastructures, la relocalisation de la production, l’essor des technologies émergentes comme l’intelligence artificielle et un nouvel élan en faveur de la production nationale. Il ne s’agit pas de tendances passagères, mais de transformations profondes, durables, et difficiles à inverser.

C’est dans ce contexte que notre définition de l’optimisme doit évoluer : il ne s’agit plus d’attendre des titres plus rassurants, mais de cultiver une confiance active — celle qui repose sur notre capacité à nous adapter, à anticiper et à prendre les rênes, même dans un environnement incertain.

Une économie résiliente n’est pas exempte de turbulences. Deux vérités peuvent coexister : nous pouvons traverser des difficultés tout en avançant dans la bonne direction. Pour moi, être optimiste, c’est lire lucidement le contexte, faire des choix éclairés, et agir avec détermination quand d’autres hésitent.

 

La résilience est un choix

Elle ne se forge pas dans les périodes de confort, mais dans les moments d’incertitude, comme celui que nous traversons aujourd’hui, quand la volatilité est forte et que chaque décision compte. Pour les dirigeants, cela signifie se recentrer sur l’essentiel. Maîtriser ce qui peut l’être. Faire abstraction du bruit ambiant. Se concentrer sur les fondamentaux : vos équipes, vos clients, votre bilan, votre mission. Connaître votre marché en profondeur. Avoir un plan A, un plan B, et surtout, ne jamais cesser d’avancer.

Être en contrôle ne veut pas dire prédire l’avenir, mais comprendre parfaitement son entreprise. Avez-vous les bonnes personnes aux bons postes ? Vos systèmes sont-ils capables de s’adapter rapidement ? Êtes-vous vraiment à l’écoute de vos clients et de l’évolution de leurs besoins ?

Les entreprises résilientes sont avant tout des entreprises bien préparées. Elles anticipent, elles investissent tôt, elles ne se laissent pas déstabiliser par les revirements de discours, car elles ont construit des fondations solides, pensées pour durer.

C’est une conviction que je porte depuis mes débuts dans l’immobilier : la préparation offre la liberté d’agir quand les autres sont figés. Elle permet de repérer les opportunités dans le chaos. Et elle libère l’espace nécessaire à l’innovation, là où beaucoup se replient sur la défensive.

Dans n’importe quelle conjoncture économique, il est facile de se laisser happer par le bruit ambiant. Mais les dirigeants avisés ne bâtissent pas leur stratégie en fonction des gros titres : ils s’appuient sur les faits. Et aujourd’hui, les faits révèlent une dynamique positive. Certes, elle n’est pas exempte de défis, ni parfaite, mais la tendance est là, et elle va dans le bon sens.

Dans ce contexte, l’optimisme ne relève pas d’un pari aveugle. Il repose sur une vision lucide : savoir identifier ce qui fonctionne, comprendre ce qui évolue, et repérer là où se dessinent les opportunités. La résilience, pour une entreprise, ne consiste pas à réagir à chaque soubresaut, mais à garder le cap. C’est faire preuve de concentration, de souplesse et de constance dans l’action. C’est ainsi qu’on dirige dans l’incertitude, qu’on construit une vraie solidité – quel que soit le cycle économique.

 

Une contribution de Frank Sorrentino pour Forbes US – traduit par Lisa Deleforterie


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