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Mettre les soft skills au centre du JE(u)

soft skills@Gettyimages

Les soft skills victimes de leur succès ? En tous les cas, il est assez frappant de voir combien ce concept, que beaucoup peinent à définir, déchaîne les passions, l’enthousiasme comme la caricature. Pourtant, il est important d’insister sur une chose. Les soft skills ne peuvent être réduits à ce « buzzword » que beaucoup ont sur les lèvres.

Commençons par tenter d’en donner une définition simple et accessible. Les soft skills sont en réalité un ensemble de compétences et d’aptitudes, de comportements et d’attitudes non techniques qui caractérisent chacun d’entre nous au sein de son organisation, de son entreprise et de son environnement. Ils sont ce qui va nous permettre, dans notre quotidien professionnel et personnel, de gérer et concevoir, de participer à l’émergence d’une culture de collaboration et de progrès.

Soit, les contours des soft skills sont moins facile à définir, à toucher du doigt que les compétences académiques plaquées sur un CV mais elles n’en sont pas moins essentielles, et tout aussi nécessaires que les premières, celles que l’on pourrait qualifier de « techniques ». Les soft skills sont, en quelque sorte, ce ciment qui va permettre d’unir et de réunir les équipes autour d’un projet, d’une dynamique commune.

Ce sont encore elles qui vont faire la différence entre deux profils sur le papier identiques : mêmes études, parcours professionnel comparable, etc. Une différenciation dont l’objectif n’est pas d’établir une hiérarchie mais plutôt de favoriser un choix éclairé pour toutes les parties. Ce sont les soft skills qui permettent de caractériser et de différencier chacun. En s’appuyant, notamment, sur les histoires et les croyances qui les caractérisent en tant qu’individus.

Pour une meilleure connaissance de soi

Car, derrière la notion de soft skills, c’est la question d’une bonne connaissance, conscience de soi qui se pose plutôt que celle des compétences pures. En effet, qui que l’on soit, on peut apprendre tout ce que l’on veut, connaître et maîtriser tous les outils que l’on peut, tout cela se révèle vain si on ne commence pas par se connaître soi-même.

Mais comment faire pour avancer sur le sujet de la conscience et de la connaissance de soi pour avancer ? Car, une fois cette étape essentielle franchie, chacun va être en mesure de muscler sa pratique professionnelle. Notamment en faisant le tri, en gommant certaines choses ou en remplaçant d’autres. C’est ce processus, cette démarche que chacun doit intégrer pour avoir la capacité d’exploiter à plein ses softs skills ; d’en faire un atout au service de soi-même, de son entreprise, de sa carrière et de son leadership.

Prise de conscience et formation

Si je sais qui je suis, cela me permet de faire face à la vérité et de développer un faisceau de compétences, d’aptitudes et d’attitudes essentielles telles que la tolérance ou le sens du collectif. Savoir qui je suis, c’est aussi l’opportunité de développer sensiblement l’estime de soi, d’avoir conscience de ses qualités comme de ses faiblesses ou de ses défauts. C’est affronter la vérité, saisir et accepter la responsabilité qui m’incombe.

Du côté de l’entreprise, identifier et connaître les soft skills de ses salariés, c’est aussi la certitude de positionner chacun au bon endroit au sein de l’organisation. Avec les bonnes missions et les bonnes responsabilités. C’est aussi être en mesure d’identifier celles qui manquent et impliquent recrutements ou formations.

Dans un monde où tout s’accélère, parfois même de façon chaotique, l’entreprise comme le salarié doivent apprendre à changer aussi vite que le changement. Et cela passe invariablement par les soft skills qui garantissent des salariés responsables et engagés ; des organisations fonctionnelles, agiles et robustes parce qu’elles ne se reposent pas seulement sur un savoir-faire mais aussi et surtout sur une intelligence humaine et profondément « sociale », qui nous distingue – ad aeternam (?) – de l’intelligence artificielle.

Tribune rédigée par Delphine Roset,  Dirigeant du cabinet Osalys et fondatrice de Soft Akademy – Coach professionnel et superviseure – Psychopraticien Gestalt

<<< A lire également : Il est grand temps d’abandonner le terme de « soft skills » >>>

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