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L’Union européenne allège les règles environnementales pour les constructeurs automobiles

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Drapeaux européens devant la Commission européenne à Bruxelles. | Source : Getty Images

Les constructeurs automobiles ont salué cette décision tandis que les organisations environnementales craignent un mauvais signal envoyé. 

Ce qu’il faut savoir

Les eurodéputés ont voté, jeudi 8 mai, un assouplissement des règles européennes sur les émissions de CO₂ imposées aux constructeurs automobiles. Ce vote, porté par une majorité de droite, de sociaux-démocrates et de centristes, vise à éviter des amendes dès 2025 en étalant l’évaluation des émissions sur trois ans (2025-2027) au lieu d’une seule année. Une mesure intégrée au plan de soutien à l’industrie automobile, annoncé en mars par la Commission européenne.

Pourquoi c’est important à suivre

Cet allègement réglementaire intervient dans un contexte délicat : l’industrie automobile européenne subit une forte pression liée à la transition écologique, tout en affrontant une concurrence internationale accrue. Bruxelles cherche un compromis entre ses engagements climatiques et la nécessité de préserver la compétitivité du secteur. Le vote reflète aussi un changement d’équilibre politique après les élections européennes de 2024, qui ont vu un recul des écologistes et une montée de l’extrême droite. Pour les défenseurs du climat, ce signal est préoccupant.

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« Un pas dans la bonne direction », s’est félicitée l’Association européenne des constructeurs automobiles, en réaction au vote du Parlement à Strasbourg (458 voix pour, 101 contre, 14 abstentions). Les écologistes, eux, dénoncent un recul environnemental déguisé sous couvert de pragmatisme industriel.


Le chiffre à retenir : 3 ans

C’est le nombre d’années sur lesquelles seront désormais calculées les émissions moyennes de CO₂ pour éviter des pénalités en 2025. Une flexibilité saluée par les industriels mais jugée trop généreuse par les ONG environnementales.

À surveiller

Cette nouvelle règle pourrait inciter d’autres secteurs à demander des aménagements similaires, remettant en cause la trajectoire climatique européenne. La Commission devra démontrer que ces compromis n’affaiblissent pas les objectifs du Pacte vert, tout en préservant la base industrielle du continent.


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