Les négociations s’intensifient entre Bruxelles et Washington à propos des droits de douane. Alors que les surtaxes américaines doivent entrer en vigueur le 1er août, la Commission européenne espère parvenir à une proposition commune d’ici mercredi, après consultation des États membres.
Ce qu’il faut retenir
L’Union européenne et les États-Unis sont proches d’un accord commercial qui inclurait une base tarifaire de 10 % sur les marchandises européennes, selon plusieurs sources ayant eu connaissance des discussions menées par le commissaire européen au Commerce, Maroš Šefčovič. L’objectif est de finaliser un compromis avant le 9 juillet, pour éviter l’application automatique de nouveaux droits de douane le 1er août — date butoir annoncée par Donald Trump.
Ursula von der Leyen et le président américain Joe Biden se sont entretenus par téléphone dimanche. « Ils ont eu un bon échange », selon la Commission. La présidente a également intensifié les échanges ces derniers jours avec les chefs d’État et de gouvernement des 27, dans le but d’élaborer une position unifiée.
Pourquoi c’est important à suivre
Les États-Unis appliquent actuellement :
25 % de droits de douane sur les voitures européennes,
50 % sur l’acier et l’aluminium,
10 % sur les autres importations en provenance de l’UE.
La levée ou la réduction de ces taxes est un enjeu crucial, en particulier pour l’industrie automobile allemande, fortement dépendante des exportations vers les États-Unis. L’Allemagne, l’Italie (deux des plus gros exportateurs vers le marché américain), ainsi que l’Irlande, s’inquiètent d’un éventuel maintien de ces taxes dans des secteurs jugés stratégiques.
Citation principale
« Nous travaillons à la recherche d’un accord de principe avec les États-Unis d’ici au 9 juillet », a déclaré ce lundi Olof Gill, l’un des porte-parole de la Commission européenne. Il évoque des « progrès » dans les discussions en cours avec Washington, avant d’ajouter : « Nous sommes au début de la fin de la bataille ».
Le chiffre à retenir : 21 milliards d’euros
L’Union européenne a suspendu une liste de mesures de rétorsion couvrant 21 milliards d’euros de produits américains jusqu’au 14 juillet. Une deuxième liste, en cours d’examen, nécessite encore l’approbation finale des États membres. Selon l’AFP, cette dernière a été réduite, sous la pression de certains secteurs industriels et pays membres, passant de 95 milliards à 72 milliards d’euros de produits ciblés.
À surveiller
Les mesures de rétorsion européennes restent d’actualité, bien qu’elles n’aient pas encore été validées par la Commission. L’UE n’a pas précisé quand ces mesures pourraient être mises en œuvre, préférant l’option d’un accord négocié d’ici mercredi.
Le ministre français de l’Industrie et de l’Énergie, Marc Ferracci, a rappelé que les Européens doivent « absolument rester unis dans la réponse », tout en ajoutant espérer « une réponse ferme dans les prochains jours si la négociation n’aboutit pas à une désescalade ».
À lire aussi : Droits de douane : comment l’UE se prépare à encaisser le choc tarifaire annoncé par Donald Trump

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