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Les défis majeurs des DSI, dès 2022 et au-delà

DSI

Les bouleversements provoqués par la pandémie de COVID-19 ces deux dernières années ont présenté de nombreux défis pour les responsables de tous secteurs. En 2022, les  Directeurs des Systèmes d’Information (DSI) seront particulièrement sollicités pour gérer l’évolution des besoins opérationnels et financiers : télétravail, systèmes distribués et préférences des clients pour le digital.

 

Alors que la pandémie accélère le rythme de la transformation digitale, les entreprises intensifient la migration de leurs applications vers le cloud. Dans le même temps, les investissements dans la technologie « digital-first » continuent de croître, en réponse à la demande et aux préférences des clients. Aucune de ces tendances ne montre de signe d’essoufflement. Si elles veulent réussir au cours des années à venir, les entreprises doivent se doter d’un DSI qui comprenne comment ces multiples défis transforment la nature du département informatique. Même si chaque entreprise possède sa propre dynamique, les DSI visionnaires devront garder à l’esprit les quatre priorités suivantes.

 

  1. Extension des missions du département informatique : de la gestion des systèmes à la résolution des problèmes stratégiques

Le volume d’applications migrées vers un environnement cloud a augmenté significativement ces deux dernières années, une tendance qui doit se poursuivre. En effet, un grand nombre de départements informatiques, qui se consacraient jusque-là au développement et à la maintenance de systèmes on-premise et d’applications sur mesure, ont été confrontés à des difficultés au moment d’adapter ces systèmes à des modèles de travail à distance ou hybrides. Cependant, la migration de ces applications vers le cloud a délesté une grande partie de la maintenance courante vers des fournisseurs « as-a-service », ce qui a réduit les ressources nécessaires à la maintenance  et modifié la nature du travail quotidien du personnel IT.

Mais un tel changement est plutôt bienvenu. Selon notre récente enquête, 60 % des dirigeants et responsables informatiques internationaux « s’attendent à ce que la transformation digitale se traduise par une rationalisation du travail, qui leur permettra de mieux exprimer leur créativité, de coopérer davantage avec les autres départements et de dédier moins de temps aux tâches administratives ».

Plutôt que de se consacrer à la maintenance de l’architecture des systèmes, les DSI ont l’opportunité de se tourner vers d’autres domaines de l’entreprise, afin de mieux collaborer à la résolution des problèmes et de préparer l’avenir. Les principaux bénéficiaires de cette situation seront les services métier, ainsi que les spécialistes IT, dont l’expérience du secteur sera particulièrement appréciée et demandée dans le cadre des projets.

 

  1. Gestion centralisée des workflows et de la gouvernance

À une époque où les applications et les équipes des entreprises sont de plus en plus distribuées, il est important que les DSI centralisent la prise de décision, la gouvernance et la supervision, afin de réduire les risques. De plus, cette évolution des marchés, des technologies et des équipes se traduit par une hausse du nombre de projets et par une fréquence plus rapprochée des lancements de produits.

De nombreuses entreprises font alors appel à des « citizen developers » (des utilisateurs métier) pour les aider à prendre en charge le volume de travail. Toutefois, les capacités de développement d’applications low-code, qui permettent aux équipes IT et métier de coopérer sur des projets, peuvent également engendrer un phénomène de « shadow IT » si elles ne sont pas gérées correctement. Les projets développés à l’insu du service informatique ou de sa gouvernance, ou encore les développements à l’initiative des services métier utilisant des outils low-code non validés, peuvent rendre les entreprises vulnérables aux cyberattaques et aux non-conformités. Les DSI devront recentrer les tâches de leur personnel sur l’élaboration de règles et d’une vraie structure de gouvernance. Ainsi, les nombreuses équipes distribuées pourront développer et mettre en œuvre de nouvelles fonctionnalités, de manière conforme aux règles et spécifications métier.

C’est l’une des raisons pour lesquelles l’intérêt pour les plateformes ne faiblit pas. Les DSI qui gèrent des équipes décentralisées recherchent des solutions qui contribuent à améliorer la visibilité sur les charges de travail et à standardiser le développement et le lancement de nouveaux produits et applications. Avec des plateformes qui peuvent s’intégrer aux applications et systèmes de l’entreprise, proposer un accès centralisé aux informations et garantir l’adhésion à un ensemble commun de règles métier, les DSI et leurs équipes bénéficieront d’un meilleur pilotage et d’un meilleur contrôle.

 

  1. Fidélisation, développement des compétences et recrutement de talents

Le site d’offres d’emploi MeetFrank rapporte que les postes proposés dans le secteur des technologies enregistrent la plus forte croissance en Europe, les ingénieurs logiciels étant les plus demandés. Les DSI qui ont déjà du mal à trouver et à retenir des professionnels de talent auront également besoin d’experts techniques dotés de compétences personnelles, telles que des capacités de résolution des problèmes et de direction d’équipes, alors que le travail collaboratif devient la norme. Les personnes interrogées estiment ainsi que les principales compétences exigées chez les personnels informatiques au cours des deux prochaines années concerneront le digital (43 %), le leadership (38 %) et la résolution de problèmes (37 %), tandis que les compétences en gestion de données et en codage perdront en importance.

Pour combler le déficit de main-d’œuvre, les DSI doivent d’abord penser à développer des opportunités pour les personnels dont les tâches vont être automatisées ou dont les missions vont être externalisées. Les professionnels qui maîtrisent les technologies basées sur l’IA et d’autres outils numériques, et qui sont aussi capables de développer des compétences relationnelles fondamentales connaîtront une carrière florissante.

 

  1. Accroissement des exigences budgétaires

Il est toujours difficile de sécuriser les financements annuels et de gérer les budgets des différents services de l’entreprise. Toutefois, la pression budgétaire est d’autant plus forte sur les DSI, du fait de l’externalisation « as-a-service », de la digitalisation des opérations et de la concurrence pour attirer les meilleurs talents. 36 % des vice-présidents directeurs et principaux interrogés dans le cadre de notre enquête admettent avoir du mal à trouver l’adéquation entre les budgets et les besoins informatiques. Soyons réalistes : dans la mesure où les personnels informatiques s’intègrent de plus en plus aux autres fonctions métier, et où une approche « digital first » devient impérative, les entreprises devront décentraliser leur financement informatique si elles veulent atteindre leurs objectifs stratégiques.

 

À l’avenir, les responsabilités des DSI continueront  de croître

Les services informatiques évoluent à un rythme étourdissant, alors qu’en parallèle les technologies et le rôle de l’IT ne cessent d’évoluer. Les Directeurs des systèmes d’information et des technologies (CIO-CTO) interrogés dans le cadre de notre enquête ont déclaré que leurs responsabilités s’étaient renforcées et englobaient à présent des tâches transformationnelles, telles que la veille technologique (41 %) et le développement de solutions et produits innovants (35 %). À un moment où le rôle des personnels informatiques devient essentiel pour la résolution des problèmes et l’innovation, il faut s’attendre à ce que les responsabilités des DSI poursuivent leur évolution et que leur pouvoir se renforce au sein de l’entreprise.

 

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