Les banques centrales ont acheté 20 tonnes d’or en mai, selon le Conseil mondial de l’or

Les banques centrales mondiales ont acheté 20 tonnes supplémentaires d’or en mai, alors que le conflit éclatait au Moyen-Orient, a annoncé mercredi 2 juillet le Conseil mondial de l’or.

Au total, cela représente une hausse de 12 tonnes par rapport à avril. Néanmoins, ce niveau reste inférieur à la moyenne sur les 12 derniers mois, qui s’établit à 27 tonnes, selon l’organisation.

Le Conseil mondial de l’or a précisé que « les nouvelles tensions au Moyen-Orient ont sûrement renforcé l’attrait stratégique de l’or pour les banques centrales qui cherchent à protéger leurs réserves contre les chocs géopolitiques ».

Les achats nets des banques centrales ont légèrement augmenté en mai

La demande d’or a fortement augmenté ces dernières années, sous l’effet des opérations militaires en Europe et au Moyen-Orient, ainsi que des inquiétudes liées à l’impact des nouvelles taxes commerciales sur la croissance mondiale et l’inflation.

Les achats des banques centrales ont également augmenté, les gestionnaires de réserves cherchant à diversifier leurs avoirs en se détournant du dollar américain au profit d’autres devises et de l’or.

Les cours de l’or ont atteint des sommets historiques, dépassant légèrement les 3 500 dollars l’once fin avril, avant de reculer sous l’effet des prises de bénéfices et de l’amélioration de la confiance des marchés.

Il s’échangeait dernièrement à 3 334,40 dollars, toujours en hausse de 43 % sur un an.

Les principaux acheteurs

Selon le Conseil mondial de l’or, la Banque Nationale du Kazakhstan a été le plus gros acheteur d’or en mai. Elle a ajouté sept tonnes au cours du mois, portant ses réserves à 299 tonnes. Cela porte le total des achats depuis le début de l’année à 15 tonnes.

La Banque centrale de Turquie et la Banque Nationale de Pologne (NBP) se sont classées ex aequo à la deuxième place du classement des acheteurs, avec six tonnes achetées chacune.

En conséquence, « la NBP reste le plus grand acheteur net d’or en 2025, avec 67 tonnes supplémentaires », a déclaré le Conseil mondial de l’or.

Les banques centrales poursuivent leur accumulation massive d’or en 2025

Achats et ventes nets des banques centrales depuis le début de l’année, en tonnes

La Banque populaire de Chine et la Banque Nationale tchèque ont toutes deux ajouté deux tonnes d’or à leurs réserves en mai.

La Banque Nationale de la République kirghize, la Banque Nationale du Cambodge, la Banque centrale des Philippines et la Banque du Ghana ont chacune acheté une tonne d’or.

Les vendeurs d’or

Du côté des vendeurs, l’Autorité monétaire de Singapour a été la plus active, vidant ses coffres de cinq tonnes de métal précieux.

Elle est suivie par la Banque centrale de la République d’Ouzbékistan et la Deutsche Bundesbank, qui ont chacune vendu une tonne en mai.

L’activité du mois de mai confirme l’Ouzbékistan comme le plus grand vendeur de l’année 2025, avec 27 tonnes d’or vendues. Singapour occupe la deuxième place, avec dix tonnes vendues.

Une demande en hausse

Selon le Conseil mondial de l’or, les banques centrales ont acheté 1 000 tonnes d’or par an au cours des trois dernières années, contre 400 à 500 tonnes d’or achetées au cours de la décennie précédente.

Un récent sondage du Conseil mondial de l’or a montré que les responsables prévoient également de continuer à constituer leurs réserves de métaux précieux.

Pas moins de 95 % des 72 personnes interrogées ont déclaré s’attendre à une augmentation des réserves mondiales des banques centrales au cours des 12 prochains mois. En outre, 43 % des personnes interrogées ont indiqué que les réserves de leur banque centrale devraient augmenter au cours de cette période.

Ces chiffres sont en hausse par rapport à ceux de 2024 (respectivement, 81 % et 29 %), et représentent des niveaux records.

Le Conseil mondial de l’or a également noté que « 76 % des personnes interrogées pensent que l’or représentera une part (modérément ou significativement) plus importante des réserves totales dans cinq ans, contre 69 % l’année dernière ».

Une contribution de Royston Wild pour Forbes US, traduite par Flora Lucas

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