Grâce à la reconstitution des stocks et à un léger rebond de la consommation des ménages, le produit intérieur brut (PIB) de la France a progressé de 0,3 % au deuxième trimestre 2025, selon la première estimation publiée par l’Insee ce mercredi.
Ce qu’il faut retenir
La croissance économique française s’élève à 0,3 % entre avril et juin 2025, une performance supérieure à la prévision initiale de l’Insee, qui tablait sur +0,2 %, après une hausse de 0,1 % au premier trimestre. Ce résultat s’explique essentiellement par une forte contribution des variations de stocks, qui ont apporté +0,5 point à la croissance, ainsi que par un léger redressement de la consommation des ménages.
Pourquoi c’est important à suivre
Les variations de stocks — biens produits, mais non encore vendus à la fin d’une période donnée — peuvent signaler une anticipation d’augmentation de la demande. Au deuxième trimestre, ils concernent notamment des matériels aéronautiques et automobiles, secteurs traditionnellement cycliques. Selon l’Insee, cela pourrait refléter une montée en puissance de la production après des goulets d’étranglement passés.
La consommation des ménages, moteur traditionnel de l’économie française, s’est redressée de 0,1 %, après un repli de 0,3 % au premier trimestre. Elle est portée par une reprise des achats de produits alimentaires et de services.
Citation principale
« Ce redressement peut s’expliquer notamment du fait du positionnement des fêtes de Pâques fin avril et d’une météo favorable en avril et mai », a expliqué l’Insee.
Le chiffre à retenir : 2,4 %
Malgré ce rebond global, certains postes de consommation restent en baisse. C’est notamment le cas de l’énergie, dont la consommation a chuté de 2,4 %, en raison de températures printanières clémentes ayant limité les besoins de chauffage.
À surveiller
La croissance française fait preuve de résilience dans un contexte international tendu, marqué par la guerre commerciale relancée par Donald Trump en avril. Toutefois, la contribution du commerce extérieur reste négative, à -0,2 point après -0,5 point au trimestre précédent. Si les exportations ont légèrement rebondi, elles ont été dépassées par une hausse plus marquée des importations, en particulier de biens manufacturés.
À lire aussi : Immobilier : rebond confirmé pour l’ancien, inquiétudes persistantes pour le neuf

Abonnez-vous au magazine papier
et découvrez chaque trimestre :
- Des dossiers et analyses exclusifs sur des stratégies d'entreprises
- Des témoignages et interviews de stars de l'entrepreneuriat
- Nos classements de femmes et hommes d'affaires
- Notre sélection lifestyle
- Et de nombreux autres contenus inédits