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La France s’illustre dans le top 100 des start-up européennes de 2025 : l’IA et la fintech en première ligne

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Les 100 startups européennes les plus prometteuses du moment : le classement complet Top 100 Rising European Startups 2025 de Viva Technology © Viva Technology

Viva Technology a dévoilé le classement 2025 des 100 start-up européennes les plus prometteuses. Une première édition qui consacre la France comme deuxième nation la mieux représentée, avec 22 jeunes pousses, juste derrière l’Allemagne. Un classement qui confirme la vitalité de l’écosystème tech français dans l’espace européen.

Ce qu’il faut retenir

Sur les 100 start-up sélectionnées par VivaTech en partenariat avec cinq fonds de capital-risque majeurs (Accel, Eurazeo, HV Capital, Northzone et Partech), 22 sont françaises, soit la deuxième présence nationale derrière l’Allemagne (36 startups) et devant le Royaume-Uni (17).

Selon le classement, la France prédomine dans les domaines de la fintech où elle classe 6 de ses start-up sur un pool de 13 start-up, à l’image de Swan, Pigment, Pennylane, Infinit, Flowdesk, et Defacto. Mais aussi dans les domaines de l’insurtech avec ses jeunes pousses Dalma et Orus (2/2), et de la Foodtech avec Jow et La Vie (2/3). 

Au niveau européen, l’intelligence artificielle s’impose comme un secteur clé de ce classement avec pas moins de 15 start-up européennes qui se situent dans ce secteur. Du côté français, Mistral AI, pépite française des modèles LLM, apparaît évidemment dans le classement des start-up européennes les plus prometteuses en termes d’AI models, au côté de la jeune pousse Poolside. Le secteur est aussi porté par la présence de start-up qui ont recours à l’IA telles que Homa et Photoroom.

Au-delà des performances nationales, ce classement reflète les grandes tendances de l’innovation européenne en 2025 :

  • La fintech qui poursuit sa transformation avec l’essor du modèle « Banking-as-a-Service », incarné par Flatpay (Danemark) et Capi Money (Royaume-Uni), aux côtés de solutions de gestion financière comme Payflow (Espagne) et Pennylane (France).
  • Dans le domaine de la logistique et de la supply chain, l’intelligence artificielle devient indispensable pour anticiper les risques (Prewave – Autriche) et automatiser les achats ainsi que la gestion des fournisseurs (Mercanis, Packmatic – Allemagne).
  • La cybersécurité et les defensetech s’imposent comme des axes stratégiques de la souveraineté numérique, avec des acteurs comme Filigran (France) et Helsing (Allemagne).
  • La ClimateTech explore de nouvelles pistes malgré le ralentissement des investissements ESG : électrification des bâtiments (1KOMMA5° – Allemagne), réseaux énergétiques décentralisés (UrbanChain – Royaume-Uni) et solutions de décarbonation (Treefera – Royaume-Uni).
  • Les secteurs de la healthtech et de la biotech gagnent du terrain grâce à l’IA, avec des start-up telles que Causaly (Royaume-Uni) et Aqemia (France), qui font progresser la recherche médicale.
  • Les industries créatives se réinventent grâce à des outils basés sur l’intelligence artificielle, comme Photoroom (France) et Kittl (Allemagne), qui démocratisent la création de contenus numériques.

Pourquoi c’est important

Ce classement intervient à un moment clé où la France cherche à conforter son statut de “start-up nation” dans un contexte européen de plus en plus concurrentiel. Alors que l’Allemagne reste devant en termes de volume, la France montre une forte densité sectorielle : elle brille non seulement dans des secteurs attendus comme la fintech, mais aussi dans des domaines structurants pour l’avenir tels que l’IA appliquée à la création, la logistique intelligente ou la cybersécurité souveraine.

En termes macroéconomiques, cette dynamique est révélatrice de la capacité des jeunes entreprises françaises à franchir les seuils critiques de croissance. Toutes les start-up du classement répondent à des critères exigeants : au moins 5 millions d’euros de revenus récurrents annuels en 2024, 40 % de croissance annuelle sur trois ans et une innovation à fort potentiel de transformation sectorielle. Autrement dit, ces 22 start-up françaises ne sont pas seulement visibles, elles sont solides et scalables.

Citation principale

« Le Top 100 Rising European Startups reflète le degré de maturité atteint par l’écosystème technologique européen. L’intelligence artificielle, désormais au cœur de toutes les industries – cybersécurité, défense, logistique –, démontre la capacité de l’Europe à innover sur des sujets stratégiques avec une vision de long terme », souligne François Bitouzet, directeur général de Viva Technology.

Le chiffre à retenir : la France 2ᵉ au classement européen 

Avec 22 start-up sélectionnées, la France confirme sa deuxième place dans le classement européen, notamment grâce à sa capacité à faire émerger des entreprises tech à fort potentiel de croissance et d’impact. Elle se positionne ainsi comme un acteur central de l’innovation en Europe, à travers une combinaison d’ambitions industrielles, de soutien public et de maturité dans les levées de fonds.

À surveiller

Les start-up françaises du classement bénéficieront d’un accès privilégié au programme d’accélération de VivaTech, incluant des rencontres avec des investisseurs, des opportunités presse, et des connexions business à l’échelle européenne.

Mais plus encore, c’est la capacité de ces start-up à s’internationaliser qui sera scrutée dans les mois à venir. Beaucoup évoluent dans des marchés fortement mondialisés (fintech, IA, climate tech) et devront démontrer qu’elles peuvent transformer leur dynamique nationale en trajectoire globale. Enfin, le suivi sectoriel sera décisif : l’IA reste prédominante mais soumise à des tensions géopolitiques et réglementaires croissantes, tandis que la climatetech et la healthtech montent en puissance.

VivaTech : un événement à suivre du 11 au 14 juin prochain à Paris Expo Porte de Versailles


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