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Koch Industries, Nestlé, Renault : ces entreprises critiquées pour leurs liens avec la Russie

UkraineAlors que la Russie continue de bombarder de nombreuses villes en Ukraine, plusieurs entreprises internationales ne coupent par leurs liens commerciaux avec la Russie. | Source : Getty Images

Samedi 19 mars, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a reproché à Nestlé de ne pas prendre suffisamment de mesures pour punir la Russie après l’invasion de l’Ukraine. D’autres multinationales continuent de maintenir leurs activités commerciales en Russie.

 

Lors d’une allocution vidéo, Volodymyr Zelensky a critiqué le géant suisse de l’alimentation Nestlé pour avoir continué à vendre des produits en Russie, déclarant : « Les affaires marchent en Russie même si nos enfants meurent et que nos villes sont détruites ». De son côté, la société Nestlé, dont les activités en Russie représentent 2 % de son chiffre d’affaires global, maintient qu’elle ne vend que des produits de première nécessité et qu’elle a suspendu toute publicité et tout investissement en capital dans le pays.

Quant au conglomérat américain Koch Industries, qui se classe au deuxième rang des entreprises privées aux États-Unis selon les estimations de Forbes avec 115 milliards de dollars de revenus annuels, il a maintenu sa filiale Guardian Industries qui continue à exploiter ses deux usines de fabrication de verre en Russie. Le directeur de l’exploitation de Koch Industries, Dave Robertson, a expliqué dans un communiqué que l’entreprise ne veut pas abandonner ses employés dans le pays « ni remettre ses usines de fabrication au gouvernement russe pour qu’il puisse les exploiter et en tirer profit. »

Outre Koch Industries, au moins 36 autres entreprises ont refusé de réduire leurs activités commerciales en Russie, selon une liste établie par Jeffrey Sonnenfeld, professeur à l’université de Yale, qui recense 350 entreprises s’étant retirés du pays ou y ayant suspendu leurs activités.

Le Credit Suisse, la deuxième plus grande banque suisse, fait partie des grandes entreprises qui ne se sont pas retirées de Russie. Le directeur général du Credit Suisse, Thomas Gottstein, a déclaré que la banque « réétudiait » ses liens commerciaux avec la Russie, mais l’exposition du Credit Suisse à l’économie russe, à hauteur de 1,1 milliard de dollars par le biais de prêts et de filiales, rend un retrait de la banque très improbable.

Le constructeur automobile français Renault n’a également annoncé aucun changement dans ses activités en Russie, et sa dépendance à l’égard de ce pays présente des défis importants : la société compte environ 40 000 employés en Russie et représente environ un tiers du marché automobile russe, selon Reuters. Par ailleurs, les actions Renault ont chuté de plus de 30 % depuis le début de l’offensive russe en Ukraine.

Enfin, le géant pharmaceutique britannique AstraZeneca poursuit les essais de nouveaux médicaments en Russie, après que ses concurrents Pfizer et GlaxoSmithKline ont déclaré la semaine dernière qu’ils n’entameraient aucun nouvel essai clinique dans le pays.

Plusieurs grandes entreprises ont annoncé des changements dans leurs activités commerciales en Russie, après avoir été sous le feu de critiques pour n’avoir pris aucune mesure. Des centaines d’autres entreprises ont déjà annoncé des changements dans leurs activités en Russie. Par exemple, la société Citigroup a décidé d’« étendre la portée » de son retrait du pays. Les fabricants de pneus Bridgestone et Pirelli ont mis du temps à prendre des mesures quant à leurs activités en Russie, mais tous deux ont annoncé la suspension de leur production dans le pays la semaine dernière.

Jusqu’à dimanche 20 mars, Volodymyr Zelensky avait évité de pointer du doigt certaines entreprises entretenant toujours des relations commerciales avec la Russie. Il appelait alors les géants de la technologie Microsoft, Oracle et SAP à réduire davantage leurs activités en Russie. Dans son discours samedi 19 mars, le président ukrainien a appelé les banques suisses à intensifier leurs actions contre la Russie, en déclarant : « L’argent de ceux qui ont déclenché cette guerre se trouve dans vos banques. Aidez-nous à combattre cette situation ». Volodymyr Zelensky n’a pas nommé spécifiquement le Credit Suisse ou d’autres banques. La Suisse a annoncé le mois dernier qu’elle allait geler les avoirs des personnes sanctionnées par l’Union européenne, mais l’Association suisse des banquiers estime que les banques suisses détiennent jusqu’à 215 milliards de dollars d’argent russe sur des comptes offshore.

 

Article traduit de Forbes US – Auteur : Derek Saul

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