Ce qu’il faut retenir
La dynamique industrielle de l’Hexagone se dégrade. Le Baromètre industriel de l’État coordonné par la Direction générale des Entreprises (DGE), qui tient à jour les ouvertures, fermetures et extensions de sites industriels en France, confirme le ralentissement de la réindustrialisation. Sur les six premiers mois de 2025, la France a vu presque deux fois plus de fermetures d’usines (82) que d’ouvertures (44), alors que le bilan était légèrement positif au deuxième semestre 2024 avec 61 ouvertures contre 60 fermetures.
Pourquoi c’est important à suivre
Malgré un bilan globalement négatif, la France continue d’ouvrir et d’agrandir plus d’usines qu’elle n’en ferme avec un solde positif de +9 au premier semestre 2025. Des projets industriels d’ouverture d’usine continuent de voir le jour, se traduisant notamment par un maintien de la dynamique de demandes auprès des dispositifs de politique industrielle, comme le crédit d’impôt pour l’industrie verte ou le plan d’investissement France 2030. L’effort de la réindustrialisation tricolore est notamment porté l’industrie verte, qui voit son solde grimper de +11. Pour la première fois, l’industrie de défense se classe parmi les secteurs les plus dynamiques (+8), grâce à des ouvertures et extensions dans l’aéronautique militaire.
Citation principale
« Il faut regarder la réalité en face : les choses sont plus difficiles aujourd’hui qu’elles ne l’ont été par le passé. Le ralentissement observé en 2024 se confirme. », déplore Sébastien Martin, ministre déléguée auprès du ministre de l’Économie.
Le chiffre à retenir : 86
Sur les six premiers mois de l’année, la DGE recense 86 extensions de sites industriels, contre 39 réductions. Le solde net est donc de +47 pour ces catégories – ce qui contraste avec le solde +9 sur les ouvertures/fermetures.
À surveiller
La dégradation de la réindustrialisation tricolore risque de perdurer. Les investissements étrangers ont baissé l’an dernier en France de 7 % tous secteurs confondus, observe la DGE. Surtout dans un contexte de tensions commerciales persistantes et d’incertitude politique qui freine la prise de décision des entreprises. Une problématique qui pourrait conduire à une baisse des ouvertures de sites industriels et freiner la dynamique déjà fragile de l’Hexagone.
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