Si leur trésorerie a connu une légère embellie début 2025, la santé financière des TPE et des PME françaises continue de se dégrader par rapport aux années précédentes. C’est en tout cas ce qui ressort des données publiées par l’Observatoire de la trésorerie des TPE et PME de l’éditeur d’outils de gestion Axonaut.
Les petites et moyennes entreprises avaient pourtant bien commencé l’année en matière de trésorerie. Mais c’était sans compter sur une augmentation de 2% des impayés au premier trimestre 2025, qui passent de 28 684 euros en janvier à pas moins de 29 359 en avril. La trésorerie, elle, augmente d’environ 3% (15 782 euros en janvier contre 16 230 euros le mois dernier). En comparaison avec les résultats du premier trimestre 2024, Axonaut dresse donc un bilan globalement négatif de la santé financière des TPE et des PME en ce début d’année. En effet, en un an, les impayés ont augmenté de 6 % et la trésorerie a chuté de 13 %.
Peu d’optimisme
La situation est de plus en plus fragile pour de nombreuses entreprises sur le plan économique. L’évolution de la trésorerie et des impayés témoigne des difficultés que rencontrent les petites et moyennes entreprises, les impayés étant la première cause de faillite des entreprises tricolores. Un tel niveau n’avait pas été atteint depuis 2013 et la crise des dettes souveraines.
La crise financière qui pointe à l’horizon dans un contexte de tensions géopolitiques et taux d’intérêts élevés incite les entreprises à la prudence et à peu d’optimisme. Les TPE et les PME françaises sont dans une situation très tendue par rapport à 2022, où ce type d’entreprise disposait en moyenne de 26 000 euros en trésorerie et affichait « seulement » 17 700 euros d’impayés.
Un ralentissement de l’activité
Selon l’étude de conjoncture conduite par Bpifrance Le Lab, les TPE-PME ne prévoient pas de redémarrage de l’activité et anticipent une nouvelle dégradation de leur situation financière en 2025. En effet, un quart d’entre elles s’attend à un ralentissement de leur activité en 2025.
Une tendance confirmée par le dernier baromètre de conjoncture de Fiducial avec Ifop publié le 6 mai dernier. Mené auprès de plus de 1 000 dirigeants de TPE, celui-ci rapportait que les TPE n’ont pas davantage de projets de croissance d’effectif. « 10 % des chefs d’entreprise interrogés déclarent avoir embauché ou prévoyaient d’embaucher du personnel d’ici fin mars 2025 », soulignait le baromètre.
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