Ce qu’il faut retenir
La guerre commerciale orchestrée par Donald Trump depuis le début de son mandat se poursuit avec une nouvelle escalade. Le 25 septembre, il a annoncé via Truth Social :
« À compter du 1er octobre 2025, nous imposerons une taxe de 100 % sur tout produit pharmaceutique de marque ou breveté, à moins qu’une entreprise ne CONSTRUISE son usine de fabrication de produits pharmaceutiques en Amérique. »
À partir du 1er octobre 2025, les médicaments de marque ou brevetés importés aux États-Unis seront soumis à une surtaxe de 100 %, sauf si leur fabricant construit une usine de production sur le sol américain. Le président précise que les projets déjà en cours de construction pourraient bénéficier d’une exemption. Les médicaments génériques, qui représentent près de 90 % des prescriptions aux États-Unis, ne sont pas explicitement visés par cette mesure.
En plus du secteur pharmaceutique, Donald Trump a ciblé les poids lourds, qui feront l’objet d’une surtaxe de 25 % pour des « raisons de sécurité nationale ». Le mobilier n’est pas épargné : les meubles de cuisine et de salle de bains seront taxés à 50 %, tandis que les meubles capitonnés comme les sofas et les canapés le seront à hauteur de 30 %. D’après la Commission du commerce internationale américaine, 60 % des meubles vendus aux États-Unis en 2022 étaient importés, la plupart venant d’Asie. Ces nouvelles barrières tarifaires visent ainsi à soutenir les fabricants américains, tels que Peterbilt, Kenworth ou Freightliner, et à réduire la concurrence étrangère.
Pourquoi c’est important à suivre
L’objectif affiché derrière ces mesures est d’inciter les entreprises étrangères à construire des installations de production aux États-Unis et de stimuler la réindustrialisation du sol américain. Donald Trump dénonce un « afflux massif de produits étrangers », qu’il estime nuisible à la compétitivité des producteurs nationaux.
Cependant, leur portée pourrait être limitée. L’accord conclu en juillet 2025 avec l’Union européenne prévoit en effet un plafond de 15 % sur les droits de douane applicables aux exportations pharmaceutiques européennes. Un porte-parole de la Commission européenne a confirmé que les médicaments du Vieux Continent resteraient soumis à ce seuil, malgré les annonces de la Maison-Blanche.
Ces nouvelles surtaxes interviennent par ailleurs dans un climat juridique tendu. Un juge fédéral américain a récemment jugé que certains droits de douane promus par Donald Trump étaient illégaux, estimant qu’il avait outrepassé ses pouvoirs.
Sur le plan économique, plusieurs distributeurs comme Wayfair et Williams Sonoma, fortement dépendants des importations de meubles, ont vu leurs actions chuter à la suite de l’annonce. Du côté des consommateurs américains, les craintes d’une nouvelle poussée inflationniste se multiplient. Selon le New York Times, la Maison-Blanche étudierait déjà la possibilité d’élargir son arsenal tarifaire à d’autres secteurs comme la robotique, les machines industrielles ou les dispositifs médicaux.
Citation principale
« Tout cela est dû à l’INONDATION à grande échelle des produits étrangers aux États-Unis […], écrit Donald Trump sur son réseau Truth Social. C’est une décision déloyale, mais nous devons protéger, au nom de la Sécurité Nationale et de nombreuses autres raisons, notre processus de fabrication »
Le chiffre à retenir : 15%
Dans l’accord avec l’Union européenne, un plafond de 15 % a été fixé pour les produits pharmaceutiques exportés vers les États-Unis, ce qui pourrait neutraliser l’application du taux de 100 % pour ces produits spécifiques.
À surveiller
Ce nouveau coup de théâtre dans la guerre tarifaire lancée par le 47e président des États-Unis suit de près la déclaration d’un juge fédéral américain estimant certains droits de douane illégaux. Donald Trump aurait, d’après ce même juge, outrepassé les pouvoirs qui lui sont conférés.
Face à ces annonces, les actions des distributeurs américains Wayfair et Williams Sonoma, fortement dépendants des produits importés visés par Donald Trump, ont rapidement chuté. Une partie des consommateurs américains redoutent quant à eux les conséquences inflationnistes que pourraient entraîner de telles politiques.
Le président républicain pourrait, dans les semaines à venir, instaurer de nouveaux droits de douane. Pourraient être concernés les secteurs de la robotique, des machines industrielles ou des dispositifs médicaux, d’après le New York Times, qui rapporte que le gouvernement américain étudie déjà différentes options.
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