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Guerre commerciale : l’euro pourrait « jouer un rôle international accru » selon Christine Lagarde

L’euro pourrait devenir une alternative viable au dollar et rapporter d’immenses bénéfices aux pays européens si les gouvernements parviennent à renforcer l’architecture financière de l’UE, a déclaré la présidente de la Banque centrale européenne (BCE) Christine Lagarde ce lundi.

 

Ce qu’il faut retenir

L’ordre économique mondial « est en train de se fracturer », à cause de la politique protectionniste de Donald Trump, a estimé Christine Lagarde lors d’un discours prononcé ce lundi à la Hertie School à Berlin. L’ancienne présidente du FMI y voit cependant une opportunité pour l’euro de « jouer un rôle international accru ».

 

Pourquoi c’est important à suivre

Sur fond de tensions géopolitiques depuis l’investiture de Donald Trump, l’UE est en négociations avec l’administration américaine pour limiter la hausse des droits de douane. Ce dimanche, Ursula von der Leyen et le président américain se sont entendus pour reporter la mise en place de ces surtaxes, initialement prévues le 1er juin, au 9 juillet. Mais la menace d’une guerre commerciale et d’un bouleversement de l’ordre économique mondial plane toujours.

 

Citation principale

« L’économie mondiale a prospéré sur la base de l’ouverture et du multilatéralisme, soutenus par le leadership américain », a déclaré Christine Lagarde. « Cet ordre mondial s’est avéré extrêmement bénéfique pour l’Union européenne (…) mais aujourd’hui, il est en train de se fracturer ».

 

Le chiffre à retenir : 20%

Deuxième monnaie dans le monde, l’euro ne représente néanmoins que 20% des réserves internationales de change, loin derrière le dollar américain qui est à 58%. Mais ce dernier diminue peu à peu depuis les années 2000, où il s’élevait à 72% selon le FMI.

 

À surveiller

L’euro a un coup à jouer, selon la présidente de la BCE. Mais pour cela, l’Union européenne devrait « s’engager fermement en faveur du libre-échange » et « parler d’une seule voix », a-t-elle ajouté. Optimiser le rôle de l’euro sur la scène internationale pourrait d’après Christine Lagarde « protéger l’Europe contre des flux de capitaux plus volatils », et lui permettre de « mieux contrôler son propre destin ». L’ancienne ministre a tenu à souligner l’urgence plus pressante de la réforme de l’économie nationale. Selon elle, le marché des capitaux de la zone euro est encore fragmenté, inefficace et ne dispose pas d’un actif sûr véritablement liquide et largement disponible vers lequel les investisseurs pourraient se tourner.

 


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