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George Owen et Aurélien Beaujean (Stancer) : « Nous souhaitons casser les codes du secteur du paiement »

C’est officiel, le nouveau projet de Xavier Niel dans le paiement baptisé « Stancer » est lancé. George Owen, CEO de la filiale et Aurélien Beaujean, CTO et président du conseil d’administration, ont accepté de nous en dire plus dans un entretien.

 

Comment Xavier Niel a-t-il eu l’idée de s’attaquer au secteur du paiement ?

Stancer est une solution de paiement créée en 2018 et agréée par l’ACPR. L’idée est venue de Xavier Niel qui a constaté qu’il y avait des frais exorbitants dans le paiement et il a souhaité qu’on puisse développer en interne notre propre solution pour mieux conserver la valeur des flux du groupe Iliad.

La solution s’est avérée fiable et robuste et nous avons réfléchi à la proposer à des tiers. Le premier produit StancerPay est né en tant que solution unifiée pour mieux traiter les flux de paiement physiques et en ligne . Nous avons fait le choix d’être agnostiques en termes de secteurs mais nous ciblons tout de même davantage les petits commerçants, e-commerçants et indépendants.

Concrètement, un commerçant peut valider son profil rapidement sur notre plateforme et accéder à l’ensemble de nos solutions : une API facile à prendre en main pour encaisser ses clients depuis son site e-commerce, un terminal de paiement déjà paramétré livré en 48 heures ou encore un lien de paiement pour encaisser à distance par sms, email ou sur les réseaux sociaux.

Stancer est donc l’alter ego du groupe Iliad dans le monde des paiements. Nous souhaitons casser les codes du secteur avec une solution simple, accessible et flexible puisqu’elle est sans engagement et sans abonnement.

Pouvez-vous nous en dire plus sur vos carrières respectives ?

Georges Owen : Je suis diplômé du barreau de New York et d’un MBA à l’Insead. Après une carrière d’avocat d’affaires, j’ai dirigé le lancement de la start-up Waterdrop en France.

Aurélien Beaujean : J’ai une formation d’ingénieur spécialiste du paiement et j’ai travaillé pendant plus de vingt ans au sein du groupe Iliad. C’est moi qui ai développé l’infrastructure technologique et les services de Stancer.

Comment financez-vous le modèle de Stancer ?

Nous nous rémunérons avec une commission variable et une commission fixe sur l’ensemble des flux que nous traitons. Une de nos particularités par rapport aux concurrents du marché est que nous cédons notre commission fixe pour les opérations en dessous de 7€. Ainsi, nous souhaitons donner les moyens à tous les commerçants de ne jamais refuser un paiement par carte et éviter les minimums de montant pour la CB souvent fixés autour de 10€ ou 15€. De plus nous mettons à disposition notre terminal de façon entièrement gratuite avec un minimum d’opérations à effectuer (150 transactions par mois).

 

Commission variable

Commission fixe

 

En ligne

Terminal de paiement

 

Opération < 7€

Opération ≥ 7€

Carte bancaire zone EEE[1]

0,7 %

0,15 €

 

 

0 €

0,07 €

Carte bancaire hors zone EEE

2,5 %

0,25 €

0,12 €

[1] EEE désigne l’Espace Économique Européen.

Quels sont vos objectifs à venir ?

Nous traitons plus de 200 000 transactions par jour et nous avons traité plus de 1 milliard de flux l’année dernière. Notre ambition est de croître sur le marché français et de devenir le leader du paiement européen. Notre agrément auprès de l’ACPR va par ailleurs nous permettre cette expansion.

En parallèle, nous allons aussi continuer d’étoffer nos équipes avec un recrutement d’une douzaine de profils notamment techniques et commerciaux. Nous allons également renforcer notre équipe dédiée à la veille des nouvelles innovations technologiques du secteur.

Comment pourriez-vous qualifier les liens entretenus à ce jour entre les grandes banques et les fintech comme vous ?

Le marché du paiement est énorme et nous pensons pouvoir nous faire notre place avec notre proposition de valeur accessible, sans engagement et sans abonnement. C’est un secteur très mature mais qui n’innove pas assez vite à notre goût.

 

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