Israël a mené dans la nuit de jeudi à vendredi une série de frappes aériennes contre des infrastructures iraniennes, notamment un site d’enrichissement d’uranium. Cette escalade militaire majeure a provoqué une onde de choc sur les marchés : le prix du baril de pétrole a grimpé jusqu’à 12 % en séance, alimenté par une montée en flèche de la prime de risque géopolitique.
Ce qu’il faut retenir
Selon plusieurs sources internationales, les frappes israéliennes auraient ciblé et endommagé des installations nucléaires à Natanz, causant la mort de scientifiques et de membres du personnel militaire iranien. La communauté internationale, déjà inquiète des tensions persistantes entre Téhéran et Tel-Aviv, redoute désormais une nouvelle spirale de représailles au Moyen-Orient.
Les marchés ont immédiatement réagi. Le prix du baril de WTI (West Texas Intermediate) a bondi de 6,66 % à 72,57 dollars, tandis que le Brent de la mer du Nord a progressé de 6,59 % à 73,93 dollars. À certains moments de la nuit asiatique, les hausses ont atteint +12 % selon les données de marché disponibles, avant de légèrement se stabiliser.
Pourquoi c’est important à suivre
L’Iran, huitième producteur mondial de pétrole, extrait environ 3,3 millions de barils de brut par jour, selon les dernières estimations de l’OPEP et de l’Agence américaine d’information sur l’énergie (EIA). Près de 1,7 million de barils par jour sont exportés, en majorité vers la Chine. Toute perturbation prolongée dans les infrastructures ou les exportations iraniennes pourrait déséquilibrer l’offre mondiale.
L’effet domino est également à surveiller du côté du détroit d’Ormuz, par lequel transite près de 20 % du pétrole brut consommé dans le monde. Une menace explicite de l’Iran sur ce point suffirait à propulser les prix bien au-delà des niveaux actuels.
Citation principale
La forte hausse du prix du pétrole est « alimentée par une augmentation significative de la prime de risque géopolitique », a affirmé Jorge Leon de Rystad Energy à l’AFP.
Le chiffre à retenir : +12%
Le prix du pétrole a connu une envolée de plus de 12 % dans les heures qui ont suivi les frappes, avant de refluer légèrement. Une hausse qui témoigne de l’extrême sensibilité des marchés à l’instabilité régionale dans le Golfe.
À surveiller
L’évolution de la situation militaire et diplomatique dans les prochains jours sera cruciale. Une riposte iranienne d’envergure ou une fermeture temporaire du détroit d’Ormuz bouleverserait durablement les équilibres énergétiques et pourrait amplifier les pressions inflationnistes à l’échelle mondiale. En parallèle, l’or a progressé, bénéficiant de son statut de valeur refuge.
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