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Droits de douane : l’Europe se prépare à une riposte face à Donald Trump

Les négociations commerciales entre les États-Unis et l’Union européenne se poursuivent, mais l’issue semble de moins en moins favorable pour cette dernière. Selon Bloomberg, Donald Trump maintient la pression et réclame de nouvelles concessions.

 

Ce qu’il faut retenir

Deux semaines après l’annonce par le président américain de l’instauration de droits de douane de 30 % sur les exportations européennes à partir du 1er août, les discussions entre les deux puissances piétinent. L’UE, qui espérait limiter ces droits à 10 % pour la majorité des produits et obtenir des exemptions dans certains secteurs stratégiques comme l’aéronautique ou l’automobile, voit ses espoirs s’éloigner alors que Washington durcit le ton.

 

Pourquoi c’est important à suivre

Si Bruxelles affiche encore l’ambition de parvenir à un accord, le scénario d’une taxe supérieure à 10 % devient crédible. Selon le Wall Street Journal, des droits de douane de 15 % voire plus seraient désormais envisagés, avec des exemptions très limitées. Toujours selon le journal américain, l’Allemagne — jusqu’ici favorable à un compromis rapide pour éviter l’escalade — se rapproche désormais de la position plus ferme défendue par la France. « S’ils veulent la guerre, ils l’auront », aurait déclaré un responsable allemand au WSJ.

Une réunion des ministres du Commerce des 27 États membres doit se tenir cette semaine pour préparer une éventuelle riposte coordonnée en cas d’échec des négociations.

 

Citation principale

« Nous continuons à tendre la main, mais nous ne ferons pas tout ce qu’on nous demande », a affirmé le ministre allemand des Finances, Lars Klingbeil, lors d’une conférence de presse conjointe avec le ministre français de l’Économie, Éric Lombard, à Berlin.

 

Le chiffre à retenir : 71,4 milliards d’euros

L’Allemagne a enregistré en 2024 un excédent commercial record avec les États-Unis, atteignant 71,4 milliards d’euros. Ce déséquilibre commercial alimente régulièrement les critiques américaines, notamment de Donald Trump, sur la supposée “injustice” des échanges transatlantiques.

 

À surveiller

La France, qui plaide depuis plusieurs jours pour un durcissement du ton et menace de déployer le “bazooka commercial”, voit un allié de poids s’aligner : l’Allemagne. De plus en plus dépendante des États-Unis, son premier client, l’industrie allemande pourrait être particulièrement exposée si les surtaxes de 25 % sur les véhicules entraient en vigueur. Une riposte européenne semble imminente : des premières contre-mesures ont déjà été validées à Bruxelles. Elles prévoient des hausses tarifaires sur 21 milliards d’euros de produits américains, dont le soja, la volaille et certains biens industriels [tels que les machines-outils et les pièces détachées].

 


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