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Donald Trump menace d’imposer des droits de douane supplémentaires de 10 % aux BRICS « anti-américains »

Donald Trump
Donald Trump. | Source : Getty Images

Dimanche 6 juillet, le président américain Donald Trump a qualifié le bloc BRICS d’« anti-américain » et a averti que tout pays adoptant des politiques hostiles aux États-Unis serait soumis à des droits de douane supplémentaires de 10 %. Le président américain a également annoncé que les partenaires commerciaux des États-Unis commenceraient à recevoir lundi des lettres leur indiquant soit des droits de douane unilatéraux sur leurs produits, soit des accords commerciaux.

 

Ce qu’il faut retenir

Dans un message publié sur sa plateforme Truth Social, le président américain a averti que tout pays « s’alignant sur les politiques anti-américaines des BRICS » se verrait « imposer des droits de douane supplémentaires de 10 % ».

Le bloc BRICS, qui regroupe un ensemble d’économies en développement comprenant le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud, a tenu son sommet annuel à Rio de Janeiro dimanche.


Le message de Donald Trump ne précise pas s’il a l’intention d’imposer des taxes à tous les membres du BRICS ou s’il a des problèmes avec des politiques spécifiques.

Cette mise en garde est intervenue peu après l’annonce par Donald Trump que des « lettres tarifaires et/ou accords » unilatéraux avec divers partenaires commerciaux des États-Unis seraient envoyés lundi à partir de midi, heure de la côte Est.

Le président américain n’a pas précisé combien de pays recevraient ces lettres ni si certains d’entre eux en avaient été informés.

 

Que savons-nous du sommet des BRICS au Brésil ?

Le Brésil, membre fondateur du bloc, a accueilli dimanche le 17e sommet annuel des BRICS. Il s’agit du deuxième sommet du bloc depuis son élargissement en 2023 à cinq nouveaux membres : l’Égypte, l’Éthiopie, l’Indonésie, l’Iran et les Émirats arabes unis.

Le groupe a publié une déclaration condamnant les frappes contre l’Iran et l’augmentation des droits de douane, mais s’est abstenu de mentionner directement le nom de Donald Trump. Cependant, deux dirigeants clés du bloc, le président russe Vladimir Poutine et le président chinois Xi Jinping, n’ont pas assisté à l’événement. Le président iranien Masoud Pezeshkian, qui devait initialement y participer, a également annulé sa venue après les frappes américaines et israéliennes contre son pays.

 

La position de Donald Trump sur les BRICS

Dans une publication sur Truth Social en novembre, Donald Trump a attaqué le groupe des BRICS et la suggestion d’une monnaie BRICS potentielle, avancée par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva comme alternative au dollar dans le commerce mondial.

Donald Trump a averti que toute tentative visant à remplacer le dollar comme principale monnaie des transactions internationales entraînerait l’application d’un droit de douane de 100 %. Le président américain a déclaré qu’il imposerait cette taxe à moins que tous les membres du BRICS ne s’engagent « à ne pas créer une nouvelle monnaie BRICS ni à soutenir toute autre monnaie destinée à remplacer le puissant dollar américain ».

Il a ensuite ajouté : « Il n’y a aucune chance que les BRICS remplacent le dollar américain dans le commerce international, et tout pays qui tenterait de le faire devrait dire adieu aux États-Unis ». Après la menace de Donald Trump, l’Inde a rejeté l’idée d’une dédollarisation du commerce international.

 

La position de Donald Trump sur les lettres tarifaires unilatérales

Jeudi 3 juillet, le président américain a déclaré aux journalistes que son gouvernement commencerait à envoyer des lettres vendredi informant ses partenaires commerciaux des taux de droits de douane auxquels ils seront soumis à partir du 1er août. Il a indiqué que « 10 ou 12 » lettres seraient probablement envoyées vendredi, et que d’autres suivraient « dans les prochains jours ». On ignore si ces lettres ont été envoyées vendredi.

Le président américain a ajouté qu’il s’attendait à ce que toutes ces lettres unilatérales soient envoyées et que les accords commerciaux soient conclus d’ici le 9 juillet, date limite qu’il avait précédemment fixée pour la conclusion des négociations commerciales. Donald Trump a déclaré que les droits unilatéraux « varieraient entre 60 % ou 70 % […] et 10 % ou 20 % ».

Le président américain avait précédemment indiqué que les États-Unis étaient engagés dans des négociations commerciales avec une quinzaine de pays et de blocs tels que l’UE, mais avait déclaré que, comme les États-Unis ont « plus de 150 » partenaires commerciaux, « à un certain moment, nous allons simplement envoyer des lettres […] disant que voici l’accord, vous pouvez l’accepter ou le refuser ».

 

Article de Siladitya Ray pour Forbes US, traduit par Flora Lucas


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