Ce qu’il faut retenir
Entre une hausse des taux d’emprunt, des aides fluctuantes ou encore l’interdiction de louer les passoires thermiques, le marché de l’immobilier européen peine à retrouver des couleurs. Mais dans cette impasse pour les particuliers comme pour les professionnels, les Français s’en sortent plutôt bien en matière de crédit immobilier par rapport à leurs voisins européens. Selon les études réalisées par la FBF, la majorité des ménages européens étaient propriétaires de leur résidence principale en 2024, avec un trio de tête composé de l’Italie (76 %), de l’Espagne (74 %) et du Portugal (73 %). La proportion est plus faible en France (61 %) et en Allemagne (47 %), ce qui souligne un taux d’accession à la propriété encore en retrait malgré des conditions de financement jugées favorables.
Pourquoi c’est important à suivre
Le crédit bancaire est un levier essentiel pour accéder à la propriété et, au cours des trois dernières années, 80 % des Français ayant acheté une résidence principale ont eu recours à un prêt immobilier. Si la durée moyenne des prêts oscille entre 20 et 30 ans dans les principaux pays européens, la moyenne française s’élève à 22 ans, l’une des plus courtes de l’échantillon étudié. Le taux d’intérêt moyen des nouveaux crédits immobiliers est également parmi les plus bas de la zone euro, avec 3,01 % en juin 2025 contre 3,3 % en moyenne dans l’Union monétaire. Et pour cause : la FBF souligne que le système de financement de l’habitat en France repose sur des fondamentaux sains, avec une majorité de prêts à taux fixes, une analyse stricte de la capacité de remboursement de l’emprunteur, mais aussi des garanties comme le cautionnement et l’assurance emprunteur, deux dispositifs encadrés par la réglementation française.
Citation principale
« La demande de prêts immobiliers de la part des ménages français a encore augmenté au 2ème trimestre 2025 », détaille la FBF dans son rapport.
Le chiffre à retenir : 41,9%
Pas moins de 41,9 % des ménages détenaient au moins un crédit en 2024, selon les études de la FBF.
À surveiller
Grâce à la confiance des emprunteurs, 85,4 % des ménages détenant un crédit immobilier ou un crédit à la consommation en 2024 considèrent que leurs charges de remboursement restent supportables. En outre, 31,3 % d’entre eux ont déjà renégocié leur crédit. Par rapport à ses homologues européens, la France renforce la sécurité de ses emprunteurs grâce au cautionnement et à l’assurance emprunteur. Résultat : un taux de sinistralité extrêmement faible, avec seulement 0,97 % d’encours douteux recensés au 31 décembre 2023, un des plus bas d’Europe, selon les données de la Banque centrale européenne.
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