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Classement milliardaires : Marck Zuckerberg prend la seconde place à Jeff Bezos

Le fondateur de Meta, longtemps considéré comme l’éternel outsider derrière Elon Musk, Jeff Bezos ou Bernard Arnault, est désormais la deuxième plus grande fortune de la planète, avec une richesse estimée à 226 milliards de dollars début juin 2025
Le fondateur de Meta, longtemps considéré comme l’éternel outsider derrière Elon Musk, Jeff Bezos ou Bernard Arnault, est désormais la deuxième plus grande fortune de la planète, avec une richesse estimée à 226 milliards de dollars début juin 2025

Sa fortune est estimée à 226 milliards de dollars, en hausse de près de 100 milliards de dollars depuis un an. Une performance exceptionnelle, alimentée par le rebond massif de Meta et le placement de ses firmes dans l’intelligence artificielle. 

Longtemps resté dans l’ombre des figures dominantes du classement Forbes, Mark Zuckerberg signe un retour spectaculaire sur la scène financière mondiale. Le fondateur de Meta, longtemps considéré comme l’éternel outsider derrière Elon Musk, Jeff Bezos ou Bernard Arnault, est désormais la deuxième plus grande fortune de la planète, avec une richesse estimée à 226 milliards de dollars début juin 2025. Une performance exceptionnelle, alimentée par le rebond massif de Meta, les avancées majeures en intelligence artificielle, et une stratégie de recentrage particulièrement payante.

Après avoir essuyé une lourde défaite boursière en 2022 avec le pari du métavers, Zuckerberg a opéré une transformation complète. Moins bavard, plus discipliné, il a recentré Meta sur l’intelligence artificielle, tranché dans les effectifs, réorienté les investissements, et lancé une année 2023 placée sous le signe de « l’efficacité ». En quelques mois, Meta a regagné la confiance de Wall Street, et son fondateur des dizaines de milliards de dollars.

Mais cette efficacité revendiquée ne s’est pas limitée à la stratégie produit ou au fonctionnement interne. Zuckerberg a initié un changement d’image personnel, de plus en plus visible : celle d’un leader endurci, martial, presque spartiate. Ses publications, ses interviews, son entraînement physique intensif en arts martiaux, et son ton plus affirmé dans les débats publics marquent une rupture avec l’image du jeune geek timide de la décennie précédente.

La résurgence assumée du virilisme

Cette transformation s’est accompagnée d’une promotion explicite de valeurs virilistes, que Zuckerberg ne cherche plus à édulcorer. Il évoque régulièrement la « force », la « résilience », la « conquête », comme vertus cardinales du leadership. En interne, plusieurs cadres ont évoqué une culture de plus en plus tournée vers la performance brute, la compétitivité extrême, et un rejet implicite de certaines politiques de diversité mises en place dans les années 2010.

Dans un entretien diffusé en mars dernier, Zuckerberg affirmait :

« Pendant trop longtemps, on a voulu lisser les caractères, faire croire que l’harmonie était plus importante que la vérité ou que l’efficacité. Mais une entreprise qui veut dominer un secteur doit d’abord savoir s’imposer — physiquement, mentalement, intellectuellement. »

Ces propos ont été interprétés par certains observateurs comme une caution au retour d’un masculinisme assumé dans la Silicon Valley, qui séduit une partie des élites tech dans un climat politique américain de plus en plus polarisé. D’anciens collaborateurs dénoncent aujourd’hui une culture d’entreprise devenue plus brutale, plus excluante, où les figures féminines et non conformes peinent à retrouver leur place.

IA, productivité et domination des marchés

Sur le plan économique, Meta récolte pourtant les fruits de cette nouvelle ligne. En misant sur LLaMA, son modèle open-source d’intelligence artificielle, Meta s’est imposée comme un acteur incontournable du secteur. L’intégration massive de l’IA dans Facebook, Instagram et WhatsApp renforce l’engagement des utilisateurs et optimise les revenus publicitaires.

Surtout, Meta a lancé Meta Horizon AI, une plateforme immersive pour les entreprises, mêlant métavers allégé et IA, qui génère déjà des contrats majeurs dans l’éducation, la formation et les services. Résultat : l’action Meta a plus que doublé depuis début 2024, propulsant la fortune de son fondateur de 137 milliards à 226 milliards de dollars en moins d’un an.

La remontée de Zuckerberg s’est faite au détriment d’autres géants. Jeff Bezos, affecté par la stagnation d’Amazon et ses conflits avec l’administration Trump, a vu sa fortune plafonner. Bernard Arnault, lui, a subi le contrecoup du ralentissement du luxe en Chine et de l’appréciation de l’euro face au dollar. Pendant ce temps, Zuckerberg a bénéficié d’un marché américain dopé à l’IA, et d’une structure actionnariale qui lui garantit un contrôle total, même en cas de turbulences.

Il n’est désormais plus qu’à une centaine de milliards d’Elon Musk – une distance considérable, certes, mais qui semble bien plus franchissable qu’il y a deux ans. S’il parvient à faire de Meta le leader mondial de l’IA tout en rentabilisant progressivement sa vision du métavers, Zuckerberg pourrait bien viser, lui aussi, la première place.


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