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Cessez-le-feu entre l’Iran et Israël : le pétrole rebondit avec une hausse de plus de 1 %

Les prix du pétrole ont progressé de plus de 1 % ce mercredi 25 juin, alors que les marchés digèrent l’annonce d’un cessez-le-feu entre l’Iran et Israël et évaluent les risques persistants de perturbation de l’approvisionnement au Moyen-Orient.

 

Ce qu’il faut retenir

Depuis les frappes israéliennes sur des installations militaires iraniennes le 13 juin, suivies par des frappes américaines le week-end dernier, les prix du pétrole ont connu une forte volatilité. Ce mercredi matin, le baril de Brent de la mer du Nord gagnait 99 cents (+1,5 %), à 68,13 dollars, tandis que le WTI américain prenait 94 cents (+1,5 %), à 65,31 dollars vers 9h02 GMT.

Selon Reuters, ces hausses interviennent après que les deux références pétrolières ont atteint leurs niveaux les plus bas depuis respectivement le 10 et le 5 juin, en raison d’un apaisement relatif des tensions.


Côté marchés boursiers, la tendance reste partagée en Europe. L’indice paneuropéen STOXX 600 a enregistré mardi sa meilleure performance quotidienne depuis plus d’un mois, soutenu par l’optimisme entourant la trêve entre Israël et l’Iran. Parmi les valeurs en hausse, Stellantis s’est apprécié de 3,8 % et Ferrari de 3,7 %. En revanche, l’économie espagnole a ralenti, avec une croissance limitée à 0,6 % au premier trimestre 2025, selon Eurostat.

 

Pourquoi c’est important à suivre

Avant l’annonce du cessez-le-feu, le Brent et le WTI avaient chuté à leurs plus bas niveaux en plusieurs semaines, en dépit des tensions croissantes au Moyen-Orient. L’attaque surprise d’Israël sur des sites nucléaires iraniens, suivie de frappes américaines, avait brièvement propulsé les cours à leurs plus hauts niveaux depuis cinq mois.

Toutefois, malgré l’escalade militaire, les craintes de perturbations majeures de l’approvisionnement se sont depuis atténuées. Le détroit d’Hormuz, par lequel transite près d’un cinquième du pétrole mondial, reste ouvert, et aucune infrastructure énergétique critique n’a été touchée.

 

Le détroit d’Hormuz, un passage stratégique

Le détroit d’Hormuz est un bras de mer étroit situé entre le golfe Persique et le golfe d’Oman, séparant l’Iran du sultanat d’Oman. Il constitue l’un des points de passage maritime les plus stratégiques du globe :

  • 20 % du commerce mondial de pétrole y transite, soit environ 18 à 19 millions de barils par jour.
  • Il est essentiel pour les exportations de pays comme l’Arabie saoudite, l’Irak, les Émirats arabes unis, le Koweït et bien sûr l’Iran.
  • Sa fermeture, même temporaire, pourrait faire grimper les prix du brut au-delà de 100 $/baril selon certaines estimations (Goldman Sachs, Morgan Stanley).
  • Toutefois, les États-Unis, la Chine et l’Europe surveillent de près la sécurité maritime dans cette zone.

En période de tensions, tout incident dans ce couloir maritime peut entraîner une flambée des prix et déstabiliser les marchés énergétiques mondiaux.

 

Citation principale

« Les inquiétudes concernant des perturbations de l’approvisionnement pétrolier se sont atténuées », a déclaré Giovanni Staunovo, analyste matières premières chez UBS. « La baisse des stocks montre que la demande américaine reste soutenue, et les tensions commerciales n’ont pas été aussi graves que certains le craignaient. »

 

Le chiffre à retenir : 4,3 millions

Selon l’American Petroleum Institute (API), les stocks de brut américains ont chuté de 4,3 millions de barils au cours de la semaine écoulée, bien au-delà des attentes, qui tablaient sur une baisse d’environ 600 000 barils. Cette forte diminution des stocks est perçue comme le signe d’une demande robuste aux États-Unis.

 

À surveiller

Sur le plan géopolitique, les services de renseignement américains estiment que les frappes menées par Washington n’ont pas détruit les capacités nucléaires de l’Iran, mais les ont simplement retardées de quelques mois.

Le cessez-le-feu, annoncé dimanche par l’ancien président Donald Trump lors d’une visite diplomatique à Oman, reste fragile. Quelques échanges de tirs ont encore été signalés près de la frontière libanaise.

Du côté des marchés, les analystes s’attendent à ce que les prix du pétrole évoluent dans une fourchette comprise entre 65 et 70 dollars le baril, les opérateurs surveillant de près les données macroéconomiques américaines attendues cette semaine ainsi que la prochaine décision de la Réserve fédérale concernant les taux d’intérêt.

Évolution Des Prix Du Pétrole (Brent Et WTI) - Juin 2025
Évolution Des Prix Du Pétrole (Brent Et WTI) – Juin 2025

 


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