Ces 3 marques ont gagné des millions grâce à l’appui inattendu de célébrités

Une simple publication Instagram de Kim Kardashian vantant son IRM corporelle Prenuvo aurait contribué à identifier près d’une centaine de cancers potentiellement mortels. L’entrepreneur américain Bryan Johnson, lui, a fait la promotion de FlexBeam dans le documentaire Netflix Don’t Die: The Man Who Wants to Live Forever. Quant à Carlos Santana, une rencontre fortuite avec un jeune luthier en coulisses a débouché sur la création d’un empire aujourd’hui valorisé à 360 millions de dollars. Preuve que lorsque des célébrités adoptent spontanément des produits qui tiennent leurs promesses, leur appui devient sans doute la plus redoutable des stratégies d’acquisition. 

Je ne fais pas partie de ceux qui suivent les Kardashian, et je n’accorde généralement guère de crédit aux célébrités lorsqu’elles sortent de leur domaine. Pourtant, en lisant dans le New York Magazine que Kim Kardashian avait passé un scan Prenuvo, j’ai décidé d’en réserver un pour mes 47 ans. Rien d’inquiétant n’est ressorti, seulement la confirmation de ce que je savais déjà : ma colonne vertébrale a besoin de plus d’attention que ce que le yoga et le Pilates peuvent lui offrir.

Le documentaire de Bryan Johnson m’a, quant à lui, fait découvrir FlexBeam, un appareil portable de photothérapie qui utilise des longueurs d’onde précises pour réduire l’inflammation et accélérer la guérison. Je n’ai aucune envie d’imiter le mode de vie extrême de Johnson, mais qui pourrait douter de l’efficacité d’un dispositif que choisit un homme prêt à tout pour défier la mort ?

Dans les faits, 60 % des cadres souffrent de problèmes chroniques de santé, mais l’urgence des cycles trimestriels leur laisse peu de temps pour explorer des solutions. Dans ce contexte, le soutien inattendu d’une célébrité joue un rôle de filtre : il simplifie les choix et accélère les décisions. Après tout, si un produit réussit à convaincre certains des clients les plus sollicités et les plus exigeants de la planète, il y a fort à parier qu’il puisse fonctionner pour vous aussi.

Quand le soutien des célébrités sauve des vies : la technologie de détection précoce de Prenuvo

« Ces scans peuvent réellement apporter une immense tranquillité d’esprit », confie Andrew Lacy, PDG de Prenuvo, lors d’un entretien sur Zoom. « Ce n’est pas toujours le diagnostic qui sauve une vie. Parfois, c’est le certificat de bonne santé qui a le plus d’impact. » Il cite la lettre d’un client : « Vous n’avez pas idée à quel point le simple fait de savoir cela a transformé ma relation avec mon partenaire, mes enfants, et même avec mon propre corps. »

L’histoire de Prenuvo est intimement liée au parcours personnel de Lacy. Après avoir fondé trois start-ups à succès, il s’est retrouvé face à une évidence : son corps payait le prix fort. « Je me suis vu dans le miroir et je me suis dit : j’ai tellement maltraité mon corps. Je suis stressé, surmené, je dors trop peu, je ne fais pas assez d’exercice. Tout ça pour bâtir un futur… Mais si je meurs l’an prochain, à quoi bon ? »

Le déclic est venu d’un geste anodin : une visite chez le garagiste. Sa voiture lui a été rendue avec un rapport de diagnostic de 30 pages détaillant la moindre fuite ou pièce usée. « Je me suis demandé : pourquoi ai-je toutes ces informations sur une machine remplaçable, mais aucune sur mon corps, qui, lui, n’a pas de pièce de rechange ? »

C’est de cette prise de conscience qu’est née Prenuvo, aujourd’hui portée par de nombreux soutiens de renom qui témoignent de leur expérience en matière de détection précoce et de sérénité retrouvée. La présentatrice Maria Menounos attribue à l’entreprise la détection de son cancer du pancréas au stade 2, suffisamment tôt pour lui éviter une chimiothérapie, alors que ses médecins restaient sans explication. En 2022, une publication de Paris Hilton après son propre scan a récolté plus de 231 000 likes, tandis que le mannequin Cindy Crawford est devenue à la fois cliente et investisseuse. Au total, plus de 500 célébrités amplifient aujourd’hui le message de Prenuvo en faveur du dépistage précoce.

« Nous avons choisi de nous concentrer uniquement sur l’excellence du service médical et de miser presque exclusivement sur le bouche-à-oreille pour croître », explique Andrew Lacy. « Cela a joué un rôle déterminant : nous ne grandissons qu’à la mesure de notre capacité à offrir le meilleur service possible. »

Les chiffres donnent raison à cette stratégie. L’an dernier, Prenuvo a généré 100 millions de dollars de revenus en accompagnant 110 000 membres dans 17 centres, avec 15 nouvelles ouvertures prévues. Une levée de fonds de 120 millions de dollars en série B, attendue début 2025, doit financer l’expansion en Europe et en Australie. Parallèlement, l’équipe d’IA développe des modèles prédictifs capables de repérer certaines maladies, comme la démence, plusieurs décennies avant l’apparition des premiers symptômes. « L’objectif est de pouvoir anticiper non pas à 5 ou 10 ans, mais à 20 ans, voire plus, un éventuel diagnostic de démence », précise Lacy.

Ce système d’alerte précoce permet d’agir sur son mode de vie tant qu’il est encore temps. Plutôt que d’attendre l’apparition de troubles de la mémoire, Prenuvo détecte les changements cérébraux qui annoncent un déclin cognitif plusieurs années avant les premiers symptômes. Dans mon cas, c’est une dégénérescence de la colonne vertébrale qui est apparue, signe de possibles problèmes de mobilité à venir si je n’interviens pas dès maintenant.

« Il y a quelque chose de particulier à voir les images », souligne Andrew Lacy. « La façon dont votre mode de vie se reflète dans votre corps. C’est un formidable déclencheur de changement. Nous pouvons montrer des signes d’atrophie, mais pas à un stade où cela effraie : à un stade où cela donne du pouvoir, parce que vous pouvez encore agir. »

Quand les célébrités valident la technologie : l’avantage testé par les athlètes avec FlexBeam

« Nous comptons parmi nos utilisateurs deux des plus grandes stars norvégiennes : Casper Ruud, finaliste de l’US Open et membre du top 10 mondial, et Martin Ødegaard, capitaine d’Arsenal. Tous deux ont découvert le produit, l’ont adopté, puis investi dans l’entreprise. Ils ont même accepté de devenir ambassadeurs de la marque pour une somme symbolique, afin que nous puissions utiliser leur image et démontrer à quel point ce dispositif peut profiter à tous. »

Lors de notre échange sur Zoom, Bjørn Ekeberg, PDG et cofondateur de Recharge Health, le fabricant de FlexBeam, évoquait le rôle des célébrités dans le développement de la marque. Pendant notre échange, j’avais moi-même l’appareil fixé dans le dos pour soulager les douleurs vertébrales repérées lors de mon scan Prenuvo — sans compter la raideur dans la nuque et les épaules, sans doute due à une mauvaise nuit. Dix minutes plus tard, la lumière rouge commençait déjà à détendre mes muscles, pénétrant de deux à trois centimètres sous la peau.

« Le mécanisme central stimule les mitochondries de vos cellules afin qu’elles produisent davantage d’énergie au niveau cellulaire », explique Bjørn Ekeberg. « La lumière proche infrarouge est convertie en énergie, permettant aux cellules d’accélérer les processus qu’elles réalisent déjà. » Les mitochondries stimulées génèrent plus d’ATP, tandis qu’une circulation améliorée augmente le flux sanguin et l’oxygénation. En conséquence, des hormones aux effets analgésiques sont libérées dans le sang. « Notre idée de départ était simple : donner au corps les moyens de se réparer lui-même », poursuit Ekeberg. « FlexBeam n’est pas une baguette magique, mais un outil pour mieux prendre soin de sa santé. »

Cette approche a séduit Bryan Johnson, l’entrepreneur célèbre pour son régime anti-âge extrême. « Depuis 2023, il est ambassadeur du produit. Sa crédibilité dans le domaine de la longévité a été cruciale pour nous aux États-Unis », reconnaît Ekeberg.

Le soutien informel de Johnson a permis à Recharge Health de s’imposer sur le marché américain, où l’intérêt pour le biohacking et l’optimisation de la longévité est très fort. Johnson suit régulièrement ses marqueurs biologiques et élimine tout appareil qui ne montre pas d’efficacité. Le fait que FlexBeam figure désormais dans son protocole permanent prouve que l’appareil tient ses promesses. « Ce n’est pas réservé aux athlètes de haut niveau », ajoute Ekeberg. « Mais leur retour témoigne de son efficacité : vous pouvez l’utiliser pour améliorer vos performances, même sans être un athlète professionnel. Si cela fonctionne pour eux, cela peut fonctionner pour tout le monde. »

Quand les célébrités transforment le stress en musique : la thérapie PRS Guitars

« Ma guitare est ma meilleure amante, depuis toujours », confiait Carlos Santana à l’Associated Press en 2023. « Les amants vont et viennent, mais votre relation avec la guitare reste. Lorsque vous posez vos doigts sur une note, vous avez des frissons. C’est la meilleure amante qui soit. »

C’est grâce à Santana que PRS Guitars existe aujourd’hui, fruit de la détermination de son fondateur, Paul Reed Smith, qui s’était initialement faufilé dans les coulisses du Capital Center du Maryland pour offrir sa guitare artisanale au légendaire musicien.

« Il disait à la sécurité : ‘J’ai cette guitare pour Carlos et je dois absolument la lui remettre !’ » raconte Jack Higginbotham, directeur des opérations de PRS Guitars, lors de notre entretien sur Zoom. Après avoir contourné la sécurité, Smith parvint à Santana, qui examina la guitare, la trouva satisfaisante, puis demanda une seconde guitare — il ne faisait pas confiance à un simple inconnu. Lorsque Smith revint avec un instrument de même qualité, Santana comprit qu’il avait trouvé quelqu’un de spécial et accepta de figurer dans les premiers supports promotionnels de PRS Guitars, marquant ainsi le premier soutien de célébrité pour la marque.

Alors que Prenuvo diagnostique et FlexBeam soulage, PRS Guitars propose une approche moins clinique, mais tout aussi précieuse. Des études montrent que jouer de la guitare réduit le cortisol, hormone du stress, tout en libérant de la dopamine. La pratique exige une concentration totale, favorisant la pleine conscience et éloignant les pensées intrusives, comme celles liées aux objectifs de chiffre d’affaires trimestriels. « Quand je me plonge vraiment dans la musique, je ne suis plus conscient de mon environnement », confie Higginbotham. « C’est total, comme une méditation intense. Je suis à 100 % concentré sur ce qui se passe. »

Après avoir vu son propre contrat d’enregistrement échouer à 23 ans, Higginbotham rejoint la jeune entreprise de Smith pour 4 dollars de l’heure, apprenant de lui l’art de fabriquer des guitares. Quatre décennies plus tard, il reconnaît à Santana le rôle de catalyseur ayant permis à PRS Guitars de bâtir une clientèle fidèle de plus de 600 artistes, parmi lesquels Ed Sheeran, John Mayer, Mark Tremonti, Solomon Kola (pour la star nigériane Burna Boy) et Kiki Wong des Smashing Pumpkins.

« Nous collaborons avec ce que nous appelons des “artistes signature” », explique Higginbotham. « Cela signifie que nous concevons une guitare spécialement pour eux, en travaillant main dans la main ou en suivant leurs indications. Nous réalisons pratiquement tout ce qu’ils souhaitent, tant que cela respecte nos standards de qualité. »

Mais la croissance de PRS Guitars ne repose pas uniquement sur le soutien des célébrités. « Notre plan d’affaires est assez simple : fabriquer les meilleurs instruments possibles. C’est quasiment toute notre stratégie. »

Cette obsession de la recherche et développement se traduit par une volonté d’offrir des guitares exceptionnelles dans toutes les gammes de prix. Un cadre stressé, désireux de renouer avec son rêve de jeunesse de jouer dans un groupe amateur, peut ainsi débuter avec un modèle à 500 dollars. Et découvrir, en constatant sa qualité, qu’il se surprend à rêver d’une autre scène. « Je peux vivre une journée épouvantable, puis m’asseoir et jouer d’un instrument — guitare, piano, peu importe — et immédiatement me sentir mieux », confie Higginbotham. « J’en ressors toujours avec une perspective différente sur la vie. »

Quand les célébrités deviennent les meilleures alliées des marketeurs : 5 leçons à retenir

Le luxe est souvent une affaire de goût personnel. Mais il est une chose que l’argent ne peut acheter : une bonne santé (ou le soutien spontané d’une célébrité). Ce dernier ne se décrète pas : il se mérite, en répondant (voire en dépassant) les attentes des clients, jour après jour. Cela paraît évident, et pourtant les avis en ligne regorgent d’exemples d’entreprises qui l’ont oublié.

Pour les PDG comme pour les directeurs marketing, l’enjeu est clair : créer un produit doté d’une telle valeur intrinsèque que les personnalités les plus influentes de votre secteur n’aient d’autre choix que d’en parler. Voici cinq façons d’y parvenir.

1. Les partenariats authentiques reposent sur une valeur partagée

Martin Ødegaard et Casper Ruud ne sont pas seulement devenus ambassadeurs de FlexBeam : convaincus par son efficacité, ils en sont aussi devenus investisseurs. Leur relation avec la marque illustre une évolution naturelle, du statut de simples utilisateurs à celui de parties prenantes. Cindy Crawford a suivi le même chemin avec Prenuvo, passant de cliente à investisseuse. De son côté, Carlos Santana a accepté d’apparaître dans les premières publicités de PRS Guitars parce que ces instruments servaient réellement son expression musicale. Les partenariats qui durent ne se limitent pas à une transaction financière : ils reposent sur un bénéfice mutuel.

2. L’excellence produit attire les célébrités, pas l’inverse

Avant toute notoriété, Prenuvo a perfectionné ses capacités de diagnostic par IA ; FlexBeam s’est concentré sur la précision de ses longueurs d’onde ; PRS Guitars a poussé l’artisanat à l’obsession. Dans chacun de ces cas, le soutien des célébrités est venu naturellement, en conséquence d’un produit exceptionnel — pas comme une stratégie marketing préalable. Trop d’entreprises courent derrière les influenceurs alors que leur produit n’est pas au niveau. Mieux vaut inverser la logique : l’innovation d’abord, la promotion ensuite.

3. Le bouche-à-oreille est puissant quand le produit change vraiment la donne

Prenuvo a bâti une nouvelle catégorie et généré plus de 100 millions de dollars de revenus presque uniquement grâce au bouche-à-oreille. FlexBeam a gagné la confiance des athlètes en démontrant sa capacité à accélérer la récupération, même pour ceux disposant de peu de temps. Le principe est simple : alignez votre entreprise sur la création de valeur tangible. Ce sont des résultats concrets, pas des campagnes publicitaires, qui déclenchent les recommandations spontanées les plus puissantes.

4. Les niches crédibilisent, le grand public suit

Prenuvo s’est d’abord adressé aux patients insatisfaits des diagnostics classiques ; FlexBeam a ciblé les athlètes de haut niveau ; PRS Guitars, les musiciens professionnels. Dans chaque cas, la reconnaissance de ces niches exigeantes a donné la crédibilité nécessaire pour conquérir des marchés plus larges. En matière d’adoption, il est plus efficace d’être excellent dans un créneau précis que moyen sur un marché de masse.

5. Résolvez ce que les autres ignorent

Prenuvo a comblé le vide entre examens de routine et diagnostics avancés — ce qui a permis la détection du cancer du pancréas de Maria Menounos. FlexBeam a répondu au besoin de récupération rapide chez les professionnels sous pression, au point d’intégrer le protocole strict de Bryan Johnson. PRS Guitars a fabriqué des instruments sur mesure pour des artistes exigeants, séduisant dès ses débuts Carlos Santana. Les célébrités parlent des entreprises qui résolvent un problème qu’elles n’arrivaient pas à régler ailleurs.

Dans un marché saturé de collaborations rémunérées, les consommateurs ne croient plus aux partenariats artificiels. Prenuvo, FlexBeam et PRS Guitars prouvent qu’il existe une alternative : se concentrer d’abord sur la qualité du produit, générer un impact tangible, et laisser les célébrités en parler spontanément. Le résultat est sans appel : la valeur d’un utilisateur célèbre convaincu dépasse largement celle d’un influenceur payé. La leçon à retenir ? Ne cherchez pas l’influence. Cherchez l’impact.

Une contribution de Lilian Raji pour Forbes US – traduit par Lisa Deleforterie

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