Selon une étude du cabinet McKinsey, le nombre de gestionnaires de fortune pourrait s’avérer insuffisant avec l’augmentation du nombre de milliardaires.
Ce qu’il faut retenir
Les plus grandes fortunes vont également connaître la pénurie. Le monde compte désormais plus de 3 000 milliardaires, selon notre dernier classement Forbes, pour une richesse cumulée de 16 100 milliards de dollars, un record. Cette explosion du nombre d’ultra-riches fait le bonheur des gestionnaires de patrimoine, de plus en plus sollicités. Mais cette forte demande fait peser un risque : celui d’un manque d’offre à venir, notamment aux États-Unis.
Pourquoi c’est important à suivre
Le nombre de professionnels capables de gérer les fortunes grandissantes ne suit pas le rythme. Une étude de McKinsey, relayée par CNBC et BFM Business, tire la sonnette d’alarme : aux États-Unis, les effectifs de conseillers en gestion de patrimoine ont à peine crû de 0,3 % par an sur la dernière décennie, et pourraient même reculer dans les prochaines années à cause des départs en retraite. Le secteur pourrait ainsi manquer de 90 000 à 110 000 conseillers d’ici 2034, soit jusqu’à 37 % de l’effectif actuel.
La tendance n’est pas propre aux États-Unis. En Europe aussi, les difficultés de recrutement s’accroissent. Selon HSBC, 36 % des family offices jugent insuffisantes les compétences des candidats. Dans cet univers ultra-exigeant, la confiance prime souvent sur les diplômes ou l’expérience.
Citation principale
« Dans le monde des family offices, ce n’est pas souvent la personne la plus compétente qui obtient le poste, mais celle en qui on a le plus confiance », explique Tobias Prestel, directeur général de Prestel and Partner auprès de CNBC. Et d’ajouter : « Si vous avez 500 millions de dollars, à qui confiez-vous cela ? »
Le chiffre à retenir : 5 400 milliards de dollars
C’est le montant d’actifs qui pourraient être gérés par les family offices dans le monde d’ici 2030, contre 3 100 milliards en 2019, selon les prévisions du cabinet Deloitte. Le nombre de structures dédiées à la gestion de fortunes familiales devrait ainsi passer de 8 030 à 10 720 en l’espace d’une décennie.
À surveiller
Face à la concurrence des banques, des fonds spéculatifs ou du capital-investissement, les family offices devront redoubler d’efforts pour attirer les meilleurs talents en termes de recrutement. La professionnalisation du secteur, l’automatisation des tâches et la formation de nouveaux profils seront des enjeux clés pour éviter un goulot d’étranglement dans la gestion de patrimoine.
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