BNP Paribas : la gestion d’actifs dope les résultats, malgré un coût du risque en hausse

Ce qu’il faut retenir

L’achat des activités de gestion d’actifs d’Axa, effectué par BNP Paribas il y a plus d’un an, porte ses fruits. Le groupe bancaire vient de publier ses résultats pour le troisième trimestre et les voyants sont au vert. Il affiche un bénéfice net en progression de 6,1 % entre juillet et septembre, à 3,04 milliards d’euros.

Le groupe a rempli ses objectifs puisqu’il visait 12,2 milliards à la fin de l’année, et affiche aujourd’hui un bénéfice net de 9,25 milliards d’euros à trois mois de l’échéance. Le produit net bancaire, équivalent du chiffre d’affaires dans le secteur, a augmenté entre juillet et septembre de 5,3 % sur un an, à 12,57 milliards d’euros.

Pourquoi c’est important à suivre

Avec l’acquisition des activités de gestion d’actifs d’Axa, Axa IM, BNP Paribas a fait une intégration fructueuse. Le rachat avait été finalisé au premier semestre 2025 pour plus de 5 milliards d’euros, et les revenus et résultats du groupe bancaire avant impôt ont bondi de plus de 25 % grâce à celui-ci. La gestion d’actifs, l’assurance et l’épargne ont donc été prépondérants dans la réussite financière du groupe en 2025. La banque de financement et d’investissement (BFI) a également contribué à la croissance des revenus de BNP Paribas au troisième trimestre grâce à la bonne tenue des activités de marchés.

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« Nos résultats sont en ligne avec notre objectif de résultat net 2025 supérieur à 12,2 milliards d’euros et avec notre trajectoire de croissance à l’horizon 2026 », s’est félicité le directeur général de BNP Paribas Jean-Laurent Bonnafé dans un communiqué.

Le chiffre à retenir : 1 600 milliards d’euros

Grâce à l’acquisition d’Axa IM, BNP Paribas revendique aujourd’hui la place de troisième gestionnaire d’actifs européen avec plus de 1 600 milliards d’euros d’actifs gérés selon les données internes du groupe publiées dans son communiqué du 28 octobre 2025.

À surveiller

Si le produit net bancaire de BNP Paribas a augmenté au troisième trimestre 2025, il reste inférieur aux attentes des analystes rassemblées par FactSet et Bloomberg. Et dans un contexte d’augmentation continue du nombre de faillites d’entreprises en France, le groupe bancaire a signalé dans son communiqué un coût du risque – soit les sommes provisionnées pour faire face aux crédits impayés – en hausse de 24,1 % au troisième trimestre, à 905 millions d’euros.

De plus, BNP Paribas se trouve toujours dans la tourmente sur le dossier des transactions commerciales dont les recettes auraient financé l’armée et les milices du régime d’Omar el-Béchir : le groupe pourrait se retrouver dos au mur en vue de potentiels dommages et intérêts à régler.

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