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Bio : La Grande Distribution Fait Ses Marges

Les produits bio seraient plus chers que les produits conventionnels en raison des marges réalisées par la grande distribution / Getty images

L’association de consommateurs UFC-Que Choisir a constaté un surcoût des fruits et légumes bio par rapport aux produits équivalents issus de l’agriculture conventionnelle. 46% de ce surcoût serait dû aux « marges exorbitantes » pratiquées par les grandes enseignes. La Fédération du Commerce et de la Distribution (FCD) a démenti cette information.

Manger sain, manger bon, manger bio. C’est un peu la doctrine du moment, comme en témoigne le boom de la consommation de produits bio de 21% en 2016. Et la grande distribution l’a bien compris. Selon l’association UFC-Que Choisir, elle ferait même son beurre sur le dos des consommateurs. Le groupement de consommateurs révèle en effet que les fruits et légumes bio sont plus chers que les produits issus de l’agriculture conventionnelle dans les super et hypermarchés. 46% du surcoût serait dû aux « sur marges » pratiquées par la grande distribution.

Pour établir ce constat, UFC-Que Choisir a visité 1541 magasins et mené l’étude sur 24 produits les plus vendus entre juin 2016 et juin 2017, en comparant le prix à l’expédition et le prix en rayon fournis par le Réseau des Nouvelles des Marchés (RNM), une structure de FranceAgriMer.

96% de marge brute

Selon l’UFC-Que Choisir, la marge brute sur les denrées bio serait de 96%. Ainsi, le panier annuel moyen étant ainsi de 660 euros en bio contre 368 euros en conventionnel. Sur certains produits, les marges s’envolent à 163% pour les pommes et les surcoût jusqu’à 151% pour les pêches bio. Par exemple, un poireau hors taxe coûte 2,11 euros au kilo en conventionnel, le prix d’achat de la distribution est de 1,04 euros. La marge brute est donc de 1,07. En bio, le prix au kilo est de 5,15, le prix d’achat de la distribution de 2,02 et donc la marge de 3,13, indiquent Les Echos.  

Des chiffres que réfute la Fédération du Commerce et de la Distribution (FCD), selon laquelle l’étude menée est « partiale », rapportent Les Echos. En effet, selon la FCD, l’UFC-Que Choisir n’a pas pris en compte dans ses calculs le conditionnement, les frais de transport… Si la consommation de bio a bondi de 21% en 2016, la production de son côté peine à suivre le rythme : seulement 5% des surfaces agricoles, rappelle le quotidien économique. Les rendements sont moins importants Nombre de denrées sont donc importées, à l’image des avocats qui viennent du Costa Rica ou du Pérou. Un transport qui a un coût et qui surtout, remet en cause le sens même du bio : n’a-t-il pas aussi pour objectif de réduire l’empreinte carbone ?

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