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Amel Chadli, de l’énergie à revendre

À la tête du Cluster du Golfe de Schneider Electric, groupe français du CAC 40, Amel Chadli fait la promotion des valeurs RSE. Dans un émirat dynamique et tolérant qui suscite chez elle un enthousiasme débridé…

Un article écrit par Yves Derai, issu du numéro 31 du magazine Forbes.

 

Amel Chadli possède la simplicité des grands. Dès le premier contact, la présidente du Cluster du Golfe de Schneider Electric vous communique sa jovialité et son enthousiasme. Quand elle vous fait la visite de « son » immeuble, le plus intelligent des émirats, la fierté qui l’habite n’est pas de l’orgueil, juste le résultat d’années de travail ayant abouti à ce bâtiment qui sait tout, devine tout, et « agit » en conséquence. Un exemple ? Des capteurs permettent de savoir combien de personnes pénètrent dans une salle de réunion, alors la climatisation et l’éclairage se règlent automatiquement.


Amel Chadli a rejoint Schneider Electric il y a vingt ans comme contrôleuse de gestion. Puis elle a commencé à voyager pour le groupe, au Nigéria, au Maroc. En 2019, première bascule dans sa carrière, elle sort du pur contrôle de gestion et prend la direction d’une division sur le Moyen-Orient et l’Afrique. Un apprentissage riche d’enseignements sur un continent toujours en développement. En 2022, la direction lui propose la présidence de Schneider Electric dans le golfe. « C’était l’opportunité de ma vie, lance-t-elle comme un cri du cœur. Dubaï est un hub régional où le business est arrivé à maturité. Il y a ici des hommes d’affaires du monde entier, de très haut niveau. »

 

Le rêve émirien

Après dix années passées en Afrique, Amel Chadli ne peut que constater la différence. « Même sur l’Afrique, j’ai plus de visibilité ici que quand j’étais là-bas, estime-t-elle. Car le pouvoir de financement des projets est beaucoup plus important ici. » Par ailleurs, la dimension quasi futuriste de Dubaï, parfaitement illustrée par le bâtiment de son groupe, est un atout majeur de sa stratégie. « Quand je reçois dans mes bureaux des clients ou partenaires potentiels, je peux leur montrer toute la technologie de Schneider en une demi-heure. Tout notre système fonctionne avec de l’IA, notre dépense en énergie est optimisée, ce qui fait des économies et est vertueux sur le plan écologique. »

 

« Pour la génération de nos parents, il y avait le rêve américain, maintenant, je pense que pour les jeunes, c’est le rêve émirien ! »

 

En outre, cette mère de cinq enfants ne cache pas que Dubaï, dans sa situation, est le point de chute idéal. « Nous avons la sécurité, un lycée français de qualité, toutes les facilités en termes de services, affirme-t-elle. Pour une femme qui travaille beaucoup comme moi mais qui veut être présente pour sa famille, c’est précieux. Pour la génération de nos parents, il y avait le rêve américain, maintenant, je pense que pour les jeunes, c’est le rêve émirien ! »

À l’écouter, l’écosystème dubaïote flirte avec la perfection. « Au niveau des autorités, on se sent écoutée, et même épaulée, dit-elle. Entre l’Académie, le gouvernement et les entreprises, le dialogue est omniprésent. » Avec un esprit de tolérance manifeste qu’elle ressent profondément. Elle-même fait la promotion de la diversité sans perdre de vue l’essentiel : la crédibilité. « Je suis très sensible aux questions d’inclusion mais la compétence prime toujours à mes yeux, insiste-t-elle. Et quand j’arrive dans un cénacle quel qu’il soit, je représente d’abord Schneider Electric. »

 


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