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La tech au service de la kiné des seniors : Physio Home Care !

Physio Home Care

Physio Home Care est un service de kinésithérapie (où de physiothérapie en Suisse) à domicile. Une mission pour cette entreprise romande : simplifier l’accès aux prestations de rééducation pour les seniors. À sa tête, un homme singulier…

 

Un CEO qui trace la voie

 

Mieux qu’une histoire qui a du sens, celle de Marc Vanuytrecht, fondateur de Physio Home Care, en a plusieurs. Que l’on prenne son parcours sous l’angle social, entrepreneurial ou technologique, et toujours il en ressortira quelque chose de neuf. Sans doute, la juste attitude consiste plutôt à penser ensemble ces axes, ne serait-ce que pour épouser la dynamique que poursuit notre interlocuteur. Et l’homme est atypique, il suit sa propre voie, ses ambitions priment sur toute autre considération.

 

Seulement, l’ambition n’est pas mauvaise par nature, elle n’est pas nécessairement une forme de l’égoïsme. On peut, à bon droit, être ambitieux pour un secteur ou pour une société. Que l’on ne lui parle pas des habitudes ou du principe de réalité : il rejette les analyses vaines, les excuses qui entretiennent l’immobilisme. Marc agit. Est-ce à dire qu’il fonce tête baissée ? Au contraire. Il cible la donnée d’importance, s’attache au bien-être de ses équipes, et il se lance à l’assaut de la société en même temps que du modèle économique, de la santé en même temps que des nouvelles technologies. C’est à un être solide que nous avons affaire, une confiance brute et une force d’action.

 

Les bonnes idées sont appelées à rayonner

 

Physio Home Care, c’est une startup rapidement devenue leader en matière de rééducation fonctionnelle à domicile en Suisse romande. Nous sommes en 2016. Marc, alors kinésithérapeute au CHUV, constate que de nombreuses personnes âgées voient leur séjour hospitalier prolongé par manque de structures dédiées à leur prise en charge. Le plus souvent, il faut compter plusieurs semaines avant d’accéder aux prestations de rééducation. Inacceptable lorsque l’on prend conscience de la fragilité du public concerné : le retour et le maintien à domicile de nos anciens repose sur leurs aptitudes fonctionnelles. Les missions du kiné n’en sont que plus symboliquement fortes. En fait, il a créé une plateforme qui regroupe des kinés et l’infrastructure IT nécessaire à un déploiement rapide et coordonné avec l’écosystème du soin.  Plus-value d’importance : la promesse (tenue) d’une intervention à domicile sous 72 heures par un kiné attitré. 

 

L’idée semble presque trop simple. Et pourtant, près de 4’000 patients ont depuis été pris en charge et 100’000 rendez-vous planifiés sur les cantons où Physio Home Care est actuellement présent. Le modèle est pertinent, légitime, mais le sera plus encore demain. Marc, nous le disions, aime à croiser les regards. Ici, la pyramide des âges, le modèle d’affaires et l’éthique se conjuguent à merveille. Fait notable : si le volume de personnes âgées va croissant, celui des professionnels de la rééducation pourrait connaître un ralentissement, sous l’impulsion des autorités notamment. Cette dynamique, appelle la mobilisation des acteurs privés. Une brèche dans laquelle Marc et ses équipes se sont engagées corps et âme, armées d’une passion pour l’humain.

 

Fort de ce succès, Physio Home Care travaille à l’adaptation de son offre pour les marchés français, belge et allemand. Alors que l’équipe dirigeante de Physio Home Care a identifié dans ces pays, un contexte favorable et des besoins inassouvis, tant du côté des patients que des kinés.

Les nouvelles technologies pour renforcer la prévention et le suivi

 

Il suffit d’une poignée de minutes auprès de Marc Vanuytrecht pour percevoir sa vision finale. Mille idées, mille projets germent conjointement dans cet esprit structuré par un goût prononcé, et presque inné, pour les nouvelles technologies. Celui qui découvre la programmation à l’âge de 10 ans n’a jamais cessé de considérer la tech comme un pharmakon, ce vieux concept platonicien qui désigne à la fois le poison et l’antidote. Tous ces moyens que la contemporanéité agite dans un demi-effroi général, à commencer par l’intelligence artificielle, ne sont en fait toxiques qu’au regard de leurs mauvais usages. Qui, finalement, ose associer les seniors et la tech ? 

 

Certaines frilosités sont coupables, pour ne pas dire absurdes. 70 % de la population des 65-75 ans dispose d’un ordinateur, d’une tablette ou d’un smartphone. Pourquoi l’ignorer, alors qu’ils auront, demain, recours aux services des kinésithérapeutes ? Ce qui importe, nous dit le CEO de Physio Home Care, c’est d’amener des solutions « qui n’augmentent pas la facture finale » tout en faisant usage des dispositifs « grand public » existant. La technologie pour elle-même ou pour briller est un non-sens malsain. D’où ces initiatives en matière de prise en charge à distance et cette mission nouvelle qu’il se donne : prendre soin du patient avant le premier rendez-vous. Comment ? Par la création d’un espace de dialogue avec un kiné virtuel, une application pensée pour évaluer, informer, rassurer et renforcer le suivi. Ou encore un algorithme d’analyse du mouvement associé à des contenus qui visent à compléter la rééducation. En somme, l’avenir du soin a commencé.

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