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Freemaths : la EdTech qui va révolutionner le monde de l’éducation en ligne

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Faire de la EdTech Freemaths « le Carrefour du savoir » grâce à une levée de fonds réalisée avec la famille Houzé, propriétaire des Galeries Lafayette et premier actionnaire du groupe Carrefour : tel est l’objectif de son fondateur Alain Piller qui revient lors de cette interview sur les nombreux enjeux entourant sa plateforme freemaths.fr. 

 

Comment est né le projet du site freemaths.fr ?

Après mes études, j’ai exercé le métier de trader sur options dans une société de bourse puis dans une grande banque. Parallèlement, le week-end, je donnais des cours particuliers en Maths, Statistique, Probabilités, Microéconomie et Macroéconomie à des étudiants désireux d’avoir d’excellentes notes rapidement. 

L’envie d’aider les autres m’a poussé à donner ma démission malgré un excellent salaire. J’ai créé un établissement d’Enseignement Supérieur Privé à Paris dans le 16e arrondissement où j’exerçais tout seul dans toutes les matières qui posent problème aux étudiants. Le succès a été au rendez-vous et nombreux ont été les fils de capitaines d’industrie et d’hommes d’État à devenir mes élèves.

Étant marseillais, pendant les grandes vacances, je dispensais des cours gratuits aux locataires de la prison des Baumettes à Marseille.

À partir de 2018, en créant Freemaths, j’ai souhaité mettre mon expertise au profit de tous les lycéens dont la famille n’a pas les moyens de financer des cours particuliers. En France, il n’y a pas que « NAP » (ndlr :  « Neuilly Auteuil Passy »).

Depuis sa création, le site freemaths.fr enregistre plus de 1,5 million de visiteurs uniques de Première et de Terminale.

 

Concrètement, quelle méthodologie mettez-vous en place pour venir en aide aux élèves ?

Avant tout, il faut répondre aux attentes des élèves : ils désirent qu’on soit clair et simple dans les explications et surtout connaître toutes les questions qu’on peut leur poser, avec pour chacune d’entre elles des corrections hyper détaillées. 

Ma devise : « Quand on a de bonnes notes, on aime comme par hasard la matière ! »

Dans ces conditions, je mets tout en œuvre pour enclencher le cercle vertueux suite à l’obtention des premières bonnes notes. L’élève, encouragé par de bons résultats dans une matière, va voir sa motivation grandir pour elle et ainsi être beaucoup plus incité à la travailler et à l’approfondir.

Pour cela, je mets en place :

• Des Mini-Cours qui vont droit au but : juste ce qu’il faut savoir pour décrocher la bonne note,

• Tous les cas d’exercices qui peuvent tomber en interrogation, aux évaluations communes ainsi qu’au Bac,

• Avec des corrections hyper détaillées rédigées avec rigueur (rassurant), homogènes (algorithmes de résolution) et agréables à lire (aérations et couleurs). 

Ces corrections concernent aujourd’hui tous les exercices aux programmes de Première et Terminale (voies Générale et Technologique), toutes les annales du Bac et des olympiades mathématiques, tous les sujets du Concours Général ainsi que toutes les annales d’Écoles d’ingénieurs Post-Bac.  

Rien à voir avec les quizz, la solution généralement proposée sur le Net : aux DST, évaluations communes et Bac, on ne pose jamais de quizz ! Cela n’apporte rien à l’élève. Il faut investir dans la qualité rédactionnelle des réponses, inexistante sur le Web aujourd’hui.

 

Afin d’accompagner de la meilleure façon possible les élèves, vous envisagez une solution basée sur l’intelligence artificielle. Pouvez-vous nous en dire plus ?

Nous travaillons à développer une solution basée sur l’intelligence artificielle. L’IA sera mise au service des corrections détaillées automatiques d’exercices et de l’analyse des profils des élèves afin de leur proposer des exercices ciblés permettant de les faire progresser à leur rythme. 

Nous sommes actuellement en train de tester des modèles mathématiques et économétriques combinés avec la reconnaissance visuelle de textes et d’images, la reconnaissance faciale et l’intelligence artificielle neuronale.

Grâce à ce « deep learning », nos ambitions sont immenses, car nous voulons être à l’origine d’innovations qui redéfinissent la façon dont les futurs lycéens et collégiens apprendront et se prépareront.

 

Freemaths, ce sera également deux places de marché, de quoi s’agit-il exactement ?

Tout à fait, la plateforme développe deux « marketplace » :

• Une pour les écoles Post-Bac qui sont demandeuses pour être mises en relation avec les élèves de Première et Terminale. Elles pourront être annonceurs sur le site et louer ou acheter de la data qualifiée de manière automatique, comme le « programmatique »,

• Une « professeurs/élèves » où le professeur définit, lui-même, son taux horaire. La plateforme ne prélèvera aucune commission. Seuls les professeurs régleront une somme pour déposer une annonce et bénéficier de toute la Techno mise à leur disposition.

 

Pour poursuivre le développement de la plateforme, vous venez de finaliser une levée de fonds. Pouvez-vous nous en dire plus ?

En effet, nous venons de boucler un tour de table avec la famille Houzé, propriétaire des Galeries Lafayette et premier actionnaire du groupe Carrefour.

La famille Houzé, sincèrement sensibilisée à la question de l’éducation pour tous, a participé à une augmentation de capital pour un montant conséquent, sur lequel elle ne désire pas communiquer. 

Elle souhaite faire de la EdTech Freemaths « le Carrefour du savoir », selon la formule de Christiane Houzé.

Nous envisageons une importante levée de fonds en fin d’année. 

 

Plus généralement, quels sont les enjeux futurs pour votre entreprise ?

Devenir une licorne, car la France a besoin de ce type d’entreprises.

Selon une de mes relations, un ancien CEO monde de Ernst & Young, c’est un objectif possible à atteindre si nous arrivons à être le leader en matière d’offre de ressources pédagogiques de qualité et de corrections d’exercices dans tous les pays francophones et dans toutes les matières. 

Tout cela demande beaucoup de temps, car pour faire de la qualité, il faut travailler de manière chirurgicale, avec les meilleurs pédagogues dans chaque matière. Puis, grâce à nos avancées dans l’IA, nous serons capables de reproduire et diffuser cette qualité à grande vitesse et de manière automatique.

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