Vous célébrez dix ans comme associée chez Vatiris Avocats. Quel chemin parcouru ?
Anne-Lise Delafontaine : Lorsque j’ai rejoint le cabinet, le pôle fiscalité et patrimoine était encore embryonnaire. En dix ans, il s’est considérablement développé, avec une approche tournée vers la stratégie globale des entrepreneurs. L’ouverture d’un bureau secondaire à Grenoble a marqué une étape clé : la région Rhône-Alpes est un terreau d’entrepreneurs dynamiques. Nous avons constitué une équipe, et notre clientèle s’est développée essentiellement par le bouche-à-oreille.

Vous célébrez dix ans comme associée chez Vatiris Avocats. Quel chemin parcouru ?
Anne-Lise Delafontaine : Lorsque j’ai rejoint le cabinet, le pôle fiscalité et patrimoine était encore embryonnaire. En dix ans, il s’est considérablement développé, avec une approche tournée vers la stratégie globale des entrepreneurs. L’ouverture d’un bureau secondaire à Grenoble a marqué une étape clé : la région Rhône-Alpes est un terreau d’entrepreneurs dynamiques. Nous avons constitué une équipe, et notre clientèle s’est développée essentiellement par le bouche-à-oreille.
Qu’est-ce qui vous attire chez les entrepreneurs que vous accompagnez ?
A.-L. D. : Leur énergie, leur capacité à se projeter. Qu’il s’agisse de start-up en fintech, medtech, retail ou d’entrepreneurs internationaux installés à Dubaï ou en Asie, j’aime canaliser cette énergie dans une stratégie fiscale cohérente avec leur projet. Mon rôle est de m’assurer que l’ambition reste durable et réaliste, en tenant compte des cadres réglementaires mouvants.
Justement, vous insistez beaucoup sur la «cohérence» d’une stratégie fiscale. Que voulez-vous dire ?
A.-L. D. : Trop souvent, je vois des idées reçues circuler : «Si je passe six mois à Milan, ma résidence principale s’y déplace» ou encore «Une holding au Luxembourg est forcément avantageuse». La fiscalité ne se résume pas à des clichés. Une stratégie solide doit refléter la réalité de la vie du client et ses ambitions, tout en respectant la réglementation actuelle. Sinon, on bâtit sur du sable.
Comment travaillez-vous concrètement avec vos clients ?
A.-L. D. : Tout commence par un premier rendez-vous de 45 minutes, payant, où l’on définit les enjeux. Ensuite, je propose un forfait d’honoraires, jamais de facturation horaire. Nous fixons une feuille de route claire : date de remise de la consultation écrite, réunion de lancement, mise en place d’un espace personnel avec toutes les pièces administratives. C’est un cadre transparent, qui sécurise la relation.
Votre pratique est aussi résolument internationale…
A.-L. D. : Oui, beaucoup de mes clients évoluent entre la Suisse, l’Europe, le Golfe et l’Asie. C’est aussi pourquoi nous préparons l’ouverture de bureaux à Genève. La fiscalité personnelle des fondateurs, surtout dans les secteurs innovants, exige une vision internationale et une adaptation constante aux évolutions législatives. Suivre ces changements est une priorité : c’est la condition pour conseiller au mieux.
En résumé, quel est votre credo en fiscalité ?
A.-L. D. : Ne jamais perdre la réalité de vue. La fiscalité n’est pas un jeu d’optimisation abstrait : elle doit servir une stratégie durable, cohérente et alignée avec les ambitions des entrepreneurs. Ma mission est de les pousser à clarifier leurs choix, pour que leur patrimoine repose sur des bases solides et que leur entreprise avance en ordre de marche sur le long terme.