L’été est entré violemment dans nos agendas. Même les terrasses tentatrices ne trouvaient plus grâce à nos yeux sous un soleil pourtant attendu mais par trop présent. C’est « à la fraîche » que l’on trouvait un moment pour sacrifier à un rituel estival, le verre de rosé. « Le » verre. Plus que jamais, la modération doit être la pratique courante. Ce verre plaisir, devenu un véritable phénomène de société, doit vraiment rester un plaisir. Le choix est vaste, immensément vaste, notre sélection restreinte. Les meilleurs ? À vous de juger. Le meilleur est celui que l’on aime.
Les rosés de Provence
Il paraît que c’est en Provence que le rosé est né. On veut bien le croire. En tout cas, il est clair que c’est la Provence qui a fait naître cet engouement. Il y a plus de 500 vignerons dans les différentes appellations : Bandol, la plus ancienne AOC, Bellet, la plus petite, sur les collines de Nice, Côtes de Provence, Coteaux d’Aix-en-Provence, Coteaux Varois en Provence, sans compter les IGP et autres vins de pays parfois étonnants.
Les rosés de Sacha Lichine pour le Château d’Esclans AOP Côtes de Provence
J’ai eu le plaisir de rencontrer le personnage déjà renommé pour ces vins (Château Prieuré Lichine, Château Lascombes), il y a presque 20 ans (2006) quand il a acquis cette propriété majestueuse dans le Var. Il préparait alors sa campagne pour le rosé Garrus, le rosé qu’il voulait « le plus cher du monde », un pari plus que réussi (120 €). Ses autres étiquettes ne manquent pas de s’illustrer sur les tables des restaurants : « Whispering Angels » (le murmure des anges) 20 €, « Rock Angel », avec sa belle minéralité, Château d’Esclans (38 €), l’âme de la propriété, fraîcheur et complexité dit-il, et enfin « Les Clans » (68 €), un vin taillé pour la gastronomie comme vous pourriez déguster au Bvlgari Hôtel Paris.
Château La Valetane AOP Côtes de Provence La Londe
La cuvée Odéliane Rosé est issue d’une sélection parcellaire : Schiste et Micaschiste, pour un assemblage de Grenache (42%), Cinsault (40%), Mourvèdre (18%) qui respire la Provence, structurée et équilibrée. 23€. On peut aussi opter pour le Vieille Vigne 2024, avec le même assemblage, mais en quantités différentes, toujours en agriculture biologique : 14 €.
Château Saint Marguerite Cru Classé Côtes de Provence
Si vous n’avez pas la chance de découvrir cet été la terrasse éphémère de cette belle Maison au Monte Carlo Bay à Monaco, vous trouverez sûrement chez tout bon caviste les trois rosés de cette entreprise familiale : la cuvée « Symphonie Rosé » (19.90€), présentée dans un nouveau flacon orné d’une marguerite – emblème de la Maison – désormais certifiée bio et vegan, le « Fantastique Rosé » qui illustre la quête d’excellence de la Maison (29,90€), et enfin « Marguerites en Provence Rosé » idéal pour la haute gastronomie (54,90€), tous les trois en Cru Classé et dans le millésime 2024.
Léos Cuvée Augusta 2024 AOP Côtes-de-Provence
Nous n’avons pas encore eu l’occasion de découvrir le nouvel établissement hôtelier ***** de Patrick Bruel, mais il était plus facile dans un premier temps de déguster ses vins, ceux d’un véritable passionné, à commencer par cette cuvée, un assemblage typiquement provençal : Grenache, Rolle et Cinsault. 17,90€
Château Maïme AOP Côtes de Provence
Belle propriété familiale, c’est Jean Louis Sibran (Fils et neveu des familles propriétaires) qui gère le domaine comme il vinifie les vins. Trois rosés sont disponibles dans leur cave, pas très loin de la Maison des Vins des Côtes de Provence, sur la RN7. On devrait plutôt dire deux rosés, car la cuvée Origine (21 €) est en rupture de stock. C’est beau le succès. On choisira donc entre la cuvée « Promise » (13€80) syrah, grenache, cinsault, ou la cuvée Héritage (16€80) ajoutant aux mêmes du Tibouren et du Rolle.
Château La Martinette AOP Côtes de Provence
Le domaine est en Agriculture biologique, les jus, après pressurage en grappes entières, commencent leur fermentation en cuve inox, avant de passer en cuve ovoïde béton pendant un an et demi. On choisit d’abord le Château Rosé 2024 (16€25), puis le 1.618 rosé (22 €), rapport au « nombre d’or », certifié agriculture biologique, pour finir avec le Reflets d’Argens (Du nom de la rivière varoise) Rosé 2020 (27 €).
Château Barbanau, cuvée Et Cae-Terra Rosé 2024 AOC Côte de Provence
Et Cae-Terra Rosé est la cuvée iconique du Château Barbanau, élevée en biodynamie, avec un assemblage parcellaire de grenache et de syrah dont les pieds de vigne puisent leur caractère spécifique en dominant la mer Méditerranée à 360 mètres d’altitude (18€50).
Château Gassier Pas du Moine-350 Rosé 2024 Côtes de Provence Saint Victoire
Au pied de la montagne Sainte-Victoire au plus près d’Aix-en-Provence, l’histoire de la Maison est celle d’une passion inébranlable pour la terre, transmise de génération en génération. Avec Georges Gassier, bientôt suivi par son fils Jean, c’est la cinquième génération d’une lignée d’artisans vignerons qui perdure, puisant son inspiration dans le terroir d’exception de la Sainte-Victoire. En témoigne cette cuvée qui se trouve aussi en blanc (18.90€).
Château de Calavon Coteaux d’Aix-en-Provence
Seul ou en famille, entre amis, venez découvrir la cave de vinification à travers une visite guidée et une dégustation commentée (1h, 15€ par personne, uniquement sur rendez-vous). L’occasion de plonger dans le quotidien du domaine viticole de la famille Audibert, propriétaire exploitante depuis cinq générations. Pour son Rosé 2024 (15 €), alliance de Syrah, en majorité (50%), de Grenache noir, Rolle et Cinsault, elle a quelques idées de plats : Langoustes à l’américaine riz Basmati. Tataki de saumon et chou rouge en pickles. Bouillabaisse. Sushis… On veut bien. La Maison produit également le Roquerousse rosé 2024 AOP Coteaux d’Aix-en-Provence – Certifié AB (50% Grenache, 35% Syrah, 15% Cinsault), une cuvée de partage et de convivialité (10€).
Domaine d’Éole AOC Côteaux d’Aix-en-Provence
Situé au cœur des Alpilles, le Domaine d’Eole cultive la vigne en agriculture biologique depuis plus de 25 ans, un pionnier en la matière. Il produit deux rosés : Éole rosé (14€50) et Souffle d’Éole (18 €) deux expressions complémentaires. Le premier, assemblage de grenache, cinsault, syrah, counoise, carignan, rolle et caladoc, est vinifié de manière à préserver la pureté du fruit et la finesse aromatique. Le second, né d’un assemblage de grenache et de cinsault, vinifié en amphore avec un travail méticuleux sur lies, est une ode à la minéralité et l’élégance.
Château Bonisson Abstraction Rosé 2020 AOP Coteaux d’Aix-en-Provence
Alors que le rosé se consomme en principe sur le millésime le plus récent, celui-ci cultive son histoire, même s’il doit se boire entre 5 et 7 ans. Un quarté gagnant avec une majorité de Grenache noir (50%), la Syrah (25%), le Cinsault (15%) et le Vermentino (10%) apportant le juste complément pour un élevage en barriques pendant 6 mois.
Seulement 1.500 bouteilles par an (29,50€).
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