Malgré un marché immobilier globalement plus attentiste, les stations balnéaires françaises conservent leur attrait. En 2025, leurs prix restent en moyenne 50 % plus élevés que dans le reste de l’Hexagone, selon la dernière étude de la FNAIM.
Ce qu’il faut retenir
Comme chaque année, la Fédération nationale de l’immobilier (FNAIM) publie son étude estivale sur le marché des stations balnéaires. L’édition 2025 confirme une forte demande, soutenue par une recherche accrue de qualité de vie et par le phénomène croissant de « marché de repli » chez les retraités.
Au 1er mai 2025, le prix moyen dans les 517 stations balnéaires recensées s’établit à 4 578 €/m², contre 2 950 €/m² pour la moyenne nationale. Les stations ont enregistré une hausse de +38 % depuis 2014, contre +22 % sur l’ensemble du territoire. Après un léger fléchissement en 2023, les prix se sont stabilisés en 2024, et continuent d’afficher une meilleure résistance que le reste du marché.
Pourquoi c’est important à suivre
Le marché des stations balnéaires attire une clientèle spécifique et fidèle, à commencer par les seniors. L’âge moyen des acheteurs y est de 55 ans, contre 45 ans dans le reste de la France. Les plus de 60 ans représentent 41 % des acquéreurs.
La demande reste majoritairement française, mais les acheteurs britanniques, belges et néerlandais sont bien présents, contribuant à soutenir les prix. Les régions les plus onéreuses restent la Provence-Alpes-Côte d’Azur (5 842 €/m²) et la Nouvelle-Aquitaine (5 132 €/m²). À l’inverse, la Bretagne (3 483 €/m²) et la Normandie (3 543 €/m²) apparaissent comme des alternatives plus accessibles.
Citation principale
« Le marché des stations balnéaires conserve toute son attractivité, témoignant de la place de la France comme première destination touristique mondiale. Porté par la demande de qualité de vie, par un public de retraités ou de Français cherchant une résidence secondaire, il devrait continuer à bien se tenir dans les années à venir. », détaille Loïc Cantin, président de la FNAIM.
Le chiffre à retenir : 16 642 €/m²
Certaines communes côtières atteignent des sommets. En tête du classement des stations les plus chères :
- Saint-Jean-Cap-Ferrat : 16 642 €/m²
- Ramatuelle : 15 844 €/m²
- Saint-Tropez : 14 774 €/m²
Ces niveaux de prix dépassent ceux observés dans de nombreuses métropoles françaises.
À surveiller
Les risques climatiques croissants ne semblent pas entamer l’appétit des acheteurs. Dans plusieurs stations classées à risque – Saint-Malo, La Baule, Lège-Cap-Ferret, Cassis, Quiberon, Biarritz, Sète… – les hausses de prix ont même été plus fortes qu’ailleurs jusqu’en 2022. Depuis 2023, leur évolution reste comparable à celle des autres stations. La perspective de submersions marines ou de recul du trait de côte ne semble pas freiner les investissements, au moins à court terme.
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