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Classement milliardaires : Larry Ellison s’empare de la deuxième place et éjecte Mark Zuckerberg du podium

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Larry Ellison (Getty)

Grâce à la flambée du titre Oracle en juin, Larry Ellison voit sa fortune exploser et grimpe à la deuxième place du classement mondial des milliardaires, juste derrière Elon Musk.

 

La deuxième fortune mondiale change de nom. Le cofondateur et président d’Oracle gagne 56 milliards de dollars en un mois, porté par une hausse de 32 % de l’action Oracle, qui a atteint un niveau record après des résultats trimestriels meilleurs que prévu. Sa fortune est désormais estimée à 262 milliards de dollars, ce qui lui permet de devancer Mark Zuckerberg (255 milliards) et Jeff Bezos (233 milliards).

Ce bond spectaculaire s’explique par la hausse de 32 % du cours de l’action Oracle en juin, qui a atteint un niveau record. L’entreprise a en effet annoncé le 11 juin un chiffre d’affaires et des bénéfices trimestriels supérieurs aux prévisions, ce qui a propulsé la capitalisation boursière du groupe – et par ricochet, la fortune de son principal actionnaire.

 

Un autodidacte bâtisseur d’empire

Né en 1944 à New York, Larry Ellison n’était pas destiné à devenir l’un des hommes les plus riches du monde. Il abandonne ses études à l’Université de l’Illinois, puis à Chicago, avant de s’installer en Californie dans les années 1970. Passionné d’informatique, il travaille comme programmeur sur plusieurs projets gouvernementaux. C’est à cette époque qu’il découvre un document technique publié par IBM présentant un concept alors révolutionnaire : les bases de données relationnelles.

Avec deux collègues, Bob Miner et Ed Oates, il fonde en 1977 une petite entreprise baptisée Software Development Laboratories, dans le but de développer un système de gestion basé sur ce modèle. Le produit deviendra Oracle, et l’entreprise du même nom.

Dans les années 1980, Oracle s’impose rapidement comme un acteur incontournable du logiciel d’entreprise. En 1986, la société entre en Bourse et Ellison devient multimilliardaire. Sous sa direction, Oracle élargit ensuite son champ d’action aux services cloud, à la cybersécurité et à l’infrastructure. Un tournant majeur intervient en 2010 avec l’acquisition de Sun Microsystems, qui permet à Oracle de mettre la main sur Java, MySQL et Solaris, consolidant son contrôle sur des briques technologiques clés.

En 2014, Larry Ellison cède son poste de CEO à Safra Catz et Mark Hurd, tout en restant président exécutif et directeur de la technologie. Encore aujourd’hui, il oriente la stratégie cloud du groupe et pilote des partenariats stratégiques, notamment avec Microsoft et Nvidia, pour renforcer l’infrastructure IA d’Oracle.

 

Mark Zuckerberg descend du podium

À la fin mai, Larry Ellison était la quatrième fortune mondiale. En juin, il dépasse Mark Zuckerberg, patron de Meta, et Jeff Bezos, fondateur d’Amazon. Pourtant, les deux n’ont pas connu un mauvais mois, bien au contraire.

Zuckerberg a vu sa fortune progresser de 31 milliards de dollars, grâce à une hausse de 14 % du cours de Meta, qui a atteint un record historique. Le groupe californien a annoncé plusieurs investissements massifs dans l’intelligence artificielle, dont une prise de participation de 49 % dans Scale AI pour 14 milliards de dollars, visant à renforcer ses capacités en traitement de données et en génération de contenu.

De son côté, Jeff Bezos a vu sa fortune croître de 13 milliards de dollars, tirée par la bonne santé d’Amazon, dont l’action a progressé de 7 % sur la même période. Il reste le quatrième plus grand gagnant du mois parmi les dix plus grosses fortunes mondiales. La rétrogradation de Zuckerberg n’est donc pas liée à une baisse de sa fortune, mais bien à la surperformance exceptionnelle d’Oracle. Le podium change d’ordre, mais pas de tendance.

 


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