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Comment l’IA libère plusieurs heures de travail hebdomadaire aux employés

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Comment l’IA libère plusieurs heures de travail hebdomadaire aux employés. Getty Images

Les discussions autour de l’impact de l’intelligence artificielle sur la productivité se multiplient avec une opinion largement partagée : l’IA n’a pas encore révélé tout son potentiel. Pourtant, côté salariés, la crainte persiste que cette technologie ne finisse par remplacer leur travail de manière brutale.

 

Cependant, études après études, lorsqu’on interroge directement les travailleurs concernés, un autre constat se dessine : ils semblent apprécier l’IA.

Ethan Mollick, professeur associé à la Wharton School de l’université de Pennsylvanie, souligne ce constat dans un récent article publié sur LinkedIn : « L’argument souvent répété selon lequel l’IA ne serait pas utile aux travailleurs réels doit être abandonné, au regard des enquêtes nationales représentatives désormais disponibles. L’idée que la majorité des utilisateurs ne perçoivent pas les bénéfices de l’IA est tout simplement démentie par leurs retours et par les résultats des expérimentations. »


Deux études récentes mentionnées par M. Mollick mettent en lumière des gains de productivité, une amélioration de la qualité du travail et, oui, une plus grande satisfaction professionnelle liée à l’usage de l’IA.

Parmi les exemples probants, les enseignants se distinguent : ceux qui adoptent l’IA rapportent un gain de temps d’au moins six heures par semaine.

Une enquête menée par Gallup et financée par la Walton Family Foundation auprès de 2 000 enseignants de la maternelle à la terminale révèle que six d’entre eux sur dix ont utilisé un outil d’IA au cours de l’année scolaire, avec une adoption plus marquée chez les enseignants du secondaire (66 %) et ceux en début de carrière (69 %).

L’étude souligne que les enseignants qui intègrent l’IA dans leur travail hebdomadaire gagnent en moyenne 5,9 heures par semaine, soit l’équivalent de six semaines sur une année scolaire. Actuellement, environ trois enseignants sur dix utilisent l’IA au moins une fois par semaine, et ceux qui s’en servent le plus régulièrement bénéficient des gains de temps les plus importants.

Par ailleurs, une autre étude, réalisée auprès de 4 278 travailleurs américains par des chercheurs des universités de Stanford, George Mason et Clemson, montre que l’usage de l’IA permet de tripler la productivité sur de nombreuses tâches.

L’adoption des grands modèles de langage (LLM) par les employés a connu une progression rapide, passant de 30,1 % en décembre 2024 à 43,2 % en mars-avril 2025, selon les chercheurs. Cette croissance s’explique en grande partie par l’usage accru de ChatGPT et d’autres outils d’IA générative. Parmi les utilisateurs d’IA générative, près d’un tiers l’emploie au quotidien.

En moyenne, les salariés consacrent environ 30 minutes par tâche à l’utilisation de ces outils, contre près de 90 minutes lorsqu’ils réalisent ces mêmes tâches manuellement, ce qui représente un gain de temps d’au moins une heure par tâche. Les chercheurs estiment que si toutes les tâches pouvaient bénéficier de l’IA générative, la productivité des travailleurs pourrait être multipliée par trois.

L’impact de l’IA ne se limite pas au gain de temps : elle améliore également la qualité du travail. L’étude Gallup, qui porte sur les enseignants, révèle que 64 % d’entre eux constatent une meilleure qualité dans les corrections apportées aux travaux des élèves. Par ailleurs, 61 % rapportent obtenir des analyses plus précises des données liées aux apprentissages et résultats des élèves. Une majorité (57 %) estime aussi que l’IA améliore la qualité de leur notation et de leurs retours aux élèves.

« Les enseignants qui utilisent l’IA se montrent plus optimistes quant à son impact sur les résultats scolaires », souligne le rapport. Près de la moitié d’entre eux (48 %) pensent que l’IA favorisera l’engagement des élèves en classe, contre seulement 25 % des enseignants qui n’en font pas usage.

 

Une contribution de Joe McKendrick pour Forbes US – traduit par Lisa Deleforterie


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