Au Bristol Paris le 11 juin dernier, Forbes France et L’Oréal Paris ont célébré la première édition du palmarès “50 Over 50”. Une soirée à la fois inspirante et engagée, qui a mis en lumière 50 femmes dont l’âge ne freine en rien l’impact. Au contraire.
Longtemps invisibilisées dans les médias et les sphères de pouvoir, les femmes de plus de 50 ans reprennent la parole. Et cette fois, elles ne la lâcheront plus. Lorsque L’Oréal Paris a proposé à Forbes France de s’associer à cette aventure en tant que partenaire, c’est toute la philosophie de la cérémonie “50 Over 50” qui a pris forme : rappeler que l’expérience est un levier d’action, de liberté et d’influence.
La soirée a réuni un public intergénérationnel. Mais c’est une génération bien précise qui était à l’honneur : celle des femmes qui, à partir de 50 ans, inventent une nouvelle manière de vivre leur carrière, leur engagement, leur présence dans la société.
Une nouvelle lecture de la cinquantaine
Si le cap de la cinquantaine fut longtemps associé à un effacement social, cette cérémonie en a proposé une lecture radicalement opposée : celle d’un nouveau départ. « À 50 ans, tout est encore possible », a confié Marie-Pierre Benitah, publicitaire et fondatrice du podcast Quincanailles. Une idée largement partagée dans l’audience.
Des dirigeantes, des créatrices, des scientifiques… toutes incarnent une forme d’audace sereine, nourrie par l’expérience. Dominique Busso, CEO de Forbes France, a rappelé d’emblée l’ambition de ce palmarès : « mettre en lumière des talents qui façonnent le monde de demain ».

L’émancipation ne passe pas uniquement par la réussite professionnelle, mais aussi par une redéfinition du rapport à soi. Le refus du syndrome de l’imposteur, par exemple, fut au cœur de plusieurs témoignages. Estelle Colas, directrice de Make.org, l’a résumé avec énergie : « On le mérite. On le vaut bien. »
Si l’âge a longtemps été vu comme un facteur limitant, cette cérémonie a montré qu’il peut devenir une force structurante. Loin de marquer un déclin, la maturité s’impose ici comme un socle de puissance personnelle.
L’expérience au service de l’impact
« L’expérience est un levier formidable de liberté », a déclaré Marie-Julie Monot, directrice générale de L’Oréal Paris France. Un message incarné par des figures comme Brigitte Grésy, qui a comparé les femmes expérimentées aux baleines pilotes : « Elles guident. Elles transmettent. »

Pour certaines, cette étape de vie offre un nouvel espace d’action. Natacha Dzikowski, autrice, parle même de « superpouvoir », tandis que Claire Dupont, directrice d’Equalis, évoque « un levier d’impact durable ».
Certaines histoires bouleversent : celle de Nadège Beausson-Diagne, actrice et militante, qui dédie sa reconnaissance à « toutes les petites doudous » qu’elle a été ; ou encore celle de Chékéba Hachemi, qui porte la voix de millions de femmes afghanes privées de droits. Des récits puissants, souvent intimes, qui traduisent une force née des épreuves.
Ce palmarès “50 Over 50” fait émerger une génération encore trop peu représentée, mais profondément légitime. « Ce type d’événement aurait été vécu comme une épreuve. Aujourd’hui, c’est une fête », a résumé avec justesse Béatrice de Clermont-Tonnerre, investisseure et administratrice de sociétés.

Plus qu’un hommage, cette cérémonie est une affirmation : celle que la visibilité, l’ambition et l’engagement ne sont pas l’apanage des trentenaires. À 50, 60, 70 ans, une autre influence prend sa place dans le débat public. Elle est plus libre, plus assumée, et surtout plus indispensable que jamais.
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