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La dette française atteint des sommets au premier trimestre 2025

À l’instar de leur démarche en début d’année pour faire adopter le budget 2025, les ministres de l’Économie, Eric Lombard, et des Comptes publics, Amélie de Montchalin, rencontreront l’ensemble des partis politiques à Bercy d’ici le 11 juillet.
À l’instar de leur démarche en début d’année pour faire adopter le budget 2025, les ministres de l’Économie, Eric Lombard, et des Comptes publics, Amélie de Montchalin, rencontreront l’ensemble des partis politiques à Bercy d’ici le 11 juillet.

La dette publique a atteint 3 345 milliards d’euros, soit 114% du PIB. Le gouvernement entend réduire les dépenses de 40 milliards.

 

Ce qu’il faut retenir

La dette publique française a franchi la barre des 3 345 milliards d’euros au premier trimestre 2025, en hausse de 40,5 milliards en trois mois, selon l’Insee. Cette progression est portée principalement par la dette de l’État (+ 36,7 milliards d’euros), des administrations de Sécurité sociale (+ 3,3 milliards d’euros) et des collectivités locales (600 millions d’euros). Face à cette situation, le gouvernement prépare un budget 2026 contraint, avec un effort d’économies attendu de 40 milliards d’euros, dans un contexte politique et économique tendu.

 


Pourquoi c’est important à suivre

Avec une dette publique désormais la troisième plus élevée de l’Union européenne, la France entend contenir ses dépenses sans alourdir la pression fiscale. La charge de la dette est en passe de devenir le premier poste budgétaire de l’État, ce qui menace la souveraineté financière du pays. Alors que les taux d’intérêt augmentent et que la concurrence s’intensifie sur les marchés obligataires — dopés par les besoins de financement mondiaux liés à la transition énergétique, la tech et le réarmement — la France devient moins attractive.

Pour ne rien arranger, la croissance est attendue à 0,6% contre 0,7 % en mars et 0,9 % précédemment. Sans oublier que les tensions internationales fragilisent les perspectives. Une dégradation de la note souveraine pourrait entraîner une envolée des taux, et précipiter le pays vers une perte de contrôle budgétaire. Le spectre du FMI n’est plus tabou.

 

Citations principales

« Toutes les pistes sont étudiées, sans tabou, y compris une année blanche sur les dépenses », a déclaré Sophie Primas, porte-parole du gouvernement sur France Info. 

« Vu la situation budgétaire calamiteuse, le budget de 2026 implique des mesures d’austérité impopulaires, rendant son adoption aussi difficile, sinon plus, que celui de 2025 », estime Bruno Cavalier, chef économiste d’Oddo BHF auprès de l’AFP. 

 

Le chiffre à retenir

114 % : part de la dette publique française dans le PIB au premier trimestre 2025.

 

À surveiller

La feuille de route budgétaire promise pour mi-juillet, avant un examen parlementaire délicat à l’automne, sera un moment clé. La capacité du gouvernement à négocier avec les élus, à maîtriser les dépenses et à gérer les incertitudes internationales — notamment les tensions commerciales et géopolitiques — déterminera la trajectoire économique et politique de la France dans les mois à venir.

À l’instar de leur démarche en début d’année pour faire adopter le budget 2025, les ministres de l’Économie, Eric Lombard, et des Comptes publics, Amélie de Montchalin, rencontreront l’ensemble des partis politiques à Bercy d’ici le 11 juillet.

 


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