Rechercher

La BCE écarte « le risque d’un retour à une inflation trop faible »

Dans un entretien accordé à Reuters, le vice-président de l’institution monétaire estime que les marchés financiers sont préparés à un retour de l’inflation à 2%.

Ce qu’il faut retenir

Les droits de douane et la force de l’euro freineront la croissance et alourdiront les pressions sur l’inflation de la zone euro dans les années à venir, prévient Luis de Guindos, vice-président de la Banque centrale européenne (BCE), dans un entretien accordé à Reuters (juin 2025). Pourtant, la BCE estime que le risque d’un retour durable à une inflation trop faible est limité, malgré un contexte marqué par un euro en forte hausse et des prix de l’énergie contenus.

Après des années de sous-performance par rapport à sa cible, la BCE voit désormais des facteurs favorables : l’inflation, attendue à 1,4 % au premier trimestre 2026 (source : projections BCE), devrait revenir vers 2 % à moyen terme, portée par un marché du travail sous tension et des hausses salariales de l’ordre de 3 %, selon Luis de Guindos.

Pourquoi c’est important à suivre

La BCE vient de marquer une pause dans son cycle d’assouplissement monétaire, malgré des prix sous les 2 % visés à moyen terme. Les raisons :


  • Marché du travail tendu : les syndicats continuent d’obtenir des hausses de salaires (+3 % attendus, selon de Guindos).

  • L’euro, même en hausse de 11 % face au dollar sur trois mois (source : Reuters, 2025), n’est pas jugé préoccupant. À 1,15-1,16 dollar, la monnaie unique reste « un obstacle limité » à la reprise de l’inflation.

Citations principales

« Le risque d’un retour à une inflation trop faible est très limité. Les risques sont équilibrés », a expliqué Luis de Guindos à Reuteurs.

Le chiffre à retenir : 58% 

Le dollar reste dominant avec 58 % des réserves de change mondiales fin 2024, contre 20 % pour l’euro, un chiffre stable sur dix ans. Malgré les spéculations, Luis de Guindos écarte l’idée que l’euro devienne une monnaie de réserve majeure à court terme : la zone euro manque d’architecture financière et de capacité militaire pour rivaliser avec le dollar.

À surveiller

Les marchés misent désormais sur une seule baisse des taux supplémentaires d’ici fin 2025, signe qu’ils estiment la BCE proche de la fin de son assouplissement monétaire. 


Lire aussi : Face à la menace douanière de Trump, la BCE abaisse de nouveau ses taux

Vous avez aimé cet article ? Likez Forbes sur Facebook

Abonnez-vous au magazine papier

et découvrez chaque trimestre :

1 an, 4 numéros : 30 € TTC au lieu de 36 € TTC