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Ma Prime Rénov’ à l’arrêt : 4 propositions concrètes pour sauver la filière

MaPrimeRénov’ à l’arrêt : 3 propositions concrètes pour sauver la filière
MaPrimeRénov’ à l’arrêt : 3 propositions concrètes pour sauver la filière

Depuis plusieurs semaines déjà, l’État patine au sujet de Ma Prime Renov’, propose coupes et transferts, revient sur ses positions, pour finalement statuer sur une suspension pure et simple du dispositif. Le tout sans se concerter avec les acteurs du secteur, qui sont les premiers concernés, et faisaient déjà face à des difficultés importantes.

Une contribution d’Edouard BARTHES fondateur du syndicat Symbiote et Président d’EBS Energie.

 

Depuis la réforme de Ma Prime Rénov’ entrée en vigueur le 1er janvier 2024, le système n’a jamais été à la hauteur des attentes des acteurs du secteur. Pire encore, il est venu compléter un autre dispositif qui avait fait ses preuves, les CEE, qui permettent aux acteurs privés que sont les fournisseurs d’énergie de financer la rénovation.


Des propositions concrètes existent pour sauver la filière :

  1. Exploiter l’existant

    Nous appelons le gouvernement à valoriser les CEE (Certificats d’Économie d’Énergie). Le dispositif est directement exploitable, fiable et financé par des acteurs privés. Il permettrait de minimiser les fraudes, rendre confiance aux ménages, et simplifier la vie de tous les acteurs.

  2. Réduire la dépense publique

    L’État doit faire des économies. Nous le comprenons. C’est pourquoi nous proposons de mobiliser rapidement les térawattheures encore disponibles au titre des certificats d’économie d’énergie, d’ici fin 2025. Pour sa pérennité, il est impératif d’annoncer dès maintenant la sixième période du dispositif.

  3. Maintien de Ma Prime Rénov

    Si elle est imparfaite, Ma Prime Rénov’ est aujourd’hui un maillon important de la rénovation énergétique, qu’il est irresponsable de suspendre sans semonce. Elle doit être maintenue pour les passoires thermiques (logement F et G).

  4. Lutte contre la fraude

    La fraude dans la filière est indéniable. Il est indispensable de développer une exigence de certifications claire (ISO 9001) pour les financeurs, assortie de contrôles systématiques des chantiers par des organismes accrédités COFRAC, pour restaurer la confiance dans une filière où les acteurs qui, dans leur grande majorité, ont à cœur la transformation énergétique.

Bâtir l’avenir

La filière du bâtiment représente 25% des émissions de gaz à effet de serre, selon les données du GIEC. Dans le même temps, les hommes et les femmes qui la composent ont à cœur de la rendre vertueuse, et de bâtir ensemble un avenir soutenable.

Il ne s’agit pas d’enjeux corporatistes, mais bien de notre avenir commun que le gouvernement décide aujourd’hui de conduire à son terme. Il est encore temps d’être à la hauteur.

 


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