IA : les statistiques marquantes à retenir en 2025

L’intelligence artificielle s’est imposée dans notre quotidien à une vitesse fulgurante, bouleversant en un temps record aussi bien les résultats de recherche en ligne que les échanges avec le service client ou les outils de productivité au travail — des évolutions encore inimaginables il y a deux ans.

Au-delà des applications grand public, l’intelligence artificielle joue désormais un rôle clé dans des domaines stratégiques : conflits géopolitiques, processus électoraux, lutte contre le changement climatique ou encore prestation de soins de santé. Ce déploiement à grande échelle dépasse le simple cadre des utilisateurs individuels pour façonner des structures économiques et sociales majeures, avec des répercussions sur chacun d’entre nous — que l’on utilise ou non ces technologies.

Face à l’ampleur et à la rapidité de cette transformation, il devient crucial de s’appuyer sur des données concrètes pour comprendre où nous en sommes et vers quoi nous allons. À l’ère numérique, les chiffres ne se contentent plus d’illustrer les faits : ils racontent l’histoire. Et une chose est sûre, la révolution en cours sera mesurée, analysée, quantifiée.

Statistiques d’adoption, d’usages, d’impacts sociaux — comme la disparition de certains emplois —, ces indicateurs aident les entreprises à orienter leurs choix d’investissement, mais permettent aussi au grand public d’anticiper les changements à venir.

Voici donc 20 statistiques qui, selon moi, résument le mieux notre réalité en 2025 et éclairent les récits — parfois contradictoires — qui entourent l’intelligence artificielle.

Adoption et investissement

Un marché évalué à 244 milliards de dollars

C’est la valeur actuelle de l’industrie mondiale des outils et services liés à l’intelligence artificielle, en hausse de 31 % par rapport à l’an dernier. À ce rythme, le secteur pourrait franchir le cap des 1 000 milliards de dollars d’ici 2031.

66 % des personnes utilisent régulièrement l’IA

Selon une étude récente, 66 % des individus dans le monde ont désormais recours à des technologies d’IA de manière régulière — preuve que cette technologie s’est imposée dans notre vie quotidienne.

378 millions d’utilisateurs attendus en 2025

Ils n’étaient que 116 millions il y a cinq ans. Avec 64 millions d’utilisateurs supplémentaires par rapport à l’année précédente, l’IA enregistre sa plus forte croissance annuelle à ce jour.

78 % des organisations utilisent déjà l’I

Un chiffre en forte hausse par rapport aux 55 % enregistrés l’année précédente, selon le rapport Stanford HAI 2025 AI Index.

90 % des hôpitaux l’utilisent pour le diagnostic et le suivi

Cette adoption massive témoigne de l’enthousiasme du secteur médical à intégrer l’intelligence artificielle dans ses pratiques.

92 % des étudiants ont recours à l’IA générative

Une hausse spectaculaire par rapport à 2024 (+66 %), avec 18 % des étudiants reconnaissant avoir intégré du contenu généré par IA dans leurs travaux.

L’IA générative séduit aussi les professionnels du marketing

51 % d’entre eux l’utilisent déjà, selon une enquête de Salesforce. Et 22 % supplémentaires prévoient de s’y mettre prochainement.

La société et l’IA

Moins d’un individu sur deux fait confiance à l’IA

46 % des personnes interrogées déclarent faire confiance à l’IA. Si la confiance est un levier clé pour l’adoption, ces chiffres montrent qu’un scepticisme persiste, en particulier chez le grand public.

+56,4 % d’incidents nuisibles liés à l’IA

Deepfakes malveillants, désinformation propagée par des chatbots… Un indice de suivi dédié signale une hausse préoccupante des usages problématiques de l’IA.

Experts vs grand public : une perception contrastée

76 % des spécialistes estiment que les bénéfices de l’IA l’emportent sur les risques — un optimisme bien plus marqué que chez le grand public, où seulement 43 % partagent cet avis.

60 % de la population mondiale vit sous une législation encadrant l’IA

Ce chiffre a connu une progression spectaculaire : en 2020, seuls 10 à 15 % des habitants de la planète étaient concernés.

54 % des consommateurs s’appuient sur l’IA pour orienter leurs décisions d’achat

Selon une enquête récente, plus de la moitié des individus utilisent déjà des outils d’IA générative pour orienter leurs décisions d’achat.

35 % des parents parlent d’IA avec leurs enfants

Un chiffre encore modeste, mais en nette progression, surtout dans les foyers où le niveau d’éducation est plus élevé.

Empreinte énergétique et environnementale

L’IA consommera 23 gigawatts d’électricité en 2025

C’est l’équivalent de la consommation annuelle d’un pays comme le Royaume-Uni.

0,5 litre d’eau par session utilisateur

C’est la quantité d’eau nécessaire pour refroidir les serveurs utilisés lors d’une session moyenne sur ChatGPT.

1,7 gigatonne de CO₂ d’ici 2030

Selon le FMI, l’utilisation croissante de l’IA pourrait générer 1,7 gigatonne d’émissions de dioxyde de carbone supplémentaires entre 2025 et 2030.

Emplois

50 % des emplois de cols blancs menacés par l’IA

D’après Dario Amodei, PDG d’Anthropic, la moitié des postes qualifiés pourraient être automatisés.

Les femmes, trois fois plus exposées aux pertes d’emploi

Des études montrent que l’automatisation pourrait accentuer les inégalités : les femmes occupent davantage de postes susceptibles d’être remplacés par l’IA, ce qui soulève des inquiétudes sur la justice sociale au travail.

40 % des emplois exposés à l’impact de l’IA

C’est l’estimation du FMI, qui souligne que les économies avancées sont les plus concernées par ce phénomène — avec des secteurs comme la finance, l’informatique ou l’administration particulièrement vulnérables.

Recul de 31 % des offres d’emploi pour les postes très exposés

Ce déclin concerne notamment des rôles comme les administrateurs de bases de données ou les analystes informatiques, déjà en voie de remplacement.

Les données dressent un constat sans appel : la révolution de l’IA progresse plus vite que prévu. Elle promet des avancées majeures dans des domaines comme la santé, l’éducation ou le business, mais révèle aussi des tensions profondes — disparition d’emplois, pression sur les ressources, et creusement de la fracture numérique.

À l’aube de 2025, la vraie question n’est plus de savoir si l’IA va transformer notre monde, mais comment en maîtriser les effets. Le défi désormais : tirer parti du potentiel de l’IA sans creuser les inégalités.

Une contribution de Bernard Marr pour Forbes US – traduit par Lisa Deleforterie

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