Les États-Unis et le Royaume-Uni ont conclu un accord commercial la semaine dernière sur les droits de douane. L’occasion pour la Commission européenne de déterminer les implications pour l’UE et pour le commerce mondial.
Ce qu’il faut retenir
Les États-Unis et le Royaume-Uni ont annoncé jeudi dernier un accord visant à réduire les droits de douane sur certains produits. Les taxes américaines sur les voitures et l’acier ont été réduites et les deux parties ont obtenu un meilleur accès aux marchés agricoles. Dès le lendemain des négociations, la Maison-Blanche a publié ses « termes généraux » : « ce document ne constitue pas un accord engageant juridiquement », précise le texte, qui n’est donc pas un décret, mais juste un cadre pour la poursuite des discussions. L’UE, elle, se prépare à son tour à négocier avec les États-Unis.
Pourquoi c’est important à suivre
L’UE négocie en ce moment avec Washington son propre accord commercial, qui remplacerait les droits de douane généralisés de 20 % sur la plupart des produits européens et les droits de douane de 25 % sur l’acier et l’aluminium, ainsi que sur les voitures et leurs pièces détachées. Les États-Unis ont fixé une période de négociation de 90 jours, qui se terminera le 8 juillet, pour parvenir à un accord.
Jusqu’à cette date, les droits de douane sur la plupart des produits européens sont de 10 %, à l’exception des droits de 25 % sur l’acier, l’aluminium et les voitures. « Les négociations entre l’UE et les États-Unis sont en cours et nous souhaitons mettre à profit cette période de 90 jours afin de parvenir à une solution négociée, ce qui est notre première préférence, comme nous l’avons indiqué », a déclaré Valdis Dombrovskis, Commissaire européen au commerce.
Dans le même temps, Bruxelles a proposé jeudi dernier des contre-mesures sur un maximum de 95 milliards d’euros (107 milliards de dollars) d’importations américaines si les négociations avec Washington ne parviennent pas à supprimer la série de droits de douane appliqués par Donald Trump.
Citation principale
« Nous sommes en train d’en analyser le contenu afin d’en évaluer les implications potentielles, notamment en ce qui concerne les effets sur les intérêts de l’UE ou sur l’environnement commercial mondial en général », a déclaré Valdis Dombrovskis.
Le chiffre à retenir : 200 pages de plus de 4800 produits
L’Europe a publié un catalogue de 200 pages de plus de 4800 produits importés des États-Unis qui pourraient être frappés de nouveaux droits de douane. Donald Trump aurait-il organisé cet accord surprise avec le Royaume-Uni en guise de riposte ?
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